D'De Kabal
Ecorces de peine
Spectacle poétique et musical de danse et de slam, de D’ de Kabal, les 16 et 17 janvier à l’Artchipel, scène nationale de Guadeloupe
Jacquot Qu’on Casse Pas est le plus robuste esclave de la plantation. Le spectacle nous invite à partager ses derniers instants. Puisqu'il a commis l’outrage ultime, défiant une fois de trop le maître, en donnant un enfant à La P’tite Marie, qui ne lui était pas réservée, il va une nouvelle fois être conduit et attaché à l’arbre, toujours le même arbre... Son arbre. Ecorce de peines va nous emmener aux côtés, tout contre cet arbre qui va être la dernière entrave, le dernier voyage de Jacquot Qu'on Casse Pas. Nous allons être les témoins de cette rencontre inhabituelle entre un homme, un « presque mort » et son tombeau, son arbre… Le Fromager.
Nous sommes ensuite projetés dans un autre espace temporel et géographique. Il est alors question de quête identitaire. « Celle qui incombe à chaque enfant de nos sociétés modernes n’est pas un exercice propre au monde antillais, elle est le passage obligé de n’importe quel individu qui tente d’évaluer sa place dans le monde. Le questionnement tourne autour de la culture de sang - celle qui a construit nos parents - et de la culture d’adoption, celle construite et nourrie dans les quartiers populaires, à la périphérie de nos grandes villes. » Car le poète slameur D’ de Kabal, auteur de ce spectacle, n’a pas envie de raconter l’esclavage pour la forme, il veut « souligner ce qu’il en reste encore aujourd’hui ». Ecorce de peines est un bout d’histoire et de poésie qui cherche et pointe les endroits
où les blessures, même très anciennes, sont encore actives aujourd’hui.
Des corps et des mots Photos d'Ecorce de peine par Eric Legrand
Ecorce de Peines réunit trois artistes. De la danse avec des mots pour unique support, de la musique ne provenant d’aucune machine, de la voix comme unique instrument. Didier Firmin est le danseur. D’origine guadeloupéenne, il est spécialiste de la danse debout : la House et le New Style. D’de Kabal est le slammeur Ce Martiniquais originaire de Bobigny est une figure incontournable de la scène slam française, membre du collectif Spoke Orkestra, initiateur des soirées Bouchazoreill’Slam au Trabendo à Paris. Blade,originaire du Havre, est à la human beat box. Tout à la fois rappeur, beatboxer, slammeur, compositeur, sa musique est construite sur un discours engagé et instruit avec des thèmes liés à l'histoire africaine, la colonisations, la négritude...
« Ecorce de peine est un bout d'histoire, un bout de poésie, qui traite de l'amour des nôtres pour les leurs, parce que j'estime que c'est de cet amour dont nous devons nous saisir, il est la clé qui ouvre la lourde porte du ressenti, et le ressenti, quel qu'il soit est gage de vie... Quelle qu'elle soit. » D'De Kabal
Spectacle poétique et musical de danse et de slam, de D’ de Kabal, les 16 et 17 janvier à l’Artchipel, scène nationale de Guadeloupe
Jacquot Qu’on Casse Pas est le plus robuste esclave de la plantation. Le spectacle nous invite à partager ses derniers instants. Puisqu'il a commis l’outrage ultime, défiant une fois de trop le maître, en donnant un enfant à La P’tite Marie, qui ne lui était pas réservée, il va une nouvelle fois être conduit et attaché à l’arbre, toujours le même arbre... Son arbre. Ecorce de peines va nous emmener aux côtés, tout contre cet arbre qui va être la dernière entrave, le dernier voyage de Jacquot Qu'on Casse Pas. Nous allons être les témoins de cette rencontre inhabituelle entre un homme, un « presque mort » et son tombeau, son arbre… Le Fromager.
Nous sommes ensuite projetés dans un autre espace temporel et géographique. Il est alors question de quête identitaire. « Celle qui incombe à chaque enfant de nos sociétés modernes n’est pas un exercice propre au monde antillais, elle est le passage obligé de n’importe quel individu qui tente d’évaluer sa place dans le monde. Le questionnement tourne autour de la culture de sang - celle qui a construit nos parents - et de la culture d’adoption, celle construite et nourrie dans les quartiers populaires, à la périphérie de nos grandes villes. » Car le poète slameur D’ de Kabal, auteur de ce spectacle, n’a pas envie de raconter l’esclavage pour la forme, il veut « souligner ce qu’il en reste encore aujourd’hui ». Ecorce de peines est un bout d’histoire et de poésie qui cherche et pointe les endroits
où les blessures, même très anciennes, sont encore actives aujourd’hui.
Des corps et des mots Photos d'Ecorce de peine par Eric Legrand
Ecorce de Peines réunit trois artistes. De la danse avec des mots pour unique support, de la musique ne provenant d’aucune machine, de la voix comme unique instrument. Didier Firmin est le danseur. D’origine guadeloupéenne, il est spécialiste de la danse debout : la House et le New Style. D’de Kabal est le slammeur Ce Martiniquais originaire de Bobigny est une figure incontournable de la scène slam française, membre du collectif Spoke Orkestra, initiateur des soirées Bouchazoreill’Slam au Trabendo à Paris. Blade,originaire du Havre, est à la human beat box. Tout à la fois rappeur, beatboxer, slammeur, compositeur, sa musique est construite sur un discours engagé et instruit avec des thèmes liés à l'histoire africaine, la colonisations, la négritude...
« Ecorce de peine est un bout d'histoire, un bout de poésie, qui traite de l'amour des nôtres pour les leurs, parce que j'estime que c'est de cet amour dont nous devons nous saisir, il est la clé qui ouvre la lourde porte du ressenti, et le ressenti, quel qu'il soit est gage de vie... Quelle qu'elle soit. » D'De Kabal