Sarkozy et les maires d'outre-mer
210 maires à l’Elysée
Nicolas Sarkozy réitère son opération séduction outre-mer
Les 210 maires des communes d’outre-mer étaient invitées, hier du président de la République. Discours sous les ors de l’Elysée.
« Un très grand jour pour l’Elysée… », conclu le président. En clôture du congrès des maires, le président de la République recevait à l’Elysée, hier matin, l’ensemble des élus d’outre-mer ayant fait le déplacement à Paris. Le discours du président, le premier sur l’outre-mer prononcé en métropole depuis le 13 juillet 2007, a débuté par une affirmation : « L’outre-mer reste au centre de nos préoccupations. L’outre-mer a droit à la modernité et au progrès… » Contre les discours d’amour (référence tacite à Jacques Chirac), Nicolas Sarkozy a déclaré que le problème de l’outre-mer ne serait pas résolu à coup de discours langoureux : « Il n’y a que l’action. » Il a rappelé les réformes adoptées récemment ou à venir : le plafonnement des niches fiscales (il a rendu hommage à Alfred Almont), la réforme de l’ITR (les pensions dorées), les futures zones franches globales (il a annoncé l’examen de la loi de programme (LODEOM) pour février 2009), bref tout ce qui selon lui conduira au développement endogène des outre-mer. Il a ensuite exposé la stratégie de développement qui doit compléter la future loi d’orientation : Cinq objectifs, vingt actions (voir encadré).
Continuité et diversité
Mais c’est sur la continuité territoriale (dont le projet de convention avec les compagnies aériennes des DOM) et la place de la diversité que le président a insisté. « Je vais taper du poing sur la table, a lancé le président, parce que l’accord des compagnies, je le veux ! » Un fond unique de continuité territoriale de 55 millions d’euros va permettre d’émettre des bons de transport « pour aider les clients des compagnies, pas les compagnies ! » Nicolas Sarkozy en a profité pour ajouter que certaines compagnies n’étaient pas obligées de mettre leurs plus vieux avions sur nos lignes… Toujours sur le thème de la continuité, le président a annoncé l’arrivée de dix chaînes gratuite sur la TNT en 2010. Sur la diversité, moment très attendu dans la salle, Nicolas Sarkozy a déclaré : « Il n’y a pas une France noire ou une France blanche, mais une seule France, riche de diversité et de métissage. Mais il y a de la discrimination et du racisme ! » Et citant Patrick Karam et l’effet Obama, il a plaidé, non pour les quotas, mais pour une politique volontariste : « Je prendrai bientôt des mesures pour que cette diversité se traduise également dans nos élites… Il est temps d’accélérer puissamment le mouvement. » Pour finir, le président a indiqué que sa présidence de l’Union européenne se terminant début 2009, il aurait « l’occasion de venir souvent vous retrouver ». La priorité sera pour l’océan Indien et la Polynésie.
La stratégie de croissance pour l’outre-mer
Après le président, c’est le ministre Jégo qui a décliné devant la presse, la stratégie de croissance pour l’outre-mer. Cinq objectifs et vingt actions. Objectif 1 : Ancrer le développement économique sur des secteurs stratégiques (agriculture, tourisme, NTIC, énergies renouvelables, développement à l’export). Objectif 2 : Formation et mobilité. Le SMA sera renforcé (pour former jusqu’à 4000 personnes par an contre 1900), le RSA mis en place, l’ANT transformée en agence de mobilité et plan d’excellence pour les étudiants. Objectif 3 : mobilisation générale pour le logement (libération de terrains, défiscalisation pour le social, amélioration de l’habitat). Objectif 4 : continuité territoriale (convention avec les compagnies aériennes, fond de continuité territoriale, stratégie portuaire, désenclavement numérique). Obectif 5 : l’environnement comme levier de croissance.
Ils ont dit
Nicolas Sarkozy réitère son opération séduction outre-mer
Les 210 maires des communes d’outre-mer étaient invitées, hier du président de la République. Discours sous les ors de l’Elysée.
