Interview Gerty Danbury
Gerty Dambury, auteur dramaturge
" J’ai eu envie d’écrire sur la jeunesse pointoise"
Quelle est votre actualité littéraire ?
Ma pièce, Traces, avec Firmine Richard, Martine Maximin et Jalil Leclaire, va être créée au musée Dapper à Paris au mois de novembre. C’est une relation, principalement, entre une mère et son fils qui est un peu dans l’errance. Ce qui m’intéresse beaucoup, c’est Pointe-à-Pitre, parce que je suis pointoise, et j’ai eu envie d’écrire sur la jeunesse pointoise et les problèmes auxquels elle est confrontée. Cette mère que, pour aller vite, je dirais sociologue, recueille des histoires, des bouts de vie de femmes, comme il a pu arriver à des auteurs tels que Dany Bebel-Giesler ou Dany Ducosson. C’est un hommage à ces femmes…
Autour de quoi tournent les relations conflictuelles entre la mère et le fils ?
Le fils exige l’attention de sa mère en permanence et il a le sentiment de ne pas l’avoir. Et il y a derrière cela l’absence du père qui est Africain. C’est une pièce sur la difficulté relationnelle.
Allez-vous jouer aux Antilles ?
Michele Césaire nous prend en Martinique en avril 2009. Pour la Guadeloupe, on est en discussion avec l’Artchipel. José Pliya a été le premier à réagir positivement en disant qu’il allait prendre la pièce. On pense venir en Guadeloupe au mois d’octobre…
Vous préparez une résidence d’écriture à l’Espace Canopy dans le 18e arrondissement de Paris ?
J’ai vécu dans le 18e, dans la rue de la Guadeloupe. Après être partie vivre aux Antilles, j’y suis revenue et j’ai vu que le quartier était en déshérence, qu’il était assez difficile d’y marcher parfois la nuit et là, on dirait que le quartier se rénove… J’ai été surprise d’y découvrir une galerie d’art contemporain. C’est un lieu où l’on peut métisser les arts. J’étais en recherche d’un lieu pour une résidence. J’en ai parlé aux responsables de Canopy, Charlotte Ferron et Marie-Line Tassius. On envisage de faire un travail autour de la littérature caribéenne, mais pas seulement francophone. Je vais essayer de faire découvrir des auteurs et de rencontrer régulièrement la population dans un croisement entre les arts et l’écriture contemporaines. J’ai commencé à écrire un texte…
Où en est votre adaptation théâtrale de Verre Cassé d’Alain Mabanckou ?
Je suis en répétition avec deux comédiens camerounais. Nous jouerons en décembre…
Comment vous partagez-vous entre l’Hexagone et la Guadeloupe ?
Je suis arrivée en France du fait que mes parents sont partis. Ensuite, je suis retournée en Guadeloupe par désir, du fait qu’on m’avait extraite de ce pays par obligation… Et là, je reviens en France par désir parce qu’il y a tout une série de choses qui se sont construites dans ma jeunesse, ici, et que j’avais envie de retrouver. C’est un aller-retour permanent entre aller en Guadeloupe pour retrouver les choses de mon enfance et revenir en France pour retrouver les choses qui font partie de mon adolescence ! Je ne pense pas que je puisse rompre avec aucun des deux.
Photos : Alban Fatkin (Gerty Dambury pose devant une toile de Romain Ganer)
" J’ai eu envie d’écrire sur la jeunesse pointoise"
Quelle est votre actualité littéraire ?
Ma pièce, Traces, avec Firmine Richard, Martine Maximin et Jalil Leclaire, va être créée au musée Dapper à Paris au mois de novembre. C’est une relation, principalement, entre une mère et son fils qui est un peu dans l’errance. Ce qui m’intéresse beaucoup, c’est Pointe-à-Pitre, parce que je suis pointoise, et j’ai eu envie d’écrire sur la jeunesse pointoise et les problèmes auxquels elle est confrontée. Cette mère que, pour aller vite, je dirais sociologue, recueille des histoires, des bouts de vie de femmes, comme il a pu arriver à des auteurs tels que Dany Bebel-Giesler ou Dany Ducosson. C’est un hommage à ces femmes…
Autour de quoi tournent les relations conflictuelles entre la mère et le fils ?
Le fils exige l’attention de sa mère en permanence et il a le sentiment de ne pas l’avoir. Et il y a derrière cela l’absence du père qui est Africain. C’est une pièce sur la difficulté relationnelle.
Allez-vous jouer aux Antilles ?
Michele Césaire nous prend en Martinique en avril 2009. Pour la Guadeloupe, on est en discussion avec l’Artchipel. José Pliya a été le premier à réagir positivement en disant qu’il allait prendre la pièce. On pense venir en Guadeloupe au mois d’octobre…
Vous préparez une résidence d’écriture à l’Espace Canopy dans le 18e arrondissement de Paris ?
J’ai vécu dans le 18e, dans la rue de la Guadeloupe. Après être partie vivre aux Antilles, j’y suis revenue et j’ai vu que le quartier était en déshérence, qu’il était assez difficile d’y marcher parfois la nuit et là, on dirait que le quartier se rénove… J’ai été surprise d’y découvrir une galerie d’art contemporain. C’est un lieu où l’on peut métisser les arts. J’étais en recherche d’un lieu pour une résidence. J’en ai parlé aux responsables de Canopy, Charlotte Ferron et Marie-Line Tassius. On envisage de faire un travail autour de la littérature caribéenne, mais pas seulement francophone. Je vais essayer de faire découvrir des auteurs et de rencontrer régulièrement la population dans un croisement entre les arts et l’écriture contemporaines. J’ai commencé à écrire un texte…
Où en est votre adaptation théâtrale de Verre Cassé d’Alain Mabanckou ?
Je suis en répétition avec deux comédiens camerounais. Nous jouerons en décembre…
Comment vous partagez-vous entre l’Hexagone et la Guadeloupe ?
Je suis arrivée en France du fait que mes parents sont partis. Ensuite, je suis retournée en Guadeloupe par désir, du fait qu’on m’avait extraite de ce pays par obligation… Et là, je reviens en France par désir parce qu’il y a tout une série de choses qui se sont construites dans ma jeunesse, ici, et que j’avais envie de retrouver. C’est un aller-retour permanent entre aller en Guadeloupe pour retrouver les choses de mon enfance et revenir en France pour retrouver les choses qui font partie de mon adolescence ! Je ne pense pas que je puisse rompre avec aucun des deux.
Photos : Alban Fatkin (Gerty Dambury pose devant une toile de Romain Ganer)