Réforme des retraites : les fonctionnaires et l'outre-mer
Remise en cause de la bonification pour les fonctionnaires
La version actuelle du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoit qu’il faudra aux fonctionnaires avoir exercé dix ans outre-mer pour bénéficier d’une annuité supplémentaire.
Le gouvernement souhaite remettre en cause la bonification dont bénéficient les fonctionnaires d’Etat exerçant outre-mer en vue de leur retraite. Ceux-ci peuvent actuellement, par tranche de 2 ou 3 ans, selon la collectivité où ils exercent, bénéficier d’une annuité supplémentaire.
La version actuelle du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2009, qui sera présenté en conseil des ministres le 15 octobre, et non cette semaine comme initialement programmé, prévoit une bonification par tranche de dix ans.
A la différence de l’Indemnité temporaire de retraite (ITR), qui concerne La Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna une telle réforme toucherait tout l’outre-mer.
Le secrétaire national à l’Outre-mer du PS, Victorin Lurel, dénonce une « remise en cause brutale du mode de calcul des annuités de retraite des fonctionnaires d’outre-mer », effectuée « sans aucune concertation ».
A Paris, Michèle Biaggi, secrétaire confédérale FO, se positionne « contre cette nouvelle modification ». « Après ils s’attaqueront aux surrémunérations », lance la représentant syndicale. Elle y voit « un désengagement de l’Etat ». Pour elle, « compte tenu du prix des billets et du coût de la vie, moins de fonctionnaires voudront aller outre-mer ».
Jean-Pierre Levelly, de la délégation outre-mer de la CDFT, regrette d’être « mis devant le fait accompli. Le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer nous a reçus sur l’ITR et n’a pas évoqué cette question ». La CFDT, favorable à une réforme de l’ITR sous condition (mise en place d’une cotisation sur les surémunérations pour financer des majorations de pensions), estime qu’ « il ne faut pas trop charger la barque ». Jean-Pierre Levelly note qu’à la différence de la réforme de l’ITR, celle sur la bonification touchera également les fonctionnaires territoriaux dans les départements d’outre-mer et la fonction publique hospitalière. Il conclut en précisant que « l’exercice dans certaines collectivités, comme Mayotte ou la Guyane, est plus difficile et qu’il faudrait faire des adaptations ».
David Martin (Les Nouvelles calédonienn,es et Les Nouvelles de Tahiti)
La version actuelle du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoit qu’il faudra aux fonctionnaires avoir exercé dix ans outre-mer pour bénéficier d’une annuité supplémentaire.
Le gouvernement souhaite remettre en cause la bonification dont bénéficient les fonctionnaires d’Etat exerçant outre-mer en vue de leur retraite. Ceux-ci peuvent actuellement, par tranche de 2 ou 3 ans, selon la collectivité où ils exercent, bénéficier d’une annuité supplémentaire.
La version actuelle du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2009, qui sera présenté en conseil des ministres le 15 octobre, et non cette semaine comme initialement programmé, prévoit une bonification par tranche de dix ans.
A la différence de l’Indemnité temporaire de retraite (ITR), qui concerne La Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna une telle réforme toucherait tout l’outre-mer.
Le secrétaire national à l’Outre-mer du PS, Victorin Lurel, dénonce une « remise en cause brutale du mode de calcul des annuités de retraite des fonctionnaires d’outre-mer », effectuée « sans aucune concertation ».
A Paris, Michèle Biaggi, secrétaire confédérale FO, se positionne « contre cette nouvelle modification ». « Après ils s’attaqueront aux surrémunérations », lance la représentant syndicale. Elle y voit « un désengagement de l’Etat ». Pour elle, « compte tenu du prix des billets et du coût de la vie, moins de fonctionnaires voudront aller outre-mer ».
Jean-Pierre Levelly, de la délégation outre-mer de la CDFT, regrette d’être « mis devant le fait accompli. Le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer nous a reçus sur l’ITR et n’a pas évoqué cette question ». La CFDT, favorable à une réforme de l’ITR sous condition (mise en place d’une cotisation sur les surémunérations pour financer des majorations de pensions), estime qu’ « il ne faut pas trop charger la barque ». Jean-Pierre Levelly note qu’à la différence de la réforme de l’ITR, celle sur la bonification touchera également les fonctionnaires territoriaux dans les départements d’outre-mer et la fonction publique hospitalière. Il conclut en précisant que « l’exercice dans certaines collectivités, comme Mayotte ou la Guyane, est plus difficile et qu’il faudrait faire des adaptations ».
David Martin (Les Nouvelles calédonienn,es et Les Nouvelles de Tahiti)