MEDIATROPICAL
Tempête médiatico-tropicale à Paris
Depuis hier, avec la reprise des émissions
interrompues le 7 mars à 15 heures, un
message enregistré de Daniel Valminos,
Pdg de Médiatropical, intervient à heure
régulière sur le média antillais de Paris.
Il ne dit rien des raisons qui ont conduit à
la rupture d’antenne deux jours durant et
remercie ses auditeurs pour leurs nombreux
appels de sympathie et de soutien. Il
remercie même « ceux qui ont l’humour de
lancer un SMS invitant à faire des dons
financiers sur un compte bancaire fictif.
« Se refusant à citer ceux qui « veulent cannibaliser Mediatropical ». Avec ce texto, les
rumeurs vont bon train et les sites Internet et autres blogs s’en donnent à cœur joie pour
relayer des informations non vérifiées et des commentaires : « 1 million d'euros
de dettes, 3 mois de salaires dus, impôts, Ursaff,
Sacem… », « Encore une image négative de la communauté antillaise de France,
incapacité encore une fois à contrôler son business avec un marché captif de 1 million de
ressortissants. Comme pour les fruits et légumes, faudra-t-il un chinois au commande de ce
business identitaire ? » « SIAR VITE VITE avant étranjé pran Radio an nou... » Hier, tout
était normal dans les locaux de Media Tropical. Daniel Valminos faisait patienter un rendez-
vous, la secrétaire standardiste était à l’accueil et, mis à part la lecture du message du
président à l’antenne, tout roulait sur les ondes.
Les filles d’Omar Bongo
Alice Catoire expliquait, mercredi, que
cette rupture d’antenne était due à une
opération de maintenance. Daniel
Valminos s’insurgeait contre ces
« mensonges » : « Des gens ont
manoeuvré pour nous miner et cette
histoire de SMS va faire long feu.... »
Il assure que l’actionnaire principal de
son diffuseur, IDF Média lui en veut :
« Ils ont coupé l’antenne en dépit d’un
moratoire signé… » Sur les salaires, il
assure qu'ils ont été versés entre le 1 et
le 10 du mois. Sur le Sit in des salariés,
jeudi devant la radio, il rétorque :
« C’étaient les élections des délégués du
personnel. » Certes, il admet des difficultés,
« comme tous les médias et journaux », mais exclut toute idée de redressement judiciaire. Il
admet encore avoir une négociation avec les impôts : « Nous avons 1 millions d’euros de
créances non recouvrées et inscrites sur nos comptes, ce qui nous a valu un redressement
fiscal. Aujourd’hui les impôts attendent que je prouve la non solvabilité de ces créanciers. Au
fur et à mesure que nous en démontrons, les sommes dues au fisc baissent. En trois mois,
notre dette est passée de 800 000 à 600 000 euros. Notre objectif est de ramener la dette à
180 000 euros. » Quant aux velléités supposées de Claudy Siar, Daniel Valminos assure qu’il
lui a bien fait une offre pour racheter 40 % du capital de Média Tropical avec des
financements gabonnais (il lui a parlé des filles d’Omar Bongo comme prêteurs), mais il
considère que Claudy Siar ne lui a fait cette offre que pour mieux déposer une demande de
reprise de sa fréquence au CSA. Est-ce pour cela que les 800 000 proposés par Claudy Siar
n’auraient ensuite plus couvert que 20 % du capital ? Claudy Siar, en déplacement à Chypre,
n’a pu être joint.
Daniel Valminos, Pdg de Média Tropical (Photo Régis Durand de Girard)