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Publié par fxg

Nelly Olin, ministre de l’Ecologie et du développement durable

« L’eau distribuée aujourd’hui est conforme aux normes sanitaires »

Quel est le sens de ce déplacement aux Antilles à moins de cent jours de la présidentielle ?

Mon déplacement aux Antilles est motivé par plusieurs raisons. Tout d’abord, comme je l’ai annoncé le 17 janvier au conseil des ministres, le gouvernement a décidé de lancer la première phase d’un plan séisme spécifique aux Antilles. Il s’agit d’engager en priorité des travaux de renforcement des constructions existantes (plusieurs dizaines d’établissements scolaires, les hôpitaux, les bâtiments nécessaires à la gestion de crise et plus de 1000 logements collectifs et notamment le parc social.
Je viens également saluer le travail de l’ensemble des acteurs en faveur de la protection du formidable patrimoine que constitue la biodiversité outre-mer et rappeler les objectifs de la stratégie nationale pour la biodiversité lancée par le gouvernement, qui comporte notamment un plan d’actions spécifiques en faveur de l’outre-mer.

Je viens aussi pour trouver avec les collectivités locales une solution à la problématique des déchets. Je tiendrai une réunion avec l’ensemble des acteurs pour étudier la situation et trouver des solutions acceptables par tous et permettant de résoudre rapidement le problème des déchets d’une manière durable.
Enfin, il est important pour moi de saluer les agents de mon ministère qui chaque jour sur le terrain mettent en œuvre les politiques nationales.

En Guadeloupe, le traitement des ordures pose un problème lourd. Décharges sauvages, décharge de Baillif  et de Grand-Camp à fermer ou réhabiliter, projet controversé d’un centre d’enfouissement à Sainte-Rose. Comment comptez-vous aborder ces questions ? Avez-vous des solutions ?

Comme je vous l’ai indiqué, je tiendrai une réunion avec l’ensemble des acteurs pour étudier la situation et trouver des solutions acceptables par tous. C’est un des points importants de ce déplacement. Les solutions doivent être adaptées à la situation locale, que je sais difficile, et il ne me revient pas de choisir à la place des élus locaux. Il faut toutefois qu’une solution durable et respectant l’environnement soit trouvée rapidement, ce qui passe notamment par le respect des normes en vigueur et de nouveaux projets. Les services de l’Etat pourront apporter un soutien aux acteurs locaux, pour faire aboutir ces projets.

En Martinique comme en Guadeloupe, l’utilisation massive du Chlordécone a durablement pollué les sols et l’eau avec des risques sanitaires pour la population. Que peut y faire un ministre ?

 Face à cette situation, le gouvernement a décidé d’agir avec énergie. Le ministère de l’écologie et du développement durable est essentiellement concerné par le développement des connaissances sur l’imprégnation des milieux et par les mesures de gestion du risque pour l’eau potable en liaison avec le ministère chargé de la santé.
Un programme de recherche spécifique aux Antilles, associant l’INRA et le CIRAD, sur le transfert sol-plante est financé par mon Ministère.
En matière d’eau potable, les Préfets ont veillé à ce que seules les ressources en eau conformes à la réglementation sur les eaux brutes soient conservées en leur associant les traitements appropriés avant distribution. Ainsi les ressources les plus contaminées ont été abandonnées pour la production d’eau potable. Les mesures adaptées ont été prises compte tenu de la gravité de la situation. Ainsi je peux dire que l’eau distribuée aujourd’hui est conforme aux normes sanitaires.

Trop de carcasses de voitures abandonnées souillent les paysages antillais.
Malgré des efforts des Régions, le tas de ferraille demeure. Que peut-on
faire pour évacuer ou retraiter ces déchets ?

 C’est effectivement une difficulté particulière des Antilles. La mise en place de la filière des véhicules hors d’usage devrait permettre, à l’avenir, de régler ce type de difficulté, dès lors que chacun fait l’effort d’orienter son véhicule hors d’usage vers une filière agréée ou vers un centre de regroupement mis en place par les constructeurs automobiles. La priorité est en effet de s’assurer que l’on n’ajoute pas, encore, des carcasses, à l’existant. C’est seulement quand cette condition sera remplie qu’une solution pourra être trouver pour faire évacuer les dépôts existants.

Les gros problèmes purement écologiques de la Martinique sont les captations d'eau
(Grand'Rivière), la mangrove (problème Genipa), les décharges à ciel ouvert qui
bénéficient encore de dérogations... Là encore, qu’allez-vous proposer ?
Je suis là d’abord pour rencontrer les élus et les associations et écouter. Je sais que les 
services de l’Etat, sous la conduite de Monsieur le Préfet, travaillent à élaborer des solutions
concertées. Je viens faire un point et soutenir la mise en œuvre de solutions. Pour ce qui
concerne la mangrove de Génipa, il est évident qu’il faut trouver une solution de protection.
Les mangroves procurent des « services » irremplaçables. La solution actuellement à l’étude
d’une réserve naturelle régionale me convient. Je souhaite surtout qu’elle aboutisse vite.
Enfin,
l’existence de nombreuses décharges non autorisées confirme encore la nécessité d’agir pour
mettre en place des filières d’élimination des déchets résiduels conformes à la réglementation.
Je compte sur l’engagement des acteurs locaux pour cela
.
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