Etats généraux de l'outre-mer en Hexagone
800 personnes aux états généraux en métropoleAu premier rang, les rapporteurs des ateliers (photo : RDG)
Plus d'un mois après le lancement des états généraux de l’outre-mer en métropole, le délégué interministériel en charge de l’opération, Patrick Karam, a voulu, à mi-parcours, ouvrir le débat à l’ensemble de la société civile ultramarine de l’Hexagone. Mardi soir, à l’Ecole militaire de Paris, quelque 800 personnes se sont réunies pour écouter les premières propositions sorties des ateliers thématiques et apporter leur grain de sel. Greg Germain (culture et visibilité) est venu dire que pour valoriser les cultures et l’imaginaire d’outre-mer et les inscrire dans cette « fameuse exception culturelle française », il fallait que RFO devienne un vrai pôle de production avec une filiale cinéma, que des représentants de l’outre-mer siègent dans les commissions de financement. Il a réclamé des lieux de création et d’échange à Paris pour nos théâtres, des quotas pour la littérature et la musique et le renforcement du rôle du CSA… Pierre Pastel (mémoire et identité) a plaidé pour que le fonds d’archives de RFO sur nos histoires nourrisse les programmes nationaux de France Télévision, que les lieux de mémoire en métropole soient valorisés. David Auerbach-Chifrin (égalité des chances et lutte contre les discriminations) a souhaité que l’on croise les outils de mesure des discriminations : « Sommes nous parqués dans des ghettos ? » Il a proposé la création d’un tutorat pour intégrer la jeunesse dans des réseaux ; la nomination privilégiée des fonctionnaires dans leurs territoires, à compétences égales ; la ventilation géographique des inscriptions à l’ENA ; la réaffirmation du droit aux congés bonifiés et une maison des outre-mers pour les étudiants. Gérard Ginac, maire adjoint de Montfermeil (citoyenneté) a proposé la création d’un observatoire de la citoyenneté. Bernard Solitude (sport) a rappelé les difficultés de reconversion de nos sportifs et la nécessité de leur ouvrir les portes des instances fédérales nationales. Enfin Patrick Théophile (thématique de l’éloignement) a réclamé l’application stricte du principe de continuité territoriale, l’uniformisation des tarifs bancaires, le règlement de la question des chèques hors place et des cautions hors hexagone et l’homogénéisation des règles de mutation chez les fonctionnaires.
Débat participatif
Après cette présentation sommaire, un débat participatif s’est ouvert avec la salle. « Et le créole ? », s’est enflammée Sourya Adèle à l’adresse de M. Pastel. « L’extension de la taxe sur les tickets de cinéma n’est-elle pas préjudiciable ? », a demandé un Réunionnais. « Pourquoi l’article 3 de la loi Taubira n’est-il pas appliqué ? », s’est enquis un militant de la mémoire Et voilà le débat sorti de la confidentialité des ateliers. Patrick Karam, fort d’avoir rassemblé une telle foule et d’avoir suscité tant d’intérêt, a rappelé que les travaux reprendraient, pour six semaines encore, mais enrichis des remarques du public. « Certains ateliers ont commencé pat consulter des experts, d’autres ont commencé par sonder le ressenti dans la population. » Façon de rappeler à tous qu’il n’était pas trop tard pour intervenir, amender, proposer. La réunion a duré 4 heures ! La journaliste de France Télévision Memona Hitermann et le sous-préfet détaché à la mairie de Paris, Thierry Lelay, rapporteurs coordinateurs de ces états généraux, ont résumé les débats avant l’arrivée d’Yves Jégo. Celui-ci a fait un bon discours pendant cinq minutes et aurait pu dispenser la salle des quinze suivantes… Avant de partir, le ministre a eu un petit échange vif avec Théo Lubin du Mouvement pour les réparations… Mais au final, Karam a réussi à faire l’unanimité autour de ce versant hexagonal des états généraux de l’outre-mer.
Plus d'un mois après le lancement des états généraux de l’outre-mer en métropole, le délégué interministériel en charge de l’opération, Patrick Karam, a voulu, à mi-parcours, ouvrir le débat à l’ensemble de la société civile ultramarine de l’Hexagone. Mardi soir, à l’Ecole militaire de Paris, quelque 800 personnes se sont réunies pour écouter les premières propositions sorties des ateliers thématiques et apporter leur grain de sel. Greg Germain (culture et visibilité) est venu dire que pour valoriser les cultures et l’imaginaire d’outre-mer et les inscrire dans cette « fameuse exception culturelle française », il fallait que RFO devienne un vrai pôle de production avec une filiale cinéma, que des représentants de l’outre-mer siègent dans les commissions de financement. Il a réclamé des lieux de création et d’échange à Paris pour nos théâtres, des quotas pour la littérature et la musique et le renforcement du rôle du CSA… Pierre Pastel (mémoire et identité) a plaidé pour que le fonds d’archives de RFO sur nos histoires nourrisse les programmes nationaux de France Télévision, que les lieux de mémoire en métropole soient valorisés. David Auerbach-Chifrin (égalité des chances et lutte contre les discriminations) a souhaité que l’on croise les outils de mesure des discriminations : « Sommes nous parqués dans des ghettos ? » Il a proposé la création d’un tutorat pour intégrer la jeunesse dans des réseaux ; la nomination privilégiée des fonctionnaires dans leurs territoires, à compétences égales ; la ventilation géographique des inscriptions à l’ENA ; la réaffirmation du droit aux congés bonifiés et une maison des outre-mers pour les étudiants. Gérard Ginac, maire adjoint de Montfermeil (citoyenneté) a proposé la création d’un observatoire de la citoyenneté. Bernard Solitude (sport) a rappelé les difficultés de reconversion de nos sportifs et la nécessité de leur ouvrir les portes des instances fédérales nationales. Enfin Patrick Théophile (thématique de l’éloignement) a réclamé l’application stricte du principe de continuité territoriale, l’uniformisation des tarifs bancaires, le règlement de la question des chèques hors place et des cautions hors hexagone et l’homogénéisation des règles de mutation chez les fonctionnaires.
Débat participatif
Après cette présentation sommaire, un débat participatif s’est ouvert avec la salle. « Et le créole ? », s’est enflammée Sourya Adèle à l’adresse de M. Pastel. « L’extension de la taxe sur les tickets de cinéma n’est-elle pas préjudiciable ? », a demandé un Réunionnais. « Pourquoi l’article 3 de la loi Taubira n’est-il pas appliqué ? », s’est enquis un militant de la mémoire Et voilà le débat sorti de la confidentialité des ateliers. Patrick Karam, fort d’avoir rassemblé une telle foule et d’avoir suscité tant d’intérêt, a rappelé que les travaux reprendraient, pour six semaines encore, mais enrichis des remarques du public. « Certains ateliers ont commencé pat consulter des experts, d’autres ont commencé par sonder le ressenti dans la population. » Façon de rappeler à tous qu’il n’était pas trop tard pour intervenir, amender, proposer. La réunion a duré 4 heures ! La journaliste de France Télévision Memona Hitermann et le sous-préfet détaché à la mairie de Paris, Thierry Lelay, rapporteurs coordinateurs de ces états généraux, ont résumé les débats avant l’arrivée d’Yves Jégo. Celui-ci a fait un bon discours pendant cinq minutes et aurait pu dispenser la salle des quinze suivantes… Avant de partir, le ministre a eu un petit échange vif avec Théo Lubin du Mouvement pour les réparations… Mais au final, Karam a réussi à faire l’unanimité autour de ce versant hexagonal des états généraux de l’outre-mer.