Erik Pédurand
ITW Erik Pédurand
« J’ai l’impression de prendre dix ans dans la gueule à chaque fois que je monte sur scène »
Vous avez sorti un album en novembre, chanté deux fois au New Morning... Comment et où cela a-t-il commencé ?
Je viens de Bergevin, La pwent même, dans ce berceau où il y a une grosse émulation artistique. C’est dans ce vivier artistique que j’ai grandi… Ce qui a motivé mon choix, c’est d’avoir eu des expériences comme Stardom, d’avoir collaboré avec des gens qui m’ont soufflé des textes. J’ai ressenti une grande frustration et je me suis dit que je ne pouvais pas chanter de chansons qui ne viennent pas de moi. Il faut vraiment que ça vienne de moi, vraiment que je crée ! Le besoin de créer est devenu presque vital. C’est arrivant en France, il y a quatre ans, que j’ai fait les rencontres qu’il fallait… Siam, le compositeur arrangeur de l’album Chayé kow et Manuel Mondésir qui a monté le label Awimusic chez qui j’ai sorti l’album. Ce sont des gens avec qui je me suis senti suffisamment à l’aise pour me laisser aller à la création.
Est-ce facile pour un jeune artiste antillais d’arriver derrière ce qui existe ? Qu’apportez-vous de nouveau ?
On a une grande peur. La grande peur de ne pas être compris par ses pairs quand on veut proposer quelque chose. La peur aussi de ne pas être accepté… Je n’ai jamais pensé à ce qui s’est fait avant, j’ai pensé à la manière dont les gens prendraient ce que je leur propose. Dominique Coco qui a fait un gros travail concernant le changement de mentalité des gens vis-à-vis des chansons et des artistes créateurs, ou encore Soft, m’ont permis à moi d’avoir moins d’appréhension vis-à-vis du public guadeloupéen. Dominique Coco présente quelque chose qui est différent de ce qui a été fait avant et les gens l’acceptent. Moi, ça me permet de faire un pas en avant. Si Dominique n’était pas là, moi, à 23 ans, je n’aurai pas pu faire la musique que je fais là.
Quelles sont vos références musicales ?
La musique qui m’a fabriqué est un mélange de Gilbert Bécaud, de Brassens, de Stan Getz, Kassav… Toute la musique pop française, les chansons à texte en passant par Pascal Obispo ou des choses hyper high tech… Mais c’est la soul qui me plaît et dans laquelle j’évolue facilement. La soul permet aux gens de se laisser aller à la tristesse profonde. Les gens peuvent chanter de manière très langoureuse, lancinante… Grâce à cette musique là, j’ai commencé à me sentir à l’aise.Au New Morning, le 16 janvier, en première partie de Dominique Coco.
Avez-vous un message à faire passer par vos chansons, vous contentez-vous d’exprimer des sentiments ?
Il y a les deux. Quand on fait un album, ça vient de soi… Un soir, on est en train de penser à soi, c’est très introspectif et on se dit qu’on va exprimer son ressenti, point barre. Et puis, c’est vrai que quand on a été révolté par quelque chose, on veut l’exprimer. Dans l’album Chayé Kow, j’aborde des thèmes comme l’acculturation et l’émigration. Qu’est-ce qui se passent quand des enfants antillais nés en France rencontrent leurs grands-parents aux Antilles ? Je parle aussi des amours déchirées à cause des séparations liées au départ…
Que voulez-vous dire avec Chyé Kow ?
Chayé kow, c’est, dans l’esprit soul, l’exaltation des sentiments. Laissez-vous emporter… Il y a une chanson dans l’album qui s’appelle Chayé Kow, mais je parle de quelqu’un qui ne veut pas se laisser trop aller…
Vous avez été nommé espoir 2009 par la FNAC et Mondomix. Comment, à 23 ans, on vit un tel début de carrière ?
J’ai l’impression de prendre dix ans dans la gueule à chaque fois que je monte sur scène. Ca me fout un trac, une adrénaline… Ce sont des émotions qu’on vit très très rarement.
On vous verra bientôt aux Antilles ?
Oui, ce sera courant février ou mars, et de toute façon, on me verra pendant les grandes vacances. Et puis le clip Si ou pa la va bientôt sortir !
