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Publié par fxg

Jégo repart… Mais pour combien de temps ?
Après 48 heures à Paris, Jégo est aux Antilles avec obligation de réussite
Certains ne donnaient pas cher de l’avenir politique d’Yves Jégo, hier matin encore… Déjà, le socialiste Pierre Moscovici avait laissé entendre l’idée d’un remontage de bretelles pour le ministre, dès dimanche soir sur LCI : « Il a prétexté qu'il avait 132 mesures prêtes et qu'il fallait finaliser la 133e, en réalité il a été sans doute convoqué à Matignon, voire à l'Elysée parce que les choses ne sont pas si claires (…) Probablement, Yves Jégo est allé sur place en pensant qu'il avait, lui, un chèque en blanc, il s'est aperçu qu'en réalité il n'avait pas les moyens de sa politique. » Et si, hier matin, les 132 mesures sociales ont été approuvées, le 133e point concernant la hausse de 200 euros des bas salaires a été rejeté par François Fillon. « L’Etat ne saurait se substituer aux partenaires sociaux. » Dès hier soir, Yves Jégo devait repartir accompagné deux médiateurs, Jean Bessières, directeur adjoint du Travail, et Serge Lopez directeur du travail de la région Aquitaine et ancien directeur du travail à la Martinique, entre 2001 et 2004.
Sursis ou désaveu ?
Ce n’est pas un désaveu, mais un sursis pour Yves Jégo. Le ballet argentin que l’Etat a dansé avec LKP s’est révélé un engrenage redoutable. La symbolique du départ du préfet de la table des négociations sous l’objectif des caméras (imposées par LKP), puis le départ, la fuite de Jégo ont contribué à renforcer ce sentiment de ridicule. Comment Nicolas Sarkozy qui ne s’est pas exprimé sur la Guadeloupe lors de l’émission Face à la crise a-t-il vécu cela ? On prétend que le président l’a tancé de ce départ furtif, mais aussi de son arrivée tardive. Jégo a donné de la crédibilité au LKP, donné des signaux à l’UGTG, mais il n’a pas compris qu’il fallait aussi établir un rapport de force avec Elie Domota. En cela, il a peut-être trop écouté la sénatrice Michaux-Chevry qui dansait encore comme une jeune fille samedi lors d’une manifestation de LKP. Attendu à la mi-journée, hier, à Matignon, Yves Jégo était arrivé plutôt détendu aux côtés d’un Olivier Biancarelli, éminence grise outre-mer du président de la République, fermé de chez fermé ! A la sortie, c’était l’inverse… Biancarelli a lâché : « On n’a aucun problème avec Yves Jégo. » Celui-ci s’était refermé et envisageait la Martinique avant la Guadeloupe... Le risque de l’extension du conflit aux autres DOM, puis à la métropole a été évoqué. La Martinique y est, Saint-Martin, la Guyane ou la Réunion y songent et Besancenot appelle à s’inspirer de l’exemple guadeloupéen… Dans ce contexte, le travail est rude pour Yves Jégo et il est tenu par une obligation de résultat… La gauche s’en fait des gorges chaudes et, déjà, Ségolène Royal s’est proposée de reprendre le secrétariat national à l’outre-mer au parti socialiste pourtant occupé par Christophe Caresche…

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Y
Bonjour,Il y a 42 ans exactement (avant que je ne prenne l'avion pour la métropole) que je me disais que ça allait "péter" un jour ou l'autre car ce mépris ne pouvait que mener à la révolte. Donc ça commence, du moins ça se termine... Mais quelle Bérézina dans un gouvernement qui se tapait sur la poitrine comme pour dire au peuple de France et de Navarre : "On est les meilleurs !" Moi, je continue mon petit bonhomme de chemin avec ma "petite guerre" qui dure depuis 14 longues années, un peu en rapport avec ce qui se passe aujourd'hui dans mon île (la Martinique) et sa sœur Karukéra... Mais ce n'est le prélude à une vaste "guerre" style mai 67, qui a débouché sur mai 68... Bon vent au jeunes...
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