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Publié par fxg

Retour sur la soirée de remise des trophées 2009
La soirée sera diffusée le 3 octobre à 20 h 35 sur France Ô

Erik, révélation de l’année

« Ce trophée, je le mérite »

Que ressentez-vous après avoir reçu une telle distinction ?

Je suis très content de ce trophée. Mon album Chayé Kow est sorti il y a maintenant huit mois… Ma musique est un mélange entre la soul, le jazz et la musique caribéenne, je la chante en créole et c’est une démarche qui est pour nous très audacieuse puisqu’on voulait s’écarter des formats et je suis très content de voir qu’il y a une adhésion du public et des professionnels… Je suis très ému… Je suis accompagné par des personnes passionnées et à la fois très sérieuses, des personnes qui aiment prendre des risques et avec qui j’ai adoré prendre ces risques. Les professionnels de la maison de disque Awimusic, une boite de musique antillaise indépendante avec René Mondésir et Siami qui sont producteurs et, à la fois musiciens. J’ai un concert bientôt, le 15 octobre au New Morning.

Que ferez-vous de ce trophée ? Savez-vous où vous allez le mettre ?

Je n’ai pas encore idée de l’endroit où je vais le mettre, je n’ai même pas encore réalisé que je l’ai dans les mains. Depuis que je l’ai reçu, je n’arrête pas de le toucher… Il y a même un policier qui m’a dit : « Attendez, ça va être un petit peu suggestif là… », puisqu’il s’agit d’une femme nue...

A qui le dédiez-vous ?

Je pense que je le dédicace à ma maman. Ca peut être un peu cliché comme ça, mais c’est quelqu’un qui m’a toujours épaulé et qui n’a jamais contesté mes choix. Et c’est rare pour un artiste d’avoir un appui de sa famille.

2009 est une grande année pour vous…

Finalement, c’est une grand année comme vous me l’aviez prédit… C’est la première marche, je pense, de la consécration même si j’ai encore plein de choses à apprendre, plein de choses à prouver, plein de choses à faire, plein de gens à rencontrer et, j’espère, plein d’albums à faire… J’ai aussi le temps de me réinventer plein de fois. Je suis sûr qu’il y a des gens qui me voient pour la première fois et j’en suis content et je vais leur prouver que ce trophée, je le mérite et je vais le faire avec tout mon cœur.

 


Fany J

« Une reconnaissance »

Quel est le sens de votre présence pour ces 4e trophées ?

Il y a deux raisons. La première est que j’était remettante pour le prix des révélations de l’année. L’année dernière, c’est moi qui l’ai eu. Et la deuxième est que j’ai été nominée dans la catégorie meilleur clip avec le morceau Mon irréel de Kamnouze.

Est-ce important ?

C’est très important parce que je l’ai reçu l’année dernière et c’était une émotion super forte et cette année, j’ai évité les larmes, quand même…

Considérez-vous que ces trophées soient une avancée ?

Oui, c’est une avancée parce que jusqu’à aujourd’hui encore, je ne pense pas qu’il y en ait d’autres qui soient aussi médiatisés. C’est important parce que c’est vraiment parti du bas et chaque année, ça prend de l’ampleur. Il y a de plus en plus de personnalités, plus de moyens (merci à la Ville de Paris !).

Que vous a apporté votre trophée dans votre carrière ?

C’est une reconnaissance…

Que préparez-vous maintenant ?

Un second album, un second bébé qui sortira normalement en décembre.

Comment s’appellera-t-il ?

Mes secrets.

 


Thomas Frajer

« J’espère revenir l’année prochaine »

Comment avez-vous vécu cette invitation des trophées à vous produire sur la scène du Châtelet ?

