Obama et la société française
L’élection d’Obama relance le débat sur la diversité en France
Largement suivie par les communautés antillaises et africaines de France, l’élection à la présidence des Etats-Unis de Barack Obama a suscité la relance du débat sur la visibilité des diversités en France. Hier, se tenait dans le 12e arrondissement de Paris un colloque intitulé Diversité et rayonnement de la France avec des intervenants tels que Christiane Taubira, Lilian Thuram, Calixte Béyala ou encore le président du club Averoès, Amirouche Laïdi. Tous ardents défenseurs des droits des minorités. Lundi, le chef de cabinet du président de la République, Cédric Goubet, recevait Patrick Lozès du CRAN et aujourd’hui, jeudi, il reçoit une délégation d’Antillais composée de Serge Romana, préisdent du Comité marche du 23 mai, de Pierre Pluton, le président de l’association des maires et élus d’outre-mer, de Jean-Claude Beaujour (candidat UMP malheureux à la mairie du XXe), Daniel Dalin, président du Collectifdom, René Silo et Jacqueline Pavilla. Beaucoup espèrent que le président poursuivra son travail d’ouverture en direction de la diversité comme il l’a fait en nommant Rachida Dati, Rama Yade ou Fadela Amara au gouvernement. Certains vont même jusqu’à espérer que Nicolas Sarokozy impose un pourcentage minimum de représentants de la diversité sur les listes candidates aux élections municipales ou régionales… La vivacité de ce débat est telle qu’elle donne des ailes à certains. Ainsi Christian Bidonnot, animateur de la très active OOO (Outremer avec Obama organisation) et qui a eu les honneurs d’une cinquantaine de médias pendant la campagne américaine, a dans l’idée de créer un Comité des diasporas françaises. « On va ratisser toutes les vagues d’immigration, y compris les Asiatiques ». Chiraquien devenu Sarkozyste, Christian Bidonnot veut mobiliser les élus, les entrepreneurs, les directeurs de service administratif et les artistes et sportifs issus de la diversité. « Ce ne sera pas un parti, mais nous pouvons représenter jusqu’à 29 % de la population ! », avance Christian Bidonnot qui voudrait que chaque parti nomme un médiateur qui serait leur interlocuteur. « C’est un truc de fou, mais c’est la seule possibilité pour que ça bouge… » Arole Lamasse, du Mouvement européen des jeunes d’outre-mer fait remarquer dans une lettre ouverte au président de la République que « Dans un département comme la Seine St-Denis où 30 % de la population est issue de l’immigration, aucun maire n’est de cette diversité par exemple… » Et il est vrai que tant au Collectifdom qu’au CM98 ou autour de Tropique FM, on estime avec Claudy Siar, que « le débat sur la diversité, né après les premières émeutes en France, laissait présager des lendemains meilleurs pour les personnes discriminées. Mais rien ne s’est produit !
Il a dit
José Pentoscrope, délégué national au PS, en charge du 5e Dom et de la coordination : " La diversité est une montagne et les dirigeants du parti socialiste sont au pied de cette montagne."
Largement suivie par les communautés antillaises et africaines de France, l’élection à la présidence des Etats-Unis de Barack Obama a suscité la relance du débat sur la visibilité des diversités en France. Hier, se tenait dans le 12e arrondissement de Paris un colloque intitulé Diversité et rayonnement de la France avec des intervenants tels que Christiane Taubira, Lilian Thuram, Calixte Béyala ou encore le président du club Averoès, Amirouche Laïdi. Tous ardents défenseurs des droits des minorités. Lundi, le chef de cabinet du président de la République, Cédric Goubet, recevait Patrick Lozès du CRAN et aujourd’hui, jeudi, il reçoit une délégation d’Antillais composée de Serge Romana, préisdent du Comité marche du 23 mai, de Pierre Pluton, le président de l’association des maires et élus d’outre-mer, de Jean-Claude Beaujour (candidat UMP malheureux à la mairie du XXe), Daniel Dalin, président du Collectifdom, René Silo et Jacqueline Pavilla. Beaucoup espèrent que le président poursuivra son travail d’ouverture en direction de la diversité comme il l’a fait en nommant Rachida Dati, Rama Yade ou Fadela Amara au gouvernement. Certains vont même jusqu’à espérer que Nicolas Sarokozy impose un pourcentage minimum de représentants de la diversité sur les listes candidates aux élections municipales ou régionales… La vivacité de ce débat est telle qu’elle donne des ailes à certains. Ainsi Christian Bidonnot, animateur de la très active OOO (Outremer avec Obama organisation) et qui a eu les honneurs d’une cinquantaine de médias pendant la campagne américaine, a dans l’idée de créer un Comité des diasporas françaises. « On va ratisser toutes les vagues d’immigration, y compris les Asiatiques ». Chiraquien devenu Sarkozyste, Christian Bidonnot veut mobiliser les élus, les entrepreneurs, les directeurs de service administratif et les artistes et sportifs issus de la diversité. « Ce ne sera pas un parti, mais nous pouvons représenter jusqu’à 29 % de la population ! », avance Christian Bidonnot qui voudrait que chaque parti nomme un médiateur qui serait leur interlocuteur. « C’est un truc de fou, mais c’est la seule possibilité pour que ça bouge… » Arole Lamasse, du Mouvement européen des jeunes d’outre-mer fait remarquer dans une lettre ouverte au président de la République que « Dans un département comme la Seine St-Denis où 30 % de la population est issue de l’immigration, aucun maire n’est de cette diversité par exemple… » Et il est vrai que tant au Collectifdom qu’au CM98 ou autour de Tropique FM, on estime avec Claudy Siar, que « le débat sur la diversité, né après les premières émeutes en France, laissait présager des lendemains meilleurs pour les personnes discriminées. Mais rien ne s’est produit !
Il a dit
José Pentoscrope, délégué national au PS, en charge du 5e Dom et de la coordination : " La diversité est une montagne et les dirigeants du parti socialiste sont au pied de cette montagne."