« Un très grand jour pour l’Elysée… », conclu le président. En clôture du congrès des maires, le président de la République recevait à l’Elysée, hier matin, l’ensemble des élus d’outre-mer ayant fait le déplacement à Paris. Le discours du président, le premier sur l’outre-mer prononcé en métropole depuis le 13 juillet 2007, a débuté par une affirmation : « L’outre-mer reste au centre de nos préoccupations. L’outre-mer a droit à la modernité et au progrès… » Contre les discours d’amour (référence tacite à Jacques Chirac), Nicolas Sarkozy a déclaré que le problème de l’outre-mer ne serait pas résolu à coup de discours langoureux : « Il n’y a que l’action. » Il a rappelé les réformes adoptées récemment ou à venir : le plafonnement des niches fiscales (il a rendu hommage à Alfred Almont), la réforme de l’ITR (les pensions dorées), les futures zones franches globales (il a annoncé l’examen de la loi de programme (LODEOM) pour février 2009), bref tout ce qui selon lui conduira au développement endogène des outre-mer. Il a ensuite exposé la stratégie de développement qui doit compléter la future loi d’orientation : Cinq objectifs, vingt actions (voir encadré).
Continuité et diversité
Mais c’est sur la continuité territoriale (dont le projet de convention avec les compagnies aériennes des DOM) et la place de la diversité que le président a insisté. « Je vais taper du poing sur la table, a lancé le président, parce que l’accord des compagnies, je le veux ! » Un fond unique de continuité territoriale de 55 millions d’euros va permettre d’émettre des bons de transport « pour aider les clients des compagnies, pas les compagnies ! » Nicolas Sarkozy en a profité pour ajouter que certaines compagnies n’étaient pas obligées de mettre leurs plus vieux avions sur nos lignes… Toujours sur le thème de la continuité, le président a annoncé l’arrivée de dix chaînes gratuite sur la TNT en 2010. Sur la diversité, moment très attendu dans la salle, Nicolas Sarkozy a déclaré : « Il n’y a pas une France noire ou une France blanche, mais une seule France, riche de diversité et de métissage. Mais il y a de la discrimination et du racisme ! » Et citant Patrick Karam et l’effet Obama, il a plaidé, non pour les quotas, mais pour une politique volontariste : « Je prendrai bientôt des mesures pour que cette diversité se traduise également dans nos élites… Il est temps d’accélérer puissamment le mouvement. » Pour finir, le président a indiqué que sa présidence de l’Union européenne se terminant début 2009, il aurait « l’occasion de venir souvent vous retrouver ». La priorité sera pour l’océan Indien et la Polynésie.
La stratégie de croissance pour l’outre-mer
Après le président, c’est le ministre Jégo qui a décliné devant la presse, la stratégie de croissance pour l’outre-mer. Cinq objectifs et vingt actions. Objectif 1 : Ancrer le développement économique sur des secteurs stratégiques (agriculture, tourisme, NTIC, énergies renouvelables, développement à l’export). Objectif 2 : Formation et mobilité. Le SMA sera renforcé (pour former jusqu’à 4000 personnes par an contre 1900), le RSA mis en place, l’ANT transformée en agence de mobilité et plan d’excellence pour les étudiants. Objectif 3 : mobilisation générale pour le logement (libération de terrains, défiscalisation pour le social, amélioration de l’habitat). Objectif 4 : continuité territoriale (convention avec les compagnies aériennes, fond de continuité territoriale, stratégie portuaire, désenclavement numérique). Obectif 5 : l’environnement comme levier de croissance.
Ils ont dit
La Martinique
Bruno Nestor Azerot, maire PS de Sainte-marie
« C’est un discours prometteur, c’est vrai qu’il y a eu beaucoup d’annonces. Maintenant, le tout c’est de voir la réalité. Je crois que sur la question de la continuité territoriale, j’ai beaucoup apprécié l’idée d’une baisse du prix des billets d’avion sur certaines périodes. Lorsque nous savons le nombre de nos compatriotes qui vivent à Paris ou dans les environs et qui, souvent, n’ont pas les moyens de se déplacer, c’est une très bonne initiative que j’appelle de mes vœux le plus rapidement possible. »
Raymond Occolier, maire PS du Vauclin
« Les élus de la Martinique ont été très sensibles au geste symbolique du président. C’est la première fois que le président de la République nous invite au palais de l’Elysée. Nous sommes honorés par cet acte de considération. Le président a fait un excellent discours. Il a fait de nombreuses promesses en ce qui concerne la fracture sociale, la fracture numérique, la fracture économique. Maintenant, j’attends de voir des actes concrets parce que les élus de l’outre-mer ont trop l’habitude des promesses qui n’engagent que ceux qui les ont tenues. »
Alfred Monthieux, maire RDM du Robert
« Un discours agréable à entendre, mais un discours ou ni la Martinique*, ni la Guadeloupe n’a été nommée alors que nous représentons non seulement la France mais l’Europe dans la Caraïbe, surtout lorsque nous allons représenter la France à l’occasion de catastrophes naturelles.Mais le président a oublié de dire — à moins qu’il ne soit pas au courant —
que les compagnies d’assurance refusent d’assurer les communes de l’outre-mer après la catastrophe naturelle. »
*Le président a mentionné en début de discours la Martinique alors qu’il évoquait son déplacement à Fort-de-France pour les obsèques nationales d’Aimé Césaire (NDLR).
