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Publié par fxg

La CGT met la pression sur Jégo
Congés bonifiés, sur-retraites et sur-rémunérations : la CGT demande audience à Yves Jégo, à l’issue de sa manifestation parisienne du 11 décembre.
La marche à laquelle participeraient la FSU, Solidaire, la CFTC et la CGT (organisatrice), partira le 11 décembre prochain, vers 11 heures, du jardin du Luxembourg, mémorial de l’abolition de l’esclavage, pour se terminer rue Oudinot devant l’hôtel Montmorin hébergeant M. Jégo. Les fonctionnaires affiliés à la CGT ont deux mots à dire au secrétaire d’Etat à l’Outre-mer ! Déjà, ils n’apprécient que moyennement que le dossier des congés bonifiés ait été retiré des mains du secrétaire d’Etat à la Fonction publique, André Santini, pour le voir confier à Bercy. « Les propositions de Patrick Karam ont été rejetées en juin dernier, dit Monique Vatone du collectif outre-mer CGT, mais on anticipe la bagarre et nous voudrions l’extension de ce dispositif à tous les salariés, du public comme du privé… Le gouvernement veut faire d’un droit collectif une simple prestation individuelle ! Ca facilitera sa disparition totale… » Hors de question donc pour les CGTistes de faire sortir du statut du fonctionnaire le droit au congé bonifié déjà, selon eux, très affaibli. L’exemple type est celui du directeur de l’hôpital de Melun (77) qui refuse systématiquement de reconnaître les intérêts matériels et moraux des ultramarins qui pourraient y prétendre. Sa méthode fait tâche d’huile à Villeneuve-Saint-Georges, à Gonesse, mais aussi  dans certaines mairies et au ministère de la Justice. « Le CHU de Melun a résorbé son déficit sur le dos des ultramarins empêchés de revenir au pays », commente Pierre Judith. La CGT voudrait un engagement du gouvernement pour supprimer la notion de résidence habituelle et supprimer l’avis « discrétionnaire » du directeur de l’établissement. « Nous voudrions que, sur un faisceau d’indices, l’Etat retienne deux critères tel le lieu de naissance, celui de la scolarité ou encore la présence d’une sépulture familiale outre-mer. Nous voudrions que les tous les ayant droits partent l’an prochain ! », selon Monique Vatone. Par ailleurs, l’attaque récente contre les indemnités temporaires de retraite (ITR) les fait réagir car pour la centrale syndicale, « l’ITR est l’antichambre des sur rémunérations. Personne n’est dupe, pas même le ministre ! » Les syndicalistes se disent prêts à discuter du coût de la vie outre-mer et d’établir, à partir de là, dans un cadre plus consensuel, une revalorisation du pouvoir d’achat. « Mais avec un indice INSEE approprié aux territoires qui joue l’Arlésienne, on reste dans une réalité économique post-coloniale. » Le genre de langage qui doit beaucoup plaire à M. Jégo !Pierre Judith, Jean-Marc Canon, Casimir Largent et Monique Vatone du Collectif outre-mer de la CGT.
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