SALON DE L'AGRICULTURE
L’outre-mer au hall 7
Loin des vaches chères au président de la République, les régions d’outre-mer sont rassemblées au hall 7 du parc des expositions de la porte de Versailles avec les régions métropolitaines. A peine entré, ça sent les accras ! Et si les allées de la région Bourgogne, toute proche, sont encore clairsemées, ça se bouscule dans celles de l’outre-mer. Les stands de rhum (Dillon, Les AOC de Martinique, Clément/Damoiseau, Bielle, Bologne) sont pris d’assaut. Les stands institutionnels (chambres d’agriculture, ODEADOM) sont encore tranquilles mais les fleurs tropicales se vendent comme les petits patés créoles chez Kdo des îles (Morne-Rouge, Macouba), Couleur Karukera ou Pastel fleur (Capesterre-Belle-Eau).La foule se presse au stand de la banane. Christine Aron, l’une des quatre athlètes qui a accepté de figurer dans la campagne de promotion de la banane antillaise est là. Elle pose et signe des photographes avec une grande gentillesse et une extrême patience sous les flashes des photographes et des téléphones portables ! En face, le stand de Marie-Galante production profite de cette aubaine pour vendre à gogo ses sorbets coco. Deux sorbetières tournent en permanence ! Au stand Clément, on espère avoir la visite de Dominique de Villepin, ce matin… C’est la journée de la Martinique. La Guadeloupe organise la sienne jeudi (ce sera la visite de Sarkozy, mais on attends aussi Ségolène et Lurel…). Demain mardi, c’est le jour du concours général agricole pour nos rhums. Les jurés sont invités à venir déguster à l’aveugle punches et rhums à partir de 10 heures. (Photos : Régis Durand de Girard)
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Chirac au salon de l’agriculture
Pour sa probable dernière visite du salon international de l’agriculture en tant que chef de l’Etat, Jacques Chirac a passé plus de 4 heures à la porte de Versailles, samedi matin. Cette fois, le président n’est pas passé par le hall 7 où se trouvent les régions de France dont l’outre-mer. Le service du protocole su salon est allé chercher un représentant de chaque région pour le présenter au président. Pour l’outre-mer, c’est le planteur Martiniquais du Gros-Morne (banane et fleurs tropicales), Christian Jean-Philippe qui a été retenu. Il a offert au président une sélection de sa production.
A propos de la campagne de promotion de la banane antillaise
Trois questions
Véronique Julienne, directrice marketing de l’Union des groupements des bananiers (Photo : Régis Durand de Girad)
« Vendre mieux nos bananes »
Peut-on mesurer aujourd’hui les effets de la campagne publicitaire lancée en octobre 2005 ?
L’objectif de cette campagne était de créer de la notoriété pour la banane antillaise. En octobre 2005, moins de 70 % des consommateurs connaissaient nos bananes, aujourd’hui ils sont 75 %. Le programme va durer un an et demi. Nous disposons grâce à l’Etat, l’Europe et aux planteurs de 3 millions d’euros par an. Actuellement, il y a deux vagues annuelles en octobre et en avril (télé et affichage). A partir du mois de mai, nous rentrons dans la presse magazine pour raconter l’histoire des planteurs, parler de leur savoir-faire et de leur engagement envers la terre et les hommes. A la notoriété, nous voulons ajouter une image de qualité. Par la suite, nous espérons lancer un deuxième programme.
Aron, Monfils, Anelka et Flessel vous ont-ils aidé à vendre plus de bananes ?
Nous avons toujours vendu toutes nos bananes, mais il s’agit de les vendre mieux pour améliorer le revenu des planteurs et pour valoriser leur production dans un nouveau contexte très concurrentiel. Nous résistons bien à l’arrivée des nouvelles bananes d’Amérique du Sud et s’il y avait un objectif à cette campagne, c’était bien celui-là !
A-t-on une idée de nos parts de marché ?
On commencera à se faire une idée de nos parts de marché d’ici quelques mois. Nous avons mis en place un panel et récolté les premières données en décembre dernier. Nous aurons des résultats en juillet prochain.