La LODEOM à l'Assemblée nationale
LODEOM : L’opposition joue la montreL’examen de la loi de développement pour l’outre-mer qui a débuté hier, lundi, au palais Bourbon promet d’être long : 450 amendements ! Le groupe socialiste, par la voix de Victorin Lurel, a d’emblée déposé une motion d’irrecevabilité, estimant qu’il intervenait ou trop tard (« inactuel, décalé, déphasé ») ou trop tôt « car des choses vont émerger des états généraux ». Le groupe PRG s’est d’ailleurs plaint du manque de temps pour préparer l’examen du texte adopté en commission. Le rapporteur Alfred Almont (UMP Martinique), victime d’un malaise cardiaque samedi soir et hospitalisé depuis, a été remplacé par Jérôme Bignon. Peu de monde dans l’hémicycle, comme d’habitude dès lors qu’il s’agit d’outre-mer… Dans sa demande d’irrecevabilité, le député Lurel a surpris son monde en évoquant tous les scénarii possibles pour les DOM : « Assemblée unique ? Deux assemblée ? Etat associé ? Nation souveraine ? Vous voyez il n’y a pas de tabou à la tribune de l’Assemblée, mais c’est au peuple de décider ! » Yves Jégo lui a assuré que « tous les chemins seraient éclairés ». Jean-Pierre Brard (PCF, Montreuil) s’est moqué en indiquant qu’outre-mer, il y avait des grèves et « plus de carburant » ! Face à « inactualité » présumée du texte, le secrétaire d’Etat a rappelé qu’après les états généraux, « il y aura d’autres rendez-vous législatifs »… Huguette Bello (PCR) s’en est pris à ce texte qui ne « propose (que) des recettes devenues classiques à force d’avoir servi : dispositifs de défiscalisation et exemptions de charges sociales sont, une fois de plus, les outils privilégiés d’un projet de loi pour l’outre-mer. À le lire, c’est comme si rien ne s’était passé (…) Ce texte ne fait pas le poids. » « Acceptez donc de nous faire confiance, lui a répondu Yves Jégo, et d’imaginer que si ces lois, bien que vous les ayez à l’époque dénoncées, ont porté leurs fruits, il en sera de même pour celle que nous vous proposons aujourd’hui. »
La discussion générale n’a commencé que lundi soir. Les députés de la Réunion, René-Paul Victoria (UMP) et Patrick Lebreton (PS) étaient d’abord préoccupés de la situation diluvienne sur leur territoire. Ils ont rendu chacun hommage aux secours et aux victimes des inondations avant de revenir brièvement sur le texte. Ce mardi, le député maire de Fort-de-France, dépêché par le groupe socialiste, doit plaider le renvoi du texte en commission parce qu’il ne répondrait pas à la crise et aussi (encore !) en raison du manque de temps pour travailler... L’occasion comme en a profité Victorin Lurel, de pouvoir parler 30 minutes, au lieu des 5 ou 10 minutes alloués d’ordinaire aux parlementaires pour parler Le groupe PS semble vouloir faire traîner les choses. Les débats seront achevés, espérait encore ce mardi le député calédonien Gaël Yanno, jeudi soir...
La discussion générale n’a commencé que lundi soir. Les députés de la Réunion, René-Paul Victoria (UMP) et Patrick Lebreton (PS) étaient d’abord préoccupés de la situation diluvienne sur leur territoire. Ils ont rendu chacun hommage aux secours et aux victimes des inondations avant de revenir brièvement sur le texte. Ce mardi, le député maire de Fort-de-France, dépêché par le groupe socialiste, doit plaider le renvoi du texte en commission parce qu’il ne répondrait pas à la crise et aussi (encore !) en raison du manque de temps pour travailler... L’occasion comme en a profité Victorin Lurel, de pouvoir parler 30 minutes, au lieu des 5 ou 10 minutes alloués d’ordinaire aux parlementaires pour parler Le groupe PS semble vouloir faire traîner les choses. Les débats seront achevés, espérait encore ce mardi le député calédonien Gaël Yanno, jeudi soir...