Parlement et chlordécone
L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques se penche sur le chlordécone
Les sénateurs Larcher et Marsin, le député Lurel sont passé, hier, à la question devant les deux rapporteurs de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, la sénatrice UMP du Val de Marne, Catherine Procaccia et le député PS de Meurthe-et-Moselle, Jean-Yves Ledéaut. Au programme de ces auditions, le chlordécone et son utilisation aux Antilles avec la pollution qui en est résultée et ses effets sur la santé. « Quand il y a une pollution identifiée, il faut apprendre à vivre avec », selon Mme Procaccia. Les deux rapporteurs se sont rendus aux Antilles françaises en juin dernier et comptent y retourner en mars pour achever de voir tout le monde y compris les agriculteurs et les représentants des produits phytosanitaires et faire un point sur place avec les chercheurs. « Notre but, explique le député Ledéaut, est de voir comment le plan chlordécone est suivi et voir quelles sont les solutions à mettre en place pour rétablir la confiance et réparer. » « Nous voulons une information la plus transparente et la plus juste possible, établir une cartographie et connaître les transferts dans l’alimentation en lien avec la réglementation », ajoute la sénatrice. Leur étude ne se limite pas aux simples Antilles françaises mais a étendu son investigation auprès de l’Allemagne qui a usé de chlordécone pour la culture des pommes de terre. Le chlordécone a été utilisé en Afrique, en Amérique latine et dans les îles voisines des Antilles. « On a mis un coup d’éclairage sur la Martinique et la Guadeloupe alors qu’on l’a utilisé partout ! » précisent les parlementaires qui ont reçu beaucoup de scientifiques qui ont des approches parfois complémentaires, parfois différentes. « Nous voulons la palette de tout ce qui est possible, y compris ailleurs ! » Beaucoup d’études ont été lancées et l’office veut savoir quelles sont les réelles incidences du chlordécone sur la santé. « Notre travail n’est pas de faire des études scientifiques, mais de réorienter si nécessaire les dispositifs du plan global. Nous voulons ouvrir des pistes qui coïncident avec le plan du gouvernement. Nous ne recherchons pas des responsables, mais nous pensons à l’avenir. » Le rapport de l’office sera terminé en juin 2009. Entre temps, il n’y aura pas de point d’étape. Seule concession faire par Mme Procaccia : « La crise du chlordécone a montré que si l’on doit poursuivre une culture sur des sols pollués, c’est bien la banane. »
Les rapports de l’office sont très suivis, à l’instar de ceux de la Cour des comptes. Ce sont leurs travaux qui ont inspiré l’organisation de notre système de sûreté nucléaire ou la loi sur la bioéthique. L’office présidé par le député Claude Biraux est composé de 18 membres issus à parité des deux assemblées.
Les sénateurs Larcher et Marsin, le député Lurel sont passé, hier, à la question devant les deux rapporteurs de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, la sénatrice UMP du Val de Marne, Catherine Procaccia et le député PS de Meurthe-et-Moselle, Jean-Yves Ledéaut. Au programme de ces auditions, le chlordécone et son utilisation aux Antilles avec la pollution qui en est résultée et ses effets sur la santé. « Quand il y a une pollution identifiée, il faut apprendre à vivre avec », selon Mme Procaccia. Les deux rapporteurs se sont rendus aux Antilles françaises en juin dernier et comptent y retourner en mars pour achever de voir tout le monde y compris les agriculteurs et les représentants des produits phytosanitaires et faire un point sur place avec les chercheurs. « Notre but, explique le député Ledéaut, est de voir comment le plan chlordécone est suivi et voir quelles sont les solutions à mettre en place pour rétablir la confiance et réparer. » « Nous voulons une information la plus transparente et la plus juste possible, établir une cartographie et connaître les transferts dans l’alimentation en lien avec la réglementation », ajoute la sénatrice. Leur étude ne se limite pas aux simples Antilles françaises mais a étendu son investigation auprès de l’Allemagne qui a usé de chlordécone pour la culture des pommes de terre. Le chlordécone a été utilisé en Afrique, en Amérique latine et dans les îles voisines des Antilles. « On a mis un coup d’éclairage sur la Martinique et la Guadeloupe alors qu’on l’a utilisé partout ! » précisent les parlementaires qui ont reçu beaucoup de scientifiques qui ont des approches parfois complémentaires, parfois différentes. « Nous voulons la palette de tout ce qui est possible, y compris ailleurs ! » Beaucoup d’études ont été lancées et l’office veut savoir quelles sont les réelles incidences du chlordécone sur la santé. « Notre travail n’est pas de faire des études scientifiques, mais de réorienter si nécessaire les dispositifs du plan global. Nous voulons ouvrir des pistes qui coïncident avec le plan du gouvernement. Nous ne recherchons pas des responsables, mais nous pensons à l’avenir. » Le rapport de l’office sera terminé en juin 2009. Entre temps, il n’y aura pas de point d’étape. Seule concession faire par Mme Procaccia : « La crise du chlordécone a montré que si l’on doit poursuivre une culture sur des sols pollués, c’est bien la banane. »
Les rapports de l’office sont très suivis, à l’instar de ceux de la Cour des comptes. Ce sont leurs travaux qui ont inspiré l’organisation de notre système de sûreté nucléaire ou la loi sur la bioéthique. L’office présidé par le député Claude Biraux est composé de 18 membres issus à parité des deux assemblées.