Loi organique et Guyane
LOI ORGANIQUE ET ORDINAIRE POUR L’OUTRE-MER
Un conseil consultatif pour les Bushinengés et les Amérindiens
La loi adoptée dans la nuit de mercredi à jeudi au palais Bourbon consacre la création d’un conseil consultatif des populations amérindiennes et bushinengués, dispositif introduit au Sénat par le sénateur Othily. Juliana Rimane a salué « de grandes avancées ». Elle a des raisons d’être satisfaite puisqu’elle demande depuis 2002 la nomination d'un haut fonctionnaire chargé de mission pour les populations vivant de manière traditionnelle en Guyane, afin de prendre pleinement en compte leurs problèmes et leurs aspirations dans la définition des politiques publiques. Le Gouvernement, en acceptant l'amendement sur le conseil consultatif et en décidant de nommer un sous-préfet chargé des affaires intérieures auprès des populations ayant un mode de vie traditionnel, a répondu à son attente.
2 millions pour le transport scolaire fluvial
Par ailleurs, Un amendement visant à prendre en compte le transport scolaire fluvial dans le calcul de la dotation générale de décentralisation en Guyane a été adopté. Le montant de cette compensation sera d’un peu moins de 2 millions. Juliana Rimane estimait à 1,7 millions les charges du Département pour financer le transport scolaire fluvial de 2 365 élèves.
« La Guyane est aussi grande que le Portugal ! »
La loi prévoit que les routes nationales 1 et 2 resteront dans la compétence de l’État, conformément aux souhaits du conseil général de Guyane. La loi « liberté et responsabilités locales » d’août 2004 prévoyait leur décentralisation, mais « la charge financière qui en résulte justifie que l’État fasse preuve de solidarité », a déclaré François Baroin, ajoutant : « La Guyane est aussi grande que le Portugal ! »