Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

Une délégation antillaise reçue par le chef de cabinet de SarkozyLors d’une réunion à l’Elysée, jeudi soir, le monde antillais a plaidé pour un haut conseil de la diversité, un centre d’aide aux familles matrifocales et monoparentales, un refus des statistiques ethniques et une meilleure représentation des minorités en politique.
Serge Romana, président du CM98, Daniel Dalin, président du Collectifdom, Pierre Pluton, président de l’association des élus d’outre-mer en métropole (AMEDOM), René Silo, représentant le monde sportif, Jacqueline Pavilla, représentante du monde religieux, et Jean-Claude Beaujour, avocat et homme politique, sont sortis très satisfaits de leur rencontre avec le chef de cabinet du président de la République, Cédric Goubet, jeudi soir. Olivier Biancarelli, conseiller outre-mer du président, et Patrick Karam, délégué interministériel, assistaient à la réunion. Une réunion qui est intervenue après la réception par ce même directeur de cabinet de Patrick Lozès, président du CRAN, lundi dernier. Après l’élection de Barack Obama, M. Lozès était venu demander à l’Elysée d’établir des statistiques ethniques. Aussitôt la formule prononcée, le monde antillais faisait savoir qu’il entendait être reçu pour faire entendre lui-même sa voix et s’opposer au comptage ethnique. Déjà, mercredi, le même Goubet avait reçu à l’Elysée Luc Saint-Eloy, Jacques Martial, Calixthe Béyala pour aborder ces questions avec leur penchant culturel. « Nous avons proposé que l’on ne s’attarde pas sur telle ou telle communauté, témoigne Jean-Claude Beaujour, mais que l’on crée un conseil supérieur de la diversité de manière à ce qu’il y ait une politique globale pour l’ensemble des composantes de la population française qui se sentent parfois marginalisées. » D’une seule voix, ils ont affirmé leur opposition à une société qui serait racialisée.
Ultramarins en politique
« Nous savons, nous gens d’outre-mer, ce que sont les risques que court notre pays », poursuit le même Beaujour. « La conception racialisée qui consiste à catégoriser la population française selon la couleur de la peau, est incompatible avec une insertion harmonieuse au sein de la République », ajoute Serge Romana qui s’est dit choqué que le CRAN puisse dire qu’il représente le monde antillais, guyanais et réunionnais. Avec Mme Pavilla, élue de Saint-Denis (93), ils ont évoqué l’organisation matrifocale de la famille antillo-guyanaise, famille qui est en crise en métropole. «  Nous avons proposé la création d’un centre d’aide aux familles matrifocales et monoparentales. La présidence a compris qu’il s’agit d’une mesure majeure », selon Serge Romana qui n’a pas oublié d’insister sur le créole à l’école, la prise en compte de la drépanocytose, la place de l’outre-mer sur France Ô (ils ont plaidé la cause de Luc Laventure et Alex Uri) ou la présence renforcée de l’Etat pour la journée du 23 mai. Mais le gros du sujet est intervenu avec la question de la représentation des ultramarins en politique. « Dans les partis politiques, nous voyons bien que nous sommes là pour coller les affiches, a fait remarquer Daniel Dalin, 90 % de la classe politique a encensé l’élection d’Obama et quand on regarde la société française, on voit très peu d’hommes politiques antillais, arabes ou chinois… » Ils attendent des actes. « Je pense qu’il faut être optimiste, a déclaré Pierre Pluton. Quand on a ce genre de rendez-vous, et avec ce qu’on nous a dit, nous pouvons penser que les choses pourront évoluer. » On attend les premières annonces du président de la République, le 27 novembre, à l’occasion de la réception à l’Elysée des maires d’outre-mer.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
L'hyporisie du gouvernement est à son paroxysme, sur cette question, comme sur tant d'autres... Si réellement, on avait voulu faire une classe politique à l'image de la société française, il y a longtemps que cette dite classe serait métissée de toute part, hors, c'est vraiment loin d'être le cas... Il ne faut pas se leurrer, cela va probablement aboutir à la mise en place de quota, comme pour la présence de "femmes" en politique, car, les Hommes de pouvoir possèdent des mentalités encore plus statiques que le reste de la population, ils pensent à leur carrière avant tout, à se mettre en avant, ils iront dans le sens de la diversité, si cela leur dessert mais garderont toujours LEUR POUVOIR DE CONTROLE POUR RESTER MAITRES DE TOUT...
Répondre