Chirac réfléchit
Hier matin, le chef de l’Etat a reçu la presse à l’Elysée pour la traditionnelle cérémonie de vœux. Dans la salle où se presse une foule journaliste, des plus connus comme PPDA ou Elkabach, aux anonymes de la presse régionale ou de la TNT, il y avait quelques Antillais, Raymond Moeza, reporter photographe pour Pilibo, Alex Uri de RFO, Patrick Jean-Pierre de la LCP, Daniel Valminos de Media tropical mais pas de Harry Roselmack. On a pu voir aussi des anciens : Yves Rambaud (RFO), Laurent Couronne, Patrick Planchenault, Philippe Noireaux, Jean Marziou (France-Antilles) et encore François Guilbeau, l’actuel patron de RFO.
Jacques Chirac, bronzé, souriant, bonhomme, sans lunettes ni sonotone, a écouté, les yeux ronds ouverts, presque hilare, l’apostrophe du président de l’association de la presse présidentielle : « Etes-vous candidat ? » « Celle-là, elle vient de loin ! s’est amusé le président. Je n’y avais pas pensé. Ca mérite réflexion, je vais y réfléchir. » Dans son discours de vœux il a rappelé qu’il n’était pas l’heure du bilan, que le gouvernement travaillerait jusqu’au bout. Il a souligné la fin d’un monde sans partage. Le président n’a pas parlé de l’outre-mer si ce n’est pour affirmer que la question du collège électoral en Nouvelle Calédonie serait adopter d’ici la fin de son mandat, tout comme le statut pénal du président et la constitutionnalisation de l’abolition de la peine de mort. Il a enfin abordé son calendrier, ses choix… « Le moment venu, je ferai connaître ma décision avec une seule exigence, l’intérêt national. » Après ses vœux, il s’est jeté dans la foule. Le président de la République a confié, non pas sa décision, mais son sentiment sur les Antillais et Guyanais: « Et vous savez combien ils sont proches de mon cœur. » Du vrai Chirac !