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Publié par fxg

Le conseil supérieur de la météorologie se tourne sur l’expérience acquise outre-mer

L’assemblée plénière du conseil supérieur de la météorologie a consacré un colloque, hier à Paris, à la météorologie, l’outre-mer et l’expertise ultra-marine.

Plusieurs interventions ont été remarquées, hier à l'ancienne école polytechnique à Paris : celle du directeur de l’outre-mer à Météo France, Jean-Pierre Mac Veigh, sur « les spécificités scientifiques et opérationnelles », celle de Franck Roux de l’observatoire du CNRS Midi-Pyrénées, sur les cyclones et celle de Paule Delecluse, directrice adjointe de recherche à Météo France sur « les changements climatiques et les DOM TOM. Une table ronde s’en est suivie sur le thème de « la culture du risque outre-mer, enseignement pour la métropole ». Le préfet Henri Masse, directeur de la Défense et de la Sécurité civile, Aymeric Jaud, le chef de mission sécurité civile à l’Outre-mer et Jean-Marc Bonnet, directeur de Météo France Antilles Guyane ont eu largement l’occasion d’expliquer combien la culture du risque était omniprésente aux Antilles.

Jean-Marc Bonnet a rappelé combien les systèmes d’alerte en place chez nous auraient été utiles pour éviter les dégâts de la tempête de 1999 en métropole… « Les Domiens sont très conscients de ces risques et, chaque année, la presse et la radio donnent des piqûres de rappel », explique le patron de la météo aux Antilles-Guyane. Les préfets trouvent toutefois le système encore perfectible, notamment pour prévenir les fortes précipitations, souvent dévastatrices. Face à cette acuité devant le risque, les membres du conseil supérieur de la météorologie se sont rendus compte que la culture du risque était une donnée absente en métropole. « On peut transposer nos expériences ultra-marine par l’éducation, l’information et la responsabilisation des élus et des administrations. » La gestion de crise se vit au quotidien en outre-mer, selon Aymeric Jaud qui a conclu son intervention en rappelant que vingt exercices étaient programmés en outre-mer pour 2007.

Le scénario climatique à l’horizon 2080

La chercheuse de Météo France, Paule Delecluse, a présenté son travail de recherche climatologique. « On a eu de nouvelles projections et on peut conforter les chiffres à grande échelle. On sait ce qui va se passer dans la zone Antilles-Guyane, mais il nous faire maintenant des études plus complètes de régionalisation. » Les effets du réchauffement climatique ne seraient pas égaux partout à cause de l’effet topographique. « Le chiffre d’une température en hausse de 2 ° devient robuste, annonce la chercheuse, c’est la pluviométrie qui va davantage être modifiée. » Une première estimation aux Antilles prévoit un assèchement du climat. Quant à la Guyane, le résultats des modèles exploités laisse apparaître là aussi une tendance à l’assèchement. « Sur la zone équatoriale, on s’attend à un déplacements des frontières des zones de convergence. Il faut le confirmer.. »

Côté montée des eaux, le niveau devrait monter globalement de 30 à 50 mm d’ici 2070-2080, mais rappelle Mme Delecluse, une tempête relève le niveau de 6 mètres et un Nino plus fréquent provoque une remontée de 30 à 40 cm… » La montée des eaux sera due pour 50 % à la dilatation, pour 30 % à la fonte des glaciers et des calottes glacières et le reste proviendra des précipitations.

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