Paris Cayenne by Air Caraibes
La concurrence en vol
Le vol inaugural d’Air Caraïbes sur la ligne Paris-Cayenne est arrivé hier soir. France-Guyane était à bord.
L’Airbus d’Air Caraïbes s’est posé sur le tarmac de Rochambeau, hier soir, salué par une immense gerbe d’eau tirée par les pompiers de l’aéroport. Mais avant d’en arriver là, il a fallu huit heures et passer auparavant à travers une grève du RER et une alerte au bagage abandonné dans le métro Orlyval… À Orly Sud, pas d'Yves Jégo bien sûr, qui avait annulé son déplacement pour une rencontre avec les Mahorais aujourd’hui à l’Elysée. Pas de Marie-Luce Penchard non plus… La conseillère du président de la République a annulé vendredi soir. Les mauvaises langues ont parlé de punition !* On attendait encore un autre passager célèbre, qui lui avait payé sa place en classe Madras, Bernard Lama. Il a dû annuler, on ne l’a pas vu. Le groupe musical Dokonon assurait l’ambiance à l’embarquement avant les contrôles. 13 heures, décollage. Un vol inaugural avec son cortège de journalistes (Les Echos, La Croix, l’Entreprise, RTL, Paris-Match, France-Info, RFO, Tropiques FM, Espace FM, la presse touristique et la presse aéronautique), mais aussi les tours operators. L’occasion pour certains de se remémorer un permis de conduire obtenu en Guyane ou un père employé au centre spatial en… 1966. Air Caraïbes a pensé à tout, y compris à inviter le GTAPI, la direction du transit de l’armée de Terre et de la gendarmerie… le potentiel de ventes est certain !
306 passagers et 56 invités
Les associations sont là aussi : Xavier Laurent et ses amis de la Mejom, Roger Mirre du Gunidom, Kamaniok, le Collectif des Guyanais, Payaka, Rakin, Guyane nou péyi et l’incomparable Francine Arine, mais encore les gars de Mo isi mo rot bo et de Karaib’ka. Sylviane Cédia est aussi de la partie. Et puis, discrètement installés, en classe Soleil (comprendre la troisième classe), le compositeur Ronald Rubinel et sa nouvelle égérie, N’Jie. Jean-Paul Dubreuil est heureux d’accueillir sur ce vol inaugural 306 passagers dont 56 invités. Il a de quoi être content, les vols de décembre sont pleins à 75 %. Il a prévu un taux de remplissage de 50 % la première année. L’avion, le premier d’une série de trois Airbus A330-300, d’où son nom FO-ONE (viendront le Two et le Three), a coûté 77 millions d’euros défiscalisés à 70 %. L’ensemble a rapporté, rien qu’en octroi de mer, 1,9 million à la Région Guyane. Le prix moyen du billet sur ce vol était de 770 euros contre 850 jusqu’alors par la concurrence. Selon le directeur des ventes Europe, Edmond Richard, le prix moyen hors taxe est de 300 euros. Mais déjà l’Amazonie française apparaît. Le commandant Courvoisier entame la descente. « On n’a pas senti les roues tomber », remarque l’épouse du président Dubreuil tandis que fusent quelques applaudissements. Mais c’est l’annonce finale en créole guyanais qui a décroché la timbale à l’applaudimètre ! Sé nou mem ke nou mem !
*Les "punis" sont les Guyanais (suite au mouvement de protestation contre le prix de l'essence) et non le ministre ou la conseillère du président, comme on aurait pu aussi le comprendre. NDLR
Le vol inaugural d’Air Caraïbes sur la ligne Paris-Cayenne est arrivé hier soir. France-Guyane était à bord.
L’Airbus d’Air Caraïbes s’est posé sur le tarmac de Rochambeau, hier soir, salué par une immense gerbe d’eau tirée par les pompiers de l’aéroport. Mais avant d’en arriver là, il a fallu huit heures et passer auparavant à travers une grève du RER et une alerte au bagage abandonné dans le métro Orlyval… À Orly Sud, pas d'Yves Jégo bien sûr, qui avait annulé son déplacement pour une rencontre avec les Mahorais aujourd’hui à l’Elysée. Pas de Marie-Luce Penchard non plus… La conseillère du président de la République a annulé vendredi soir. Les mauvaises langues ont parlé de punition !* On attendait encore un autre passager célèbre, qui lui avait payé sa place en classe Madras, Bernard Lama. Il a dû annuler, on ne l’a pas vu. Le groupe musical Dokonon assurait l’ambiance à l’embarquement avant les contrôles. 13 heures, décollage. Un vol inaugural avec son cortège de journalistes (Les Echos, La Croix, l’Entreprise, RTL, Paris-Match, France-Info, RFO, Tropiques FM, Espace FM, la presse touristique et la presse aéronautique), mais aussi les tours operators. L’occasion pour certains de se remémorer un permis de conduire obtenu en Guyane ou un père employé au centre spatial en… 1966. Air Caraïbes a pensé à tout, y compris à inviter le GTAPI, la direction du transit de l’armée de Terre et de la gendarmerie… le potentiel de ventes est certain !
306 passagers et 56 invités
Les associations sont là aussi : Xavier Laurent et ses amis de la Mejom, Roger Mirre du Gunidom, Kamaniok, le Collectif des Guyanais, Payaka, Rakin, Guyane nou péyi et l’incomparable Francine Arine, mais encore les gars de Mo isi mo rot bo et de Karaib’ka. Sylviane Cédia est aussi de la partie. Et puis, discrètement installés, en classe Soleil (comprendre la troisième classe), le compositeur Ronald Rubinel et sa nouvelle égérie, N’Jie. Jean-Paul Dubreuil est heureux d’accueillir sur ce vol inaugural 306 passagers dont 56 invités. Il a de quoi être content, les vols de décembre sont pleins à 75 %. Il a prévu un taux de remplissage de 50 % la première année. L’avion, le premier d’une série de trois Airbus A330-300, d’où son nom FO-ONE (viendront le Two et le Three), a coûté 77 millions d’euros défiscalisés à 70 %. L’ensemble a rapporté, rien qu’en octroi de mer, 1,9 million à la Région Guyane. Le prix moyen du billet sur ce vol était de 770 euros contre 850 jusqu’alors par la concurrence. Selon le directeur des ventes Europe, Edmond Richard, le prix moyen hors taxe est de 300 euros. Mais déjà l’Amazonie française apparaît. Le commandant Courvoisier entame la descente. « On n’a pas senti les roues tomber », remarque l’épouse du président Dubreuil tandis que fusent quelques applaudissements. Mais c’est l’annonce finale en créole guyanais qui a décroché la timbale à l’applaudimètre ! Sé nou mem ke nou mem !
*Les "punis" sont les Guyanais (suite au mouvement de protestation contre le prix de l'essence) et non le ministre ou la conseillère du président, comme on aurait pu aussi le comprendre. NDLR