J’étais vraiment hyper fier qu’on ait pensé à moi pour cette soirée parce que petit blond aux yeux bleus, on n’est pas forcément assimilé à l’Afrique ou à la Guadeloupe et je suis né en Afrique où j’ai vécu pendant huit ans, je suis ensuite allé vivre pendant quinze ans en Guadeloupe… Donc mon cœur est vraiment en Guadeloupe et même si j’évolue maintenant en métropole pour les concerts avec mon groupe, ben… mon cœur est là-bas, ma mère, ma sœur sont là-bas…

Comment avez-vous été accueilli par les autres artistes afro-caribéens ?

J’ai été bien accueilli même s’il y a toujours des petites moqueries mais en général les gens cool, ils sont cool au quotidien. J’ai l’impression que je n’ai affaire qu’à des gens sympas. Je suis très content de ne pas être jugé sur mon apparence et qu’on me laisse m’exprimer musicalement.

Où avez-vous vécu en Guadeloupe ?

Au Gosier, au Moule. J’ai fait mes études jusqu’à la licence à Fouillole et maintenant j’habite dans le sud-ouest de la France, à Hossegor du côté de chez les surfers, là où il y a des vagues. Mais je ne suis pas Igor d’Hossegor ! (rires) Mon look n’est pas cultivé ! Je me lève, je mets une paire de basket, un jean et un tee-shirt… Ce soir, je me suis mis propre pour faire honneur à la soirée !

Comment êtes-vous venu à la musique ?

J’ai toujours joué dans ma chambre, sans prétention aucune… Je jouais mes chansons chez moi ou quand je partais faire des compétitions de surf puisque j’ai été champion de Guadeloupe plusieurs fois, après je suis parti en équipe de France, alors j’avais toujours une petite guitare pour m’accompagner, pour passer le temps… Et puis, c’est mon frangin et mes copains, les premiers, qui m’ont dit : « C’est bien ce que tu fais, tu devrais enregistrer tes chansons… » J’ai commencé à enregistrer et ça a décollé. Ca a mis huit ans quand même, j’ai connu la galère !

Qu’est-ce qui fait que ça a marché ?

Un bon attaché de presse, et puis, surtout, on a fait beaucoup de scène, plus de cinq cents concerts en six ans, en France, en Guadeloupe, en Espagne… On arrive, on mélange le reggae avec du rock, du funk, un peu de zouk par ci par là…

Vous êtes bien accueillis par la communauté ?

Forcément, je vais être le petit blond mais les gens sont cools et ils tapent dans les mains… J’espère revenir l’année prochaine…

Nominé cette fois-ci peut-être ?

Ah ! Ce serait un honneur.

 


Davy Sicart

« Je prends ce trophée avec humilité »

Quel est votre sentiment après avoir reçu ce trophée de l’artiste de l’année ?

Je ressens beaucoup de contentement, on dit comme ça à la kaz, contentement ! C’est une grande satisfaction et j’ai une pensée pour toute ma famille, tous mes collaborateurs et une pensée pour ces autres Réunionnais qui étaient avec moi lors de cette cérémonie, à savoir Gilbert Pounia pour Ziskakan, Thierry Gauliris pour Baster ou Medhi Gerville. On était chacun dans des catégories différentes, ça fait plaisir.

C’est le maloya qui a été récompensé ?

Mi pren sa kom sa. Sé le Maloya ké lé gagnant, Sé la Réunion ké lé gagnante aussi !

Vous souvenez-vous du temps du temps des College brothers ?

Ca, c’est loin, très loin… Ca remonte à plus de quinze ans mais tout compte fait, c’est un cheminement. Petit à petit, c’est des rencontres et on apprend tous les jours et parfois on est surpris par la vie, mais ça fait plaisir de voir le travail récompensé et on avance. Je tiens à saluer l’initiative de ces trophées qui permettent vraiment à toute cette communauté et plus largement à la musique tout simplement de prendre un peu plus d’ampleur.

Connaissiez-vous les autres artistes en compétition avec vous ?