« J’ai l’impression de prendre dix ans dans la gueule à chaque fois que je monte sur scène »
Vous avez sorti un album en novembre, chanté deux fois au New Morning... Comment et où cela a-t-il commencé ?
Je viens de Bergevin, La pwent même, dans ce berceau où il y a une grosse émulation artistique. C’est dans ce vivier artistique que j’ai grandi… Ce qui a motivé mon choix, c’est d’avoir eu des expériences comme Stardom, d’avoir collaboré avec des gens qui m’ont soufflé des textes. J’ai ressenti une grande frustration et je me suis dit que je ne pouvais pas chanter de chansons qui ne viennent pas de moi. Il faut vraiment que ça vienne de moi, vraiment que je crée ! Le besoin de créer est devenu presque vital. C’est arrivant en France, il y a quatre ans, que j’ai fait les rencontres qu’il fallait… Siam, le compositeur arrangeur de l’album Chayé kow et Manuel Mondésir qui a monté le label Awimusic chez qui j’ai sorti l’album. Ce sont des gens avec qui je me suis senti suffisamment à l’aise pour me laisser aller à la création.
Est-ce facile pour un jeune artiste antillais d’arriver derrière ce qui existe ? Qu’apportez-vous de nouveau ?
On a une grande peur. La grande peur de ne pas être compris par ses pairs quand on veut proposer quelque chose. La peur aussi de ne pas être accepté… Je n’ai jamais pensé à ce qui s’est fait avant, j’ai pensé à la manière dont les gens prendraient ce que je leur propose. Dominique Coco qui a fait un gros travail concernant le changement de mentalité des gens vis-à-vis des chansons et des artistes créateurs, ou encore Soft, m’ont permis à moi d’avoir moins d’appréhension vis-à-vis du public guadeloupéen. Dominique Coco présente quelque chose qui est différent de ce qui a été fait avant et les gens l’acceptent. Moi, ça me permet de faire un pas en avant. Si Dominique n’était pas là, moi, à 23 ans, je n’aurai pas pu faire la musique que je fais là.
Quelles sont vos références musicales ?
La musique qui m’a fabriqué est un mélange de Gilbert Bécaud, de Brassens, de Stan Getz, Kassav… Toute la musique pop française, les chansons à texte en passant par Pascal Obispo ou des choses hyper high tech… Mais c’est la soul qui me plaît et dans laquelle j’évolue facilement. La soul permet aux gens de se laisser aller à la tristesse profonde. Les gens peuvent chanter de manière très langoureuse, lancinante… Grâce à cette musique là, j’ai commencé à me sentir à l’aise.Au New Morning, le 16 janvier, en première partie de Dominique Coco.
Avez-vous un message à faire passer par vos chansons, vous contentez-vous d’exprimer des sentiments ?
Il y a les deux. Quand on fait un album, ça vient de soi… Un soir, on est en train de penser à soi, c’est très introspectif et on se dit qu’on va exprimer son ressenti, point barre. Et puis, c’est vrai que quand on a été révolté par quelque chose, on veut l’exprimer. Dans l’album Chayé Kow, j’aborde des thèmes comme l’acculturation et l’émigration. Qu’est-ce qui se passent quand des enfants antillais nés en France rencontrent leurs grands-parents aux Antilles ? Je parle aussi des amours déchirées à cause des séparations liées au départ…
Que voulez-vous dire avec Chyé Kow ?
Chayé kow, c’est, dans l’esprit soul, l’exaltation des sentiments. Laissez-vous emporter… Il y a une chanson dans l’album qui s’appelle Chayé Kow, mais je parle de quelqu’un qui ne veut pas se laisser trop aller…
Vous avez été nommé espoir 2009 par la FNAC et Mondomix. Comment, à 23 ans, on vit un tel début de carrière ?
J’ai l’impression de prendre dix ans dans la gueule à chaque fois que je monte sur scène. Ca me fout un trac, une adrénaline… Ce sont des émotions qu’on vit très très rarement.
On vous verra bientôt aux Antilles ?
Oui, ce sera courant février ou mars, et de toute façon, on me verra pendant les grandes vacances. Et puis le clip Si ou pa la va bientôt sortir !