Marcellin Nadeau, maire MODEMAS du Prêcheur
« Wait and see… On entend le désenclavement aérien, les prix du billet, l’égalité des chances au niveau de la France, plus de préfets noirs etc… Evidemment il y a un effet Obama ! Mais je demande à voir. Par contre il y a un sujet qui n’a pas été abordé. On parle du développement économique, je veux bien ! Mais ça suppose aussi un cadre favorable au développement et ce cadre, ce sont quand même les prérogatives aux élus martiniquais. On n’a pas parlé de responsabilités martiniquaises, guadeloupéennes ou autre. C’est ce que j’attendais, peut-être. »
« C’est un discours prometteur, c’est vrai qu’il y a eu beaucoup d’annonces. Maintenant, le tout c’est de voir la réalité. Je crois que sur la question de la continuité territoriale, j’ai beaucoup apprécié l’idée d’une baisse du prix des billets d’avion sur certaines périodes. Lorsque nous savons le nombre de nos compatriotes qui vivent à Paris ou dans les environs et qui, souvent, n’ont pas les moyens de se déplacer, c’est une très bonne initiative que j’appelle de mes vœux le plus rapidement possible. »
Raymond Occolier, maire PS du Vauclin
« Les élus de la Martinique ont été très sensibles au geste symbolique du président. C’est la première fois que le président de la République nous invite au palais de l’Elysée. Nous sommes honorés par cet acte de considération. Le président a fait un excellent discours. Il a fait de nombreuses promesses en ce qui concerne la fracture sociale, la fracture numérique, la fracture économique. Maintenant, j’attends de voir des actes concrets parce que les élus de l’outre-mer ont trop l’habitude des promesses qui n’engagent que ceux qui les ont tenues. »
Alfred Monthieux, maire RDM du Robert
« Un discours agréable à entendre, mais un discours ou ni la Martinique*, ni la Guadeloupe n’a été nommée alors que nous représentons non seulement la France mais l’Europe dans la Caraïbe, surtout lorsque nous allons représenter la France à l’occasion de catastrophes naturelles.Mais le président a oublié de dire — à moins qu’il ne soit pas au courant —
que les compagnies d’assurance refusent d’assurer les communes de l’outre-mer après la catastrophe naturelle. »
*Le président a mentionné en début de discours la Martinique alors qu’il évoquait son déplacement à Fort-de-France pour les obsèques nationales d’Aimé Césaire (NDLR).
Marcellin Nadeau, maire MODEMAS du Prêcheur
« Wait and see… On entend le désenclavement aérien, les prix du billet, l’égalité des chances au niveau de la France, plus de préfets noirs etc… Evidemment il y a un effet Obama ! Mais je demande à voir. Par contre il y a un sujet qui n’a pas été abordé. On parle du développement économique, je veux bien ! Mais ça suppose aussi un cadre favorable au développement et ce cadre, ce sont quand même les prérogatives aux élus martiniquais. On n’a pas parlé de responsabilités martiniquaises, guadeloupéennes ou autre. C’est ce que j’attendais, peut-être. »
Guadeloupe
Blaise Aldo, maire UMP de Sainte-Anne
« Il a fait un discours fort, libre. Il a pris toutes les libertés pour dire ce qu’il avait sur le cœur, l’analyse qu’il faisait de la situation passée et les orientations qu’il souhaite mettre en place pour remettre enfin à ces territoires lointains qui donnent à la France toutes ses dimensions commerciales, culturelles et autres, d’avoir les moyens de leur développement, de leur épanouissement. J’ai apprécié la liberté des propos et on sentait une certaine conviction et détermination. »
Richard Yacou, maire UMP de Sainte-Rose
« J’ai trouvé le président de la République sur le même registre que lorsqu’il faisait campagne et qu’il présentait son projet pour l’outre-mer. Aujourd’hui, en tant que président, il continue à dire que l’outre-mer a des atouts, que l’outre-mer peut s’en sortir mais à condition que les élus de l’outre-mer, que les socioprofessionnels, tous se mettent à travailler et nous pourrons nous en sortir. Le président a tracé une feuille de route. A nous de saisir cette opportunité pour que l’outre-mer se transforme. »
Laurent Bernier, maire UMP de Saint-François