Pas vraiment, mais rien que les noms de Rokia Traoré, Patrick Saint-Eloi ou Tanya Saint-Val, ce sont des noms qui ont beaucoup voyagé, donc c’est vraiment une surprise. Mais je prends ce trophée avec humilité et je le dédie à ma famille, à la Réunion et au Maloya…

Et demain ?

Demain ? Ca sera… Ben demain est loin ! Déjà, c’est ce soir (rires).

Gagner, c’est faire sortir de le maloya de la Réunion, le faire connaître ailleurs ?

Chemin la commence a ouvert… Ce qui compte est de faire corps avec ses racines, avec son histoire, avec ses gens, d’être sincère, d’être vrai. Chacun son chemin mais il faut rester fidèle à soi-même et fier de ses racines.

 


Nelly Schmidt, lauréate du meilleur essai

« Les historiens ont beaucoup de travail »

La France a-t-elle aboli l’esclavage ?

La France a aboli l’esclavage, oui, par deux décrets en 1794 et en 1848, mais entre les décrets et la réalité, il y a une grande marge et c’est là que les historiens ont beaucoup de travail à faire encore.

Et les juristes ?

Les juristes, les historiens, les sociologues, beaucoup de disciplines des sciences humaines…

Et le travail mental, intellectuel que font beaucoup d’Antillais pour se retourner sur leur histoire ?

Il y a peut-être un travail mental à faire mais surtout et d’abord un travail historique à faire, à reconnaître et à transmettre.

Les chercheurs français sont-ils assez nombreux quand on sait que ce sont des chercheurs américains qui s’intéressent à Marie-Galante par exemple ?

Depuis une trentaine d’années, la recherche a fait d’énormes progrès mais elle a manqué de relais vers les médias étant donné que les résultats de ces travaux sont restés très confidentiels. Mais depuis 1998, année du cent-cinquantenaire de l’abolition, il y a tout de même un effort de fait par les médias pour essayer de mieux informer et de mieux transmettre au public le plus large les résultats de ces travaux de recherche. Là où la transmission doit encore être améliorée, je crois que c’est vraiment dans l’enseignement, et au niveau muséographique pour rendre cette histoire plus vivante, plus présente aujourd’hui.

 


Anthony Kavanagh

« Si on veut que la France évolue, faut ouvrir la porte »

« On ne sait pas faire comme les Américains ? Oui on sait faire ! Oui, il y a le talent ! Oui, il y a les auteurs ! Oui, il y a les comédiens ! Oui, il y a les scénaristes, les metteurs en scène ! Ils existent. Il faut vraiment que les dirigeants fassent le pas, qu’ils osent car il y a plein de gens qui veulent oser mais qui n’ont pas les rennes, le portefeuille, le chéquier. Si on veut que la France évolue, faut ouvrir la porte ! J’étais contre les quotas et après onze ans en France, je suis pour les quotas. C’est ce qui a fait changer les Etats-Unis, le Canada. S’il n’y avait pas eu de quotas, il n’y aurait pas eu de femmes dans la police, il n’y aurait pas eu de minorité noire, arabe aux Etats-Unis. Qui est la star du cinéma n°1 dans le monde ? Il s’appelle Bruce Willis, il est noir. Qui est l’humoriste qui a fait le plus d’entrée au cinéma ? Il s’appelle Eddy Murphy. Qui est le plus grand showman de la musique ? Il s’appelle Michaël Jackson. Il y a eu des quotas. »

 


Admiral T

« On avait besoin de ça »

Vous avez été un des premiers lauréats de ces trophées en 2006, vous avez vu le chemin parcouru. Quel est votre regard aujourd’hui sur ces trophées ?

Je suis vraiment fier, quand j’arrive ici, je vois les lumières, le monde qu’il y a et comment les gens sont contents d’être là, avec nous… Le nombre d’artistes et de personnalités, ça fait vraiment plaisir ! On avait besoin de ça et ça me fait plaisir aussi de voir que ce sont des jeunes. Les trophées sont partis de la tête de deux jeunes qui aujourd’hui ont atteint un niveau très acceptable.

