LODEOM à l'Assemblée nationale
La Lodeom définitivement adoptée
Les députés ont mis un terme hier à l’examen du projet de loi de développement économique des outre-mers après une ultime discussion en séance, faisant suite à la dernière commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs). Sans surprise, le groupe socialiste s’est abstenu et seuls les trois députés PRG (Chrisitane Taubira, Chantal Berthelot et Jeany Marc) ont voté contre. Cet après-midi (jeudi), Michèle Alliot-Marie et Yves Jégo tiendront une conférence de presse, place Beauvau, pour présenter officiellement le bébé, né après près de deux ans de gestation. Restera au président de la République à la promulguer, ce qui ne devrait tarder dans la mesure où le gouvernement avait décréter l’urgence pour la discussion du texte.
Ils ont dit
Victorin Lurel, PS Guadeloupe : « La CMP n’a pas bousculé l’économie générale du texte. L’habilitation faite au conseil régional est une avancée considérable, historique puisque c’est une première dans l’histoire de la République. C’est une habilitation fixation de règle. On va pouvoir fixer la règle en matière de formation professionnelle et de maîtrise de l’énergie, de développement des énergies renouvelables, de réglementation thermique des constructions. Nous sommes libres pendant deux ans de fixer la norme, de modifier, voire de prendre des décrets nouveaux. »
Alfred Almont, UMP Martinique : « Le texte nous paraît plus équilibré que ce qu’il n’était au début. Je pense notamment au logement social et intermédiaire aussi qui est pris en compte jusqu’en 2012. Des zones déshéritées de moins de 10 000 habitants sont appelées à susciter l’attractivité avec des mesures fiscales fortes. 14 communes sont concernées en Martinique. Nous avons fait en sorte de sacraliser la LBU comme le financement public du logement social et son financement est garanti pour les 3 ans qui viennent. »
Jean-Claude Fruteau, PS Réunion : « Ce texte ne répond pas aux attentes de la population, d’où mon abstention, mais je salue la reconnaissance de la bagasse dans la filière canne sucre rhum bagasse, la sacralisation de la LBU comme socle du financement du logement social, les dispositifs concernant la téléphonie mobile, fixe et les NTIC qui ouvrent la porte au rétablissement de la justice sociale et encore la reconnaissance de la pharmacopée ultramarine et des langues créoles. J’ai des doutes sur la reconversion de la défiscalisation vers le logement social et des regrets concernant la régulation des prix qui étaient impérative. L’occasion est manquée. »
Didier Robert, UMP Réunion : « C’est un texte fondateur pour le développement économique de la Réunion avec la création de secteurs d’activités qui seront des locomotives. L’ensemble des partenaires économiques doivent maintenant s’appuyer sur ces nouvelles dispositions et s’engager dans la voie ouverte. Par ailleurs, les états généraux qui nous sont proposés sont une occasion forte de faire peser la base sur les décisions prises au niveau national. Il y a maintenant la question de la cohésion sociale. Il faut faire un effort sur les retraites, pour les handicapés, pour l’économie solidaire et l’école qui est un pivot prioritaire. Nous avons les gages pour demain d’une réussite de l’outre-mer. »
René-Paul Victoria, UMP Réunion : « Ce texte ouvre des perspectives pour le développement. Nous attendons également qu’à l’issue de ce vote, bous puissions proposer d’autres processus de développement durable dans une politique nationale et européenne. Cette Europe humaine et sociale sera au cœur du deuxième dispositif. »
ECHOS
Le rapport Victoria sur le RSA retardé
René-Paul Victoria rendra son rapport sur le RSA le 25 mai au Premier ministre, au lieu du 18, moment où Yves Jégo sera à la Réunion.
Alfred Almont voit Jégo changer de ministère
Alfred Almont estimait hier qu’Yves Jégo pourrait changer de portefeuille ministériel à l’issue du remaniement attendu après les élections européennes. Il a jugé que le secrétaire d’Etat était « usé » et n’avait « plus d’élasticité ».
Catastrophe naturelle en Martinique Louis-Joseph Manscour et Yves Jégo. Entre les deux, un des témoins de la scène survenue entre le ministre et le député, William Kromwel, journaliste politique de Radio France Outre-mer.
