Grève en Guadeloupe 7
Jégo consulte et compte sur la fin de la grève des stations-service
Yves Jégo a débarqué en Guadeloupe, poussé par Olivier Biancarelli, conseiller du président de la République, après une dizaine de jours de conflit. Montrant profil bas, le secrétaire d’Etat qui a annoncé s’installer sans limite de temps a précisé que, dans une première phase, « il s'exprimerait peu » et que son programme de travail « ne serait pas rendu public pour éviter la pression que pourrait exercer l'oeil des caméras » . Jégo a reconnu qu'il s'agissait là d'une « méthode de sortie un peu exceptionnelle ». « J'ai bien conscience que, après quinze jours de blocage, il faut que nous apportions des réponses au Collectif »
Depuis son arrivée, le ministre multiplie les entretiens individuels et rien ou fort peu ne filtre.
Le ministre a reçu les présidents des Conseils général et régional, de l’association des maires, les socioprofessionnels, les patrons des grandes surfaces, entre autres. Que leur a-t-il dit ? Sûrement ce qu'il a dit sur France Info : « Il faut aller au fond de tous les sujets. Il faut que chacun ressorte gagnant de ce conflit. Il faut que le Medef ouvre des négociations salariales sinon il n'y a pas de solutions possibles. Regardez les prix dans les supermarchés, qui ont augmenté de façon considérable sans qu'on puisse l'expliquer. » Hier après-midi, les socioprofessionnels ont fait le point de ce qu'ils pouvaient envisager. Mais, Yves Jégo l'a dit et répété : « Je veux des engagements. Je veux que le patronat envisage des relèvements des bas salaires. » Elie Domota, leader de LKP, s’en prenait encore hier « au patronat local, véreux et réactionnaire qui ne veut rien lâcher ». Lundi soir, le ministre a dîné avec les grands patrons de la distribution. « Moi, je ne céderai sur rien. Le commerce, la distribution, doivent redonner du pouvoir d'achat aux Guadeloupéens » , nous a-t-il dit au soir de son arrivée. C'est clair.
« La méthode est bonne », déclarait hier Elie Domota, sur France Inter. Yves Jégo distille les mesures. Il annonce le RSA dès 2009 avec les chiffres :61 000 personnes et 30 millions d’euros et une baisse de l’octroi de mer (la Région et le Département ont déjà annoncé 54 millions d’euros)… Il a annoncé la mise à disposition des plus démunis de 40 000 billets d’avion à 340 euros. Mais surtout, il est parvenu à sceller un accord sur les stations-service. Les gérants cessent leur mouvement entamé le 19 janvier dès ce mercredi, moyennant un gel des nouvelles implantations. Car, c’est sans doute là que se trouvent les marges de manœuvre d’Yves Jégo. Elie Domota a indiqué que les stations ne rouvriraient pas car leurs salariés participaient à la grève générale. Si les stations ouvrent et que les gens peuvent retourner travailler, ce sera plus difficile pour LKP de maintenir la pression. Elles devraient donc faire l’objet d’une âpre bataille dès ce mercredi en Guadeloupe.
Yves Jégo a débarqué en Guadeloupe, poussé par Olivier Biancarelli, conseiller du président de la République, après une dizaine de jours de conflit. Montrant profil bas, le secrétaire d’Etat qui a annoncé s’installer sans limite de temps a précisé que, dans une première phase, « il s'exprimerait peu » et que son programme de travail « ne serait pas rendu public pour éviter la pression que pourrait exercer l'oeil des caméras » . Jégo a reconnu qu'il s'agissait là d'une « méthode de sortie un peu exceptionnelle ». « J'ai bien conscience que, après quinze jours de blocage, il faut que nous apportions des réponses au Collectif »
Depuis son arrivée, le ministre multiplie les entretiens individuels et rien ou fort peu ne filtre.
Le ministre a reçu les présidents des Conseils général et régional, de l’association des maires, les socioprofessionnels, les patrons des grandes surfaces, entre autres. Que leur a-t-il dit ? Sûrement ce qu'il a dit sur France Info : « Il faut aller au fond de tous les sujets. Il faut que chacun ressorte gagnant de ce conflit. Il faut que le Medef ouvre des négociations salariales sinon il n'y a pas de solutions possibles. Regardez les prix dans les supermarchés, qui ont augmenté de façon considérable sans qu'on puisse l'expliquer. » Hier après-midi, les socioprofessionnels ont fait le point de ce qu'ils pouvaient envisager. Mais, Yves Jégo l'a dit et répété : « Je veux des engagements. Je veux que le patronat envisage des relèvements des bas salaires. » Elie Domota, leader de LKP, s’en prenait encore hier « au patronat local, véreux et réactionnaire qui ne veut rien lâcher ». Lundi soir, le ministre a dîné avec les grands patrons de la distribution. « Moi, je ne céderai sur rien. Le commerce, la distribution, doivent redonner du pouvoir d'achat aux Guadeloupéens » , nous a-t-il dit au soir de son arrivée. C'est clair.
« La méthode est bonne », déclarait hier Elie Domota, sur France Inter. Yves Jégo distille les mesures. Il annonce le RSA dès 2009 avec les chiffres :61 000 personnes et 30 millions d’euros et une baisse de l’octroi de mer (la Région et le Département ont déjà annoncé 54 millions d’euros)… Il a annoncé la mise à disposition des plus démunis de 40 000 billets d’avion à 340 euros. Mais surtout, il est parvenu à sceller un accord sur les stations-service. Les gérants cessent leur mouvement entamé le 19 janvier dès ce mercredi, moyennant un gel des nouvelles implantations. Car, c’est sans doute là que se trouvent les marges de manœuvre d’Yves Jégo. Elie Domota a indiqué que les stations ne rouvriraient pas car leurs salariés participaient à la grève générale. Si les stations ouvrent et que les gens peuvent retourner travailler, ce sera plus difficile pour LKP de maintenir la pression. Elles devraient donc faire l’objet d’une âpre bataille dès ce mercredi en Guadeloupe.