Vous vous produisez dans un sublime mélange de ragga dance-hall et de jazz gwoka avec Jacques Schwartz-Bart, c’est amené à durer ?

C’est un titre que j’avais fait sur l’album de Jacques Schwartz-Bart depuis 2006. Je suis un artiste et j’aime toucher un peu à tout, surtout la musique de mon pays. En 2006, j’ai testé ce que Jacques est venu me proposer et j’ai dit banco parce que j’adore ce genre de challenge et ça me permet de découvrir d’autres aspects que j’ai aussi en moi-même et je vois que les gens aussi apprécient. Il faut évoluer ! Dans le mot artiste, il y a art et art, c’est création. Je reste un amoureux de l’art, j’aime créer, faire de nouvelles choses, ne pas rester à faire les mêmes choses sinon je m’ennuierais.

Quelle expérience gardez-vous de Neg maron ?

C’est une bonne expérience. C’est pour ça que quand j’ai vu mon ami Stomy sur les planches, ça m’a fait super plaisir. Moi j’attends, j’attends qu’on me propose des choses aussi au niveau du cinéma puisque c’est une très belle expérience que j’ai vraiment appréciée. La musique est mon métier mais c’est vrai que le cinéma me plaît beaucoup !

Propos recueillis par FXG, agence de presse GHM


En images

Le président des Trophées, Frank Anretar, à l'entrée du théâtre du Châtelet, lundi soir.

Le même (au fond) avec le directeur général Joseph Dunoyer dit Djoe, Pascal Légitimus, Yves Garnier de RFO, Fadéla Amara, secrétaire d'Etat à la Politrique de la Ville, Jean-Claude Cadenet, délégué génral à l'Outre-mer à la ville de Paris.Cathy Jean-Louis profite de l'événement pour annoncer le lancement d'un nouveau produit hydratant pour le corps.Le comédien Alex Descas sera l'an prochain en Guadeloupe pour le tournage d'un long-métrage du jeune Gary Pierre-Victor.L'équipe des Bisso na bisso.David Fakeure, à l'origine de l'album de Jenny Alpha, La sérénade du muguet (Aztec musiques)... Il n'a pas eu peur de succéder à Lucien Gainsbourg comme pianiste de l'ancien chanteuse des pirates du rythme !François Durpaire, Tanya Seguin et Sebastien Follin.Le dos et le tatouage de Fany J.Féfé des Sayan Supa Crew, désormais en solo (à compter du 12 octobre dans les bacs et en téléchargement... légal !)Photo post interview pour Erik et le blogger.Quel est le secret pour réussir quand on appartient à la diversité ? Réponse univoque de Lucien Jean-Baptiste et Alex Descas : "Le travail !"Fany J et WarrenLes trois Saintannais William Gallas, footeux, Joseph Dunoyer, producteur, et Claudy Siar, radiomanJacques de KeraJenny Alpha, Frédéric Mitterrand, Maryse Condé et, à droite, François Vergès et Cyril HanounaJim Michel-Gabriel et Djoe, très entourésKamnouze et le réalisateur du clip primé, AV, qui dédie cette victoire à feu son père qui repose à Saint-PierreKaysha qui n'a pas eu de trophée cette annéeFrancis Lalanne s'est assuré qu'il répondait aux questions de Canal + en vérifiant leur micro. Il a gardé un mauvais souvenir de France 2, chez Ruquier...Liane Foly et Anthony Kavanagh remettent le trophée de la personalité de l'année à Derek Lewis de BETLucien Jean-Baptiste et sa maman... En route pour la Deuxième étoile !LynnshaAutour de Aissa Maiga et Jacques Martial, Stomy Bugsy et Lucien Jean-Baptiste qui sont venus prendre le trophée attribué à Guy Deslauriers pour son film, AlikerMedhy CustosFrédéric Mitterrand

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