Louis-Jospeh Manscour, député PS de la Martinique, n’a pas obtenu de réponse précise d’Yves Jégo, lors de la séance de question au gouvernement, concernant une éventuelle date pour arrêter l’état de catastrophe naturelle pour le nord de la Martinique. En revanche, dans les couloirs de l’Assemblée, il a lâché la date du 25 juin. « Nous aurions préféré que ce soit beaucoup plus tôt, a indiqué le député de Trinité, puisque nous sommes encore mi-mai ! Maintenant, ce qui est important c’est de savoir que toutes les communes concernées, notamment celles du Nord Atlantique les plus touchées seront reconnues en état de catastrophe naturelle. Ca permettra de pouvoir être indemnisés, mais surtout les familles et les collectivités pourront bénéficier des assurances. » Bien sûr M. Manscour aurait préféré que la date soit annoncée dans l’hémicycle « pour que des millions de Français puissent l’entendre ! » Il le regrette.
Question sans réponse de Dosière
René Dosière, député PS de l’Aisne, a posé, il y a quelque neuf mois une question à Yves Jégo concernant le train de vie du secrétariat d’Etat à l’Outre-mer. Question sur le logement du ministre, sur le nombre de ses collaborateurs, leur coût, etc… Hier, le député indiquait n’avoir toujours pas eu de réponse et qu’il songeait à reposer sa question. Tout en considérant évident que la part de voyage grévasse forcément ce budget, mais sans préjuger de la réponse d’Yves Jégo, il a confié, ironique : « Mais ce sera difficile de battre Rachida Dati ! »
Soupçon de lobbying dans le dossier bagasse à la Réunion
L'aticle 27 de la LODEOM rassure la filière canne sucre rhum bagasse à la Réunion en précisant que l'électricité produite par la bagasse devrait être rachetée par EDF au même tarif que l'éolien. Le député Fruteau a indiqué qu'il serait vigilant sur les suites qu'y donnerait le gouvernement. On ne dit pas que Jean-Louis Borloo, mais son directeur de cabinet, l'ancien préfet de Guadeloupe Jean-François Carenco, aurait été sensible au lobbying d'EDF pour alanguir le processus...
Les députés ont mis un terme hier à l’examen du projet de loi de développement économique des outre-mers après une ultime discussion en séance, faisant suite à la dernière commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs). Sans surprise, le groupe socialiste s’est abstenu et seuls les trois députés PRG (Chrisitane Taubira, Chantal Berthelot et Jeany Marc) ont voté contre. Cet après-midi (jeudi), Michèle Alliot-Marie et Yves Jégo tiendront une conférence de presse, place Beauvau, pour présenter officiellement le bébé, né après près de deux ans de gestation. Restera au président de la République à la promulguer, ce qui ne devrait tarder dans la mesure où le gouvernement avait décréter l’urgence pour la discussion du texte.
Ils ont dit
Victorin Lurel, PS Guadeloupe : « La CMP n’a pas bousculé l’économie générale du texte. L’habilitation faite au conseil régional est une avancée considérable, historique puisque c’est une première dans l’histoire de la République. C’est une habilitation fixation de règle. On va pouvoir fixer la règle en matière de formation professionnelle et de maîtrise de l’énergie, de développement des énergies renouvelables, de réglementation thermique des constructions. Nous sommes libres pendant deux ans de fixer la norme, de modifier, voire de prendre des décrets nouveaux. »
Alfred Almont, UMP Martinique : « Le texte nous paraît plus équilibré que ce qu’il n’était au début. Je pense notamment au logement social et intermédiaire aussi qui est pris en compte jusqu’en 2012. Des zones déshéritées de moins de 10 000 habitants sont appelées à susciter l’attractivité avec des mesures fiscales fortes. 14 communes sont concernées en Martinique. Nous avons fait en sorte de sacraliser la LBU comme le financement public du logement social et son financement est garanti pour les 3 ans qui viennent. »