« Un discours puissant, un discours actif… De l’action pour l’Outre-mer et la Guadeloupe en conséquence. J’ai beaucoup apprécié. Plus que l’aspect lutte contre les discriminations et le racisme, c’est important, mais surtout sa volonté de mettre au diapason les collectivités d’outre-mer pour un véritable développement économique endogène. Ca c’est novateur. »
Jean-Claude Malo, maire DVG de Bouillante
« Un discours intelligent ! Il m’a rappelé Schoelcher quand il avait compris intelligemment qu’il fallait que les choses bougent, qu’il fallait arrêter l’esclavage. Lui, il a compris qu’il fallait arrêter avec l’hypocrisie, il faut parler franc, il faut parler le langage de l’Elysée. C’est très bien pour lui. Moi, ça ne m’étonne pas, il fallait bien qu’un jour ça change ! Maintenant, ce sont les Guadeloupéens et les Guadeloupénnes qui ont peur d’eux-mêmes qui doivent comprendre que les choses bougent ! Et si un Guadeloupéen est capable d’être ministre en France, et ben il peut aussi diriger son pays. Donc nous voulons plus de responsabilités. Je milite pour un changement statutaire. Le dialogue est ouvert, c’st ce qui m’intéresse. »
Guyane
Jean-Pierre Roumillac, maire DVD de Matoury
« Le discours est volontariste, déterminant. On attend les actes, bien sûr. Mais on sent en face de nous un homme déterminé qui a pris, peut-être, conscience de l’outre-mer. Il a annoncé que la diversité culturelle doit exister partout, à tous les niveaux de l’Etat. Nous ultramarins, nous devons rebondir là-dessus pour que cela se traduise dans les faits. »
Denis Galimot, maire adjoint d’Apatou
« Ce qui est important dans le discours du président c’est qu’il ne se contente pas de dire qu’il aime la Guyane mais comment il aime la Guyane. Son discours m’a paru sincère, maintenant on attend les suites… Il y a un autre sujet important qu’il a évoqué, le prix du billet d’avion qui est très cher en Guyane. Mais ce que j’attendais c’est par rapport à ce qui s’y passe maintenant, la grève générale à cause du prix du carburant… J’espérais qu’il indique quelles mesures il a prises pour arrêter cette grève. C’est hyper sensible. On parle de 10 centimes. J’espère que ça va se régler car je voudrais bien pouvoir prendre l’avion samedi pour rentrer en Guyane ! »
Simon-Pierre Podency, maire-adjoint de Gran Santi
« Il a parlé de Barack Obama, c’est le moment de son discours que j’ai le plus aimé. »
Philippe Joan, maire-adjoint de Saint-Laurent du Maroni
« J’espère encore une fois que ce ne soient pas des mots. En Guyane, nous attendons des actes. Il faudrait comme il l’a dit qu’on dépasse l’affectif et qu’on revienne au concret. J’espère dès lors que le président, à partir de ses mots, passera aux actes. Avec l’expérience… Voyez l’état de la Guyane actuellement, nous avons beaucoup de mal à être convaincus. Le seul problème : nous sommes obligés de vivre, donc on vit avec… En attendant des jours meilleurs, bien sûr ! »
Réunion
Didier Robert, député maire UMP du Tampon
« Le président de la République a su trouver les mots justes pour s’adresser aux Réunionnais sur des sujets d’actualité extrêmement sensibles et qui montrent une volonté d’aller de l’avant, de dynamiser, de mieux dynamiser l’outre-mer. J’ai été très sensible à tout ce qui a trait à la continuité territoriale pour faire des Français de l’outre-mer,des Français à part entière et nous permettre de circuler librement sur l’ensemble du territoire national. »
5e DOM
Daniel Dalin, président du Collectifdom
« C’était un discours de circonstance qui reste à mettre en pratique. Il a dit des choses qui ont sonné juste par rapport à l’attente de nos compatriotes mais je reste encore dubitatif. Je ne dirai bravo que lorsque les choses seront vraiment en marche. »
« Il a fait un discours fort, libre. Il a pris toutes les libertés pour dire ce qu’il avait sur le cœur, l’analyse qu’il faisait de la situation passée et les orientations qu’il souhaite mettre en place pour remettre enfin à ces territoires lointains qui donnent à la France toutes ses dimensions commerciales, culturelles et autres, d’avoir les moyens de leur développement, de leur épanouissement. J’ai apprécié la liberté des propos et on sentait une certaine conviction et détermination. »
