Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

LKP se défend de tout racisme à Paris
Revêtus de chasubles rouge marquées du sigle CLKP (C pour continuité) dans le dos, Luc Saint-Eloy et Joss Rovelas assurent les rôles de maîtres de cérémonie. On annonce à bord de la péniche Boer 2, amarré au port de la gare dans le 13e, des représentants du LKP. La presse nationale est là. La musique de Gwadloup sé tannou démarre, une partie du public se lève et dresse le poing gauche en chantant le refrain. Raymond Gamma, de Nonm, Max Evariste, de FO, et Victor Fabert (Travayé é péyisan) sont l’ambassade du LKP à Paris, chargés d’un message : « Nous sommes choqués que le procureur Prêtre ait ouvert une enquête suite aux propos tenus par Elie Domota sur RFO. » Il s’agit donc de faire un point « à l’attention du peuple de France concernant ce qualificatif de racisme à notre encontre ». Raymond Gamma a voulu « rétablir une compréhension de ce que nous disons ». Il a développé une historiographie du racisme en se réclamant, non pas de la définition du XIXe siècle, c’est-à-dire du racisme biologique, mais de celle née au XVIIe avec l’expansion du capitalisme européen et le système de plantation, la chosification du noir, « la négrificaton du dominé », pour citer Jean-Pierre Saintons. « La réussite de l’autonomisation de ce système est passée par l’intériorisation de cette idéologie de couleur par les Noirs eux-mêmes, renforçant la barrière entre Noirs et Blancs. Comment donc l’abolition aurait-elle pu ôté aux hommes les tares d’un tel système ? », poursuit M. Gamma qui cite Peau noir masque blanc de Frantz Fanon, la déconstruction, l’aliénation héritée autant chez le colonisateur que chez le colonisé. « Le LKP a dit stop à ce comportement décidé par une assignation sociale. Sa fini. » Et Raymond Gamma dénonce « les espaces quasiment interdits aux Noirs, des lotissements réservés aux caucasiens, métropolitains, européens… »
« L’Etat leur donnera les moyens, c’est pour ça qu’ils font du lobbying »
Victor Fabert revient sur l’historique du mouvement depuis les élections prudhomales de décembre. Il aborde le fonctionnement de LKP avec ses rendez-vous quotidien au bik de LKP, la création des cinq commissions (relations média, relations extérieures, stratégie, logistique et gestion, et sécurité). Mais voilà, le procureur Prêtre après son soupçon de racisme parle maintenant de « violences revendicatives » et « il n’y a pas eu un crime, un accident pendant cette grève ! » Mais sur l’intimation au départ ? demande un journaliste de canal + : « Quand on méprise les Guadeloupéens, on n’a rien à faire en Guadeloupe. Sarko a dit aussi sur la France : aimez la ou quittez la… » « Ce ne sont pas deux ou trois békés qui vont rétablir l’esclavage en Guadeloupe », relance Max Evariste. Une journaliste de France Culture intervient : « LKP est un immense espoir pour nous, que va-t-il devenir ? » « On a des négociations pour plusieurs années… » Irez-vous aux états généraux ? demande Informations ouvrières : « Nos états généraux ont commencé depuis bien longtemps. Nous préciserons notre position après le 4 avril. » Chamoiseau et Glissant en parlent dans leur manifeste sur les produits de première nécessité… Mettrez-vous de la poétique ? demande le journaliste de Cassandre ? « Un discours au monde vous est parvenu. Nous sommes la conscience du monde et l’Europe ne le comprend pas car nous sommes un peuple neuf qui porte le dessein de la mondialisation. » Et l’accord Bino, demande l’AFP ? « Tout ça va se faire naturellement. Les gouvernements ont toujours donné de l’argent aux patrons guadeloupéens, lois Pons, Girardin, Paul et maintenant LODEOM, et même après l’esclavage, ils ont touché des indemnités… » Selon Max Evariste, dans trois ans, les patrons pourront payer la totalité des 200 euros : « L’Etat leur donnera les moyens, c’est pour ça qu’ils font du lobbying. »
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article