Jean-Claude Fruteau, PS Réunion : « Ce texte ne répond pas aux attentes de la population, d’où mon abstention, mais je salue la reconnaissance de la bagasse dans la filière canne sucre rhum bagasse, la sacralisation de la LBU comme socle du financement du logement social, les dispositifs concernant la téléphonie mobile, fixe et les NTIC qui ouvrent la porte au rétablissement de la justice sociale et encore la reconnaissance de la pharmacopée ultramarine et des langues créoles. J’ai des doutes sur la reconversion de la défiscalisation vers le logement social et des regrets concernant la régulation des prix qui étaient impérative. L’occasion est manquée. »
Didier Robert, UMP Réunion : « C’est un texte fondateur pour le développement économique de la Réunion avec la création de secteurs d’activités qui seront des locomotives. L’ensemble des partenaires économiques doivent maintenant s’appuyer sur ces nouvelles dispositions et s’engager dans la voie ouverte. Par ailleurs, les états généraux qui nous sont proposés sont une occasion forte de faire peser la base sur les décisions prises au niveau national. Il y a maintenant la question de la cohésion sociale. Il faut faire un effort sur les retraites, pour les handicapés, pour l’économie solidaire et l’école qui est un pivot prioritaire. Nous avons les gages pour demain d’une réussite de l’outre-mer. »
René-Paul Victoria, UMP Réunion : « Ce texte ouvre des perspectives pour le développement. Nous attendons également qu’à l’issue de ce vote, bous puissions proposer d’autres processus de développement durable dans une politique nationale et européenne. Cette Europe humaine et sociale sera au cœur du deuxième dispositif. »
ECHOS
Le rapport Victoria sur le RSA retardé
René-Paul Victoria rendra son rapport sur le RSA le 25 mai au Premier ministre, au lieu du 18, moment où Yves Jégo sera à la Réunion.
Alfred Almont voit Jégo changer de ministère
Alfred Almont estimait hier qu’Yves Jégo pourrait changer de portefeuille ministériel à l’issue du remaniement attendu après les élections européennes. Il a jugé que le secrétaire d’Etat était « usé » et n’avait « plus d’élasticité ».
Catastrophe naturelle en Martinique Louis-Joseph Manscour et Yves Jégo. Entre les deux, un des témoins de la scène survenue entre le ministre et le député, William Kromwel, journaliste politique de Radio France Outre-mer.
Louis-Jospeh Manscour, député PS de la Martinique, n’a pas obtenu de réponse précise d’Yves Jégo, lors de la séance de question au gouvernement, concernant une éventuelle date pour arrêter l’état de catastrophe naturelle pour le nord de la Martinique. En revanche, dans les couloirs de l’Assemblée, il a lâché la date du 25 juin. « Nous aurions préféré que ce soit beaucoup plus tôt, a indiqué le député de Trinité, puisque nous sommes encore mi-mai ! Maintenant, ce qui est important c’est de savoir que toutes les communes concernées, notamment celles du Nord Atlantique les plus touchées seront reconnues en état de catastrophe naturelle. Ca permettra de pouvoir être indemnisés, mais surtout les familles et les collectivités pourront bénéficier des assurances. » Bien sûr M. Manscour aurait préféré que la date soit annoncée dans l’hémicycle « pour que des millions de Français puissent l’entendre ! » Il le regrette.
Question sans réponse de Dosière
René Dosière, député PS de l’Aisne, a posé, il y a quelque neuf mois une question à Yves Jégo concernant le train de vie du secrétariat d’Etat à l’Outre-mer. Question sur le logement du ministre, sur le nombre de ses collaborateurs, leur coût, etc… Hier, le député indiquait n’avoir toujours pas eu de réponse et qu’il songeait à reposer sa question. Tout en considérant évident que la part de voyage grévasse forcément ce budget, mais sans préjuger de la réponse d’Yves Jégo, il a confié, ironique : « Mais ce sera difficile de battre Rachida Dati ! »
Soupçon de lobbying dans le dossier bagasse à la Réunion
L'aticle 27 de la LODEOM rassure la filière canne sucre rhum bagasse à la Réunion en précisant que l'électricité produite par la bagasse devrait être rachetée par EDF au même tarif que l'éolien. Le député Fruteau a indiqué qu'il serait vigilant sur les suites qu'y donnerait le gouvernement. On ne dit pas que Jean-Louis Borloo, mais son directeur de cabinet, l'ancien préfet de Guadeloupe Jean-François Carenco, aurait été sensible au lobbying d'EDF pour alanguir le processus...