Richard Yacou, maire UMP de Sainte-Rose
« J’ai trouvé le président de la République sur le même registre que lorsqu’il faisait campagne et qu’il présentait son projet pour l’outre-mer. Aujourd’hui, en tant que président, il continue à dire que l’outre-mer a des atouts, que l’outre-mer peut s’en sortir mais à condition que les élus de l’outre-mer, que les socioprofessionnels, tous se mettent à travailler et nous pourrons nous en sortir. Le président a tracé une feuille de route. A nous de saisir cette opportunité pour que l’outre-mer se transforme. »
Laurent Bernier, maire UMP de Saint-François
« Un discours puissant, un discours actif… De l’action pour l’Outre-mer et la Guadeloupe en conséquence. J’ai beaucoup apprécié. Plus que l’aspect lutte contre les discriminations et le racisme, c’est important, mais surtout sa volonté de mettre au diapason les collectivités d’outre-mer pour un véritable développement économique endogène. Ca c’est novateur. »
Jean-Claude Malo, maire DVG de Bouillante
« Un discours intelligent ! Il m’a rappelé Schoelcher quand il avait compris intelligemment qu’il fallait que les choses bougent, qu’il fallait arrêter l’esclavage. Lui, il a compris qu’il fallait arrêter avec l’hypocrisie, il faut parler franc, il faut parler le langage de l’Elysée. C’est très bien pour lui. Moi, ça ne m’étonne pas, il fallait bien qu’un jour ça change ! Maintenant, ce sont les Guadeloupéens et les Guadeloupénnes qui ont peur d’eux-mêmes qui doivent comprendre que les choses bougent ! Et si un Guadeloupéen est capable d’être ministre en France, et ben il peut aussi diriger son pays. Donc nous voulons plus de responsabilités. Je milite pour un changement statutaire. Le dialogue est ouvert, c’st ce qui m’intéresse. »
Guyane
Jean-Pierre Roumillac, maire DVD de Matoury
« Le discours est volontariste, déterminant. On attend les actes, bien sûr. Mais on sent en face de nous un homme déterminé qui a pris, peut-être, conscience de l’outre-mer. Il a annoncé que la diversité culturelle doit exister partout, à tous les niveaux de l’Etat. Nous ultramarins, nous devons rebondir là-dessus pour que cela se traduise dans les faits. »
Denis Galimot, maire adjoint d’Apatou
« Ce qui est important dans le discours du président c’est qu’il ne se contente pas de dire qu’il aime la Guyane mais comment il aime la Guyane. Son discours m’a paru sincère, maintenant on attend les suites… Il y a un autre sujet important qu’il a évoqué, le prix du billet d’avion qui est très cher en Guyane. Mais ce que j’attendais c’est par rapport à ce qui s’y passe maintenant, la grève générale à cause du prix du carburant… J’espérais qu’il indique quelles mesures il a prises pour arrêter cette grève. C’est hyper sensible. On parle de 10 centimes. J’espère que ça va se régler car je voudrais bien pouvoir prendre l’avion samedi pour rentrer en Guyane ! »
Simon-Pierre Podency, maire-adjoint de Gran Santi
« Il a parlé de Barack Obama, c’est le moment de son discours que j’ai le plus aimé. »
Philippe Joan, maire-adjoint de Saint-Laurent du Maroni
« J’espère encore une fois que ce ne soient pas des mots. En Guyane, nous attendons des actes. Il faudrait comme il l’a dit qu’on dépasse l’affectif et qu’on revienne au concret. J’espère dès lors que le président, à partir de ses mots, passera aux actes. Avec l’expérience… Voyez l’état de la Guyane actuellement, nous avons beaucoup de mal à être convaincus. Le seul problème : nous sommes obligés de vivre, donc on vit avec… En attendant des jours meilleurs, bien sûr ! »
Réunion
Didier Robert, député maire UMP du Tampon
« Le président de la République a su trouver les mots justes pour s’adresser aux Réunionnais sur des sujets d’actualité extrêmement sensibles et qui montrent une volonté d’aller de l’avant, de dynamiser, de mieux dynamiser l’outre-mer. J’ai été très sensible à tout ce qui a trait à la continuité territoriale pour faire des Français de l’outre-mer,des Français à part entière et nous permettre de circuler librement sur l’ensemble du territoire national. »
