Zombi a chabine, ou LMC et MLP
Chabine miroir, le retour de LMC et de… Fifille
Avec Chabine miroir (Cap Bear éditions, 2006), Henri Hazaël-Massieux se moquait de Lucette Michaux-Chevry et de nombre de politiques guadeloupéens dans un roman où cet ancien administrateur civil exilé dans l’Hexagone n’avait pas osé se lâcher totalement. Cette fois, avec Zombi a chabine (Cap Bear, 2009), il récidive en actualisant les choses depuis la chute de Michaux-Chevry en 2004. L’auteur utilise une trame romanesque, la zombification de Chabine grâce aux plantes médicinales du Dr Henri Joseph (le Dr Rijo), pour éclairer le lecteur sur la situation guadeloupéenne depuis les dix dernières années. Malheureusement, M. Hazaël-Massieux (Masse-Bourg) continue d’accorder une place importante à des acteurs politiques résolument en perte de vitesse, voire disparus. Ainsi, il consacre un chapitre aux Chamougon (Ramoudongue), accorde une place bien importante à Joël Beaugendre (Dr Beaufils) ou Ernest Moutoussamy (Laperlocou), sans se rendre compte que les choses ont changé et que d’autres personnes ont pris le relais dans le leadership politique local. Il donne une place relativement importante à Blaise Aldo (Al Blaireau) et à Gabrielle Carabin (Gaby Fusil), mais Victorin Lurel, mentionné une ou deux fois comme le président de la chambre haute locale, est étrangement absent, tout comme Gillot, président de la chambre basse locale. En fait, la gauche n’existe pas dans ce livre, sauf si l’on considère Eric Jalton (Rico Dalton) à gauche, ce qui est incertain ! Mais il raconte… Des élections sénatoriales de 2004, aux législatives de 2007 en passant par les municipales de 2008, la présidentielle (avec l’élection de Pompon Lagitédubocalczy à l’Elysée), jusqu’aux événements de janvier et février 2009, M. Hazaël-Massieux narre à sa façon le retour de LMC sur la scène politique. Mais là où il nous bluffe, c’est dans son analyse des faits qui ont conduit Marie-Luce Penchard, la fille de LMC (Fifille dans le roman) au secrétariat d’Etat à l’Outre-mer, même s’il ne le savait pas encore ! Il écrit sur Marie-Luce Penchard ces mots qui en disent long sur l’estime qu’il lui porte, à l’égale de sa mère : « Affectant une réserve et une timidité empreinte de douceur, elle possédait l’art de s’imposer sans avoir l’air d’y toucher. Feignant l’ignorance de tout et manifestant un respect ostensible pour les puissants, elle maîtrisait un remarquable savoir-faire dans l’art de contraindre les autres à exécuter ce qu’elle ne voulait pas faire elle-même. » Et puis, cette analyse sur le scrutin européen de juin 2009 : « En cas de succès, même si sa liste obtenait un faible score, elle ferait une appréciable entrée sur la scène politique. » Visionnaire !
Zombi a chabine, Cap Bear éditions, juin 2009.
Avec Chabine miroir (Cap Bear éditions, 2006), Henri Hazaël-Massieux se moquait de Lucette Michaux-Chevry et de nombre de politiques guadeloupéens dans un roman où cet ancien administrateur civil exilé dans l’Hexagone n’avait pas osé se lâcher totalement. Cette fois, avec Zombi a chabine (Cap Bear, 2009), il récidive en actualisant les choses depuis la chute de Michaux-Chevry en 2004. L’auteur utilise une trame romanesque, la zombification de Chabine grâce aux plantes médicinales du Dr Henri Joseph (le Dr Rijo), pour éclairer le lecteur sur la situation guadeloupéenne depuis les dix dernières années. Malheureusement, M. Hazaël-Massieux (Masse-Bourg) continue d’accorder une place importante à des acteurs politiques résolument en perte de vitesse, voire disparus. Ainsi, il consacre un chapitre aux Chamougon (Ramoudongue), accorde une place bien importante à Joël Beaugendre (Dr Beaufils) ou Ernest Moutoussamy (Laperlocou), sans se rendre compte que les choses ont changé et que d’autres personnes ont pris le relais dans le leadership politique local. Il donne une place relativement importante à Blaise Aldo (Al Blaireau) et à Gabrielle Carabin (Gaby Fusil), mais Victorin Lurel, mentionné une ou deux fois comme le président de la chambre haute locale, est étrangement absent, tout comme Gillot, président de la chambre basse locale. En fait, la gauche n’existe pas dans ce livre, sauf si l’on considère Eric Jalton (Rico Dalton) à gauche, ce qui est incertain ! Mais il raconte… Des élections sénatoriales de 2004, aux législatives de 2007 en passant par les municipales de 2008, la présidentielle (avec l’élection de Pompon Lagitédubocalczy à l’Elysée), jusqu’aux événements de janvier et février 2009, M. Hazaël-Massieux narre à sa façon le retour de LMC sur la scène politique. Mais là où il nous bluffe, c’est dans son analyse des faits qui ont conduit Marie-Luce Penchard, la fille de LMC (Fifille dans le roman) au secrétariat d’Etat à l’Outre-mer, même s’il ne le savait pas encore ! Il écrit sur Marie-Luce Penchard ces mots qui en disent long sur l’estime qu’il lui porte, à l’égale de sa mère : « Affectant une réserve et une timidité empreinte de douceur, elle possédait l’art de s’imposer sans avoir l’air d’y toucher. Feignant l’ignorance de tout et manifestant un respect ostensible pour les puissants, elle maîtrisait un remarquable savoir-faire dans l’art de contraindre les autres à exécuter ce qu’elle ne voulait pas faire elle-même. » Et puis, cette analyse sur le scrutin européen de juin 2009 : « En cas de succès, même si sa liste obtenait un faible score, elle ferait une appréciable entrée sur la scène politique. » Visionnaire !
Zombi a chabine, Cap Bear éditions, juin 2009.