Prix du scenario d'outre-mer
3 questions à Marie-Josée Alie, RFO
« Ho-Ho-Ha, c’est l’image en tahitien »
Comment est né le prix du scénario Hohohas ?
L’histoire a commencé il y a cinq ans au festival Cinamazonia à Cayenne. Des réalisateurs et des comédiens se sont engueulés avec les représentants du Centre national du cinéma et de France Télévisions parce que les grandes oeuvres ultra-marines n’étaient pas souvent montrées en métropole. Finalement, on a créé ce prix ! Celui du meilleur scénario de court-métrage de fiction d’outre-mer. Hohohas, Ho-Ho-Ha, c’est l’image en tahitien.
Qui concourre et qui juge ?
Il s’adresse aux gens de moins de quarante ans qui ont des histoires identifiées outre-mer mais à valeur universelle. Dix scénarios, présélectionnés par Osange Silou-Kieffer d’Invariance noire, seront remis à des jurés. Le premier jury (en 2003) était présidé par Greg Germain, puis il y a eu Elie Chouraqui, un rapper du secteur A, Firmine Richard et, cette année, c’est Alex Descasse, en attendant Michel Blanc… Autour du président, Osange Silou, un représentant du CNC, de France Télévisions et de la Semaine de la critique du festival de Cannes.
Qu’advient-il au lauréat ?
Il est récompensé dans le cadre de la Semaine de la critique à Cannes, à l’issue d’une projection de films issus des précédents concours. Les scénarios primés sont tournés. Grâce à Médétom, nous produisons les courts-métrage. C’est complexe mais en synergie avec Invariance noire, on y arrive ! Pour l’instant, on a tourné M. Etienne, du Martiniquais Yan Chayat qui sera projeté lors de la Semaine de la critique. On a lancé la production de 24 heures dans la vie d’un mort, en Nouvelle-Calédonie, et Sacha et Désiré, un film dans les années trente. Les deuxième et troisième prix sont invités à Cannes.
Les scénarios sont reçus jusqu’au 31 mars. Marie-Jeanne Chaumette, Prix Hohohas, RFO, 35/37 rue Danton, 92 240 Malakoff.