5e DOM
Daniel Dalin, président du Collectifdom
« C’était un discours de circonstance qui reste à mettre en pratique. Il a dit des choses qui ont sonné juste par rapport à l’attente de nos compatriotes mais je reste encore dubitatif. Je ne dirai bravo que lorsque les choses seront vraiment en marche. »
Greg Germain, comédien, producteur
« On en a entendu des discours, on en a vu des présidents depuis quelques temps dans ce palais là… J’attends au moins de voir la réalisation d’au moins une des promesses. Déjà, celle qui concerne la diversité culturelle et puis aussi celle qui concerne la continuité territoriale parce que je sais qu’elle intéresse beaucoup nos compatriotes. On va voir si ce président-là va réussir à convaincre les compagnies aériennes. »
Marie-Dominique Aeschlimann, conseillère régionale UMP d’ïle de France
« Il y a un très fort volontarisme du président de la République qui, encore une fois, a délivré des messages d’espoir mais aussi d’action pour l’outre-mer et pour les ultramarins de la métropole aussi. En répétant comme il le fait de façon constante depuis plusieurs années que pour lui l’outre-mer est une chance, il mise sur le développement économique de l’outre-mer. Seul le potentiel économique permettra de régler les questions sociales notamment qui peuvent se révéler dans nos collectivités. »
Pierre Pluton, président de l’AMEDOM
« L’amplification de la représentativité. C’est un dossier important et c’est à nous de suivre ça de près à l’AMEDOM. Maintenant, on attend des faits. »
José Pentoscrope, délégué national PS, chargé du 5e DOM (équipe sortante)
« Ce qui m’a intéressé c’est la dernière partie de son discours sur la lutte contre les discriminations et quand il a fait allusion à ce qui se passe aux Etats-Unis. Je crois que, contrairement à ce qu’on dit, n’est pas un accro aux quotas ou à la discrimination positive. Il m’a paru extrêmement pratique qui reconnaît qu’il y a du racisme en France, qu’il y a une difficulté pour les partis politiques à laisser la place qui est la leur aux originaires d’outre-mer et qui dit qu’il prendra des mesures de façon à ce que la France aime tous ses enfants du même amour. Ca va dans le bon sens et c’est une leçon donnée à l’ensemble des partis de gauche de France. Mais j’attends des résultats.
Jean-Claude Beaujour, UMP Paris
« Le président de la République a rappelé que l’outre-mer c’était la France. Et que si c’est vrai en métropole, ça l’est aussi en outre-mer : il mise sur le développement économique. Il n’y a pas de développement social sans essor économique. Il a aussi insisté sur la place que pourrait jouer l’outre-mer dans l’internationalisation de la France. Par exemple, il a parlé du rôle des universités. Et bien je pense que les universités françaises de la Caraïbe pourraient être de véritables tremplins pour nos amis d’Amérique latine. »
« Ce qui m’a intéressé c’est la dernière partie de son discours sur la lutte contre les discriminations et quand il a fait allusion à ce qui se passe aux Etats-Unis. Je crois que, contrairement à ce qu’on dit, n’est pas un accro aux quotas ou à la discrimination positive. Il m’a paru extrêmement pratique qui reconnaît qu’il y a du racisme en France, qu’il y a une difficulté pour les partis politiques à laisser la place qui est la leur aux originaires d’outre-mer et qui dit qu’il prendra des mesures de façon à ce que la France aime tous ses enfants du même amour. Ca va dans le bon sens et c’est une leçon donnée à l’ensemble des partis de gauche de France. Mais j’attends des résultats.
Jean-Claude Beaujour, UMP Paris
« Le président de la République a rappelé que l’outre-mer c’était la France. Et que si c’est vrai en métropole, ça l’est aussi en outre-mer : il mise sur le développement économique. Il n’y a pas de développement social sans essor économique. Il a aussi insisté sur la place que pourrait jouer l’outre-mer dans l’internationalisation de la France. Par exemple, il a parlé du rôle des universités. Et bien je pense que les universités françaises de la Caraïbe pourraient être de véritables tremplins pour nos amis d’Amérique latine. »