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Publié par fxg

99 000 euros pour 99 m2 à la Foire de Paris
La Guyane est encore bien présente à la Foire de Paris qui s’achève le 10 mai, même si la chambre de commerce et d’industrie a réduit la voilure par rapport aux précédentes éditions en ne louant que moins de 100 m2. Cet investissement de 99 000 euros a été rendu possible grâce à la Région, le CTG, le CNES mais aussi le FEDER (l’Europe et l’Etat). C’est cette mise en commun qui permet à la Guyane d’être présente à la Foire depuis 2002 (à l’exception de l’année 2006. « Ca nous permet de donner un soutien aux exposants en réduisant leurs coûts », indique Charles Clarke, chargé de la promotion économique à la CCI. Une dizaine d’entreprises sont représentées. « Il n’y a pas de sélection, continue M. Clarke, car le nombre d’exposant désireux et capable de venir n’est pas si élevé ! » Il s’agit d’abord d’une opération globale qui consiste à promouvoir la Guyane. « C’est la Guyane qui vient à la Foire de Paris ! » Il y a bien sûr les marques déposées : l’or et le bois ! Ainsi Jegou Neuza, avec ses pierres précieuses et fines, vient depuis quinze ans avec ou sans la CCI ! « J’ai ma clientèle à Paris, donc je viens la voir ! » Elle a emmené une centaine de pièces, mais surtout, elle a rempli son carnet de commande. Jean-Noël Coupra de Jan d’or est là pour la 5e année. Pour lui, si ça ne marchait pas, il ne reviendrait pas. Sa clientèle est composée avant tout de Domiens qui prennent rendez-vous pour le moment où ils viendront prendre leurs congés bonifiés. Et même si cette année, il y a peu de pépites (il a tout de même exposé quelque 20 000 euros de marchandise), il a relancé un produit d’appel avec les cartes de Guyane, Guadeloupe et Martinique en or fin et même, pour 10 euros, en argent ! Pour le bois, c’est Manuel de Guyanart qui porte le flambeau. Il a emmené 17 cartons et vend du simple porte-briquet à 5 euros à l’échiquier à 900. L‘artisan de Saint-Laurent présente 21 essences différentes, mais pour lui la Foire, « c’est moyen ». « Pour savoir si la Foire a été bonne, il faut attendre les grandes vacances », tempère  Jégu Neuza. Le Comptoir de Guyane assure la présence de la Belle Capresse (300 bouteilles) et des confitures des Délices de Guyane (2500 pots). « Les gens nous disent que ça les change des odeurs d’ail et de saucisson des autres halls ! », s’amuse Antoine Capeyron, responsable du stand. A côté, ce sont Armelle Carotine et Aline Saint-Orice qui font fureur avec leurs neuf parfums de liqueur. Cette année, la nouveauté est la citronnelle. « Le punch coco marche bien aussi, c’est une valeur sûre », confie Armelle. Mais la CCI a voulu élargir l’offre en invitant une couturière, Dalva Pequin et son Atelier création. Elle fait des costumes de spectacles, de carnaval. Elle avait refusé une première fois de venir, ne se sentant pas prête, mais cette fois, elle est là et elle vend ses masques, ses poupées et les tee-shirts d’enfant. Elle emmagasine les commandes. Tellement qu’elle rentrera avec ses valises emplies de tissus ! « Ca me permet de voir ce qui marche et d’analyser les articles prometteurs ! » Un atelier de coiffure a été installé avec Janyk qui rencontre beaucoup de succès tout comme les animations musicales et dansantes qu’assurent pendant toute la Foire Wassaï +, Teedjee, Leslie Philip, les Touloulous de Paris, la styliste Mayouka et encore les carnavaliers de Rouleaux d’or. Sans compter Dominique Montout qui assure en direct Vibe2 une radio Internet en collaboration avec Radio Guyane.Les Rouleaux d'or en défilé dans les allées extérieures de la Foire de Paris

Trois questions à Steeve Cippe, 26 ans, facteur de tambour
« Je n’ai vendu qu’un seul tambour ! »
Comment avez-vous atterri à la Foire ?
Le hasard n’existe pas mais je devais aller à la chambre de métiers et je me sis rendu à la CCI. C’est alors qu’on m’a proposé la Foire ! J’ai dû faire des démarches pour être auto-entrepreneur. J’ai à ma charge mon billet d’avion et mon hébergement… Heureusement, ma famille m’a aidé.
Quelle est la particularité de vos tambours ?
C’est le tambour créole guyanais, en bois fouillé. Je le travaille à la main, avec une peau de chèvre. Elles viennent du Suriname car l’abattoir en Guyane ne fournit pas.. J’ai appris avec mon père à les faire en PVC, puis j’ai appris à ls faire en bois latté avec Jean-Paul Agarante avant de me mettre au bois fouillé. Maintenant, je travaille pas mal la déco, la personalisation.
Vous en avez vendu ?
Je n’ai vendu qu’un seul tambour ! Il n’y a que des promesses et de l’intérêt pour le travail… Pourtant je les vends de 350 à 550 euros. C’est la crise ! Des entreprises sont venues me voir, me proposent des choses, de venir dans d’autres manifestations. Il y a des gens qui ont des sites et qui me parlent beaucoup de développement par Internet.

Anatole Alfride en dédicace
Il a recueilli la mémoire de son oncle, Achille Maréchal, un an avant sa mort, et il en a tiré un ouvrage autoédité qu’il vend sur la Foire, Au-delà du voile et de la voile. L’éducateur sportif de l’US Matoury a été sensibilisé à l’histoire de ce Martiniquais passé en dissidence pendant la dernière guerre. « J’ai essayé de sauver une mémoire », dit-il alors qu’il profite de la Foire pour lancer cet ouvrage. Il a, par ailleurs, vendu tous les exemplaires qu’il avait emmenés de ses deux précédents ouvrages.


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