92e congres des maires
La gouvernance au menu du congrès des maires
Teriitepaiatua Maihi, réprésentant des communes de Polynésie française (SPCPF) a mis en exergue la dépendance des communes en matière financière vis-à-vis du Pays, la collectivité régie par l’article 74 dans ce coin français de la planète, avant de mettre en garde la Martinique et la Guyane, qui devront se prononcer par referendum en janvier sur une modification de leur statut. Teriitepaiatua Maihi a rappelé que « les communes polynésiennes ploient sous le poids des compétences qui leur ont été attribuées, et demandent aussi bien au Pays qu’à l’Etat de les aider car comme le prévoit la loi ». Pour le président du SPCPF « tout transfert de compétence doit s’accompagner de moyens : il ne s’agit pas d’une faveur mais d’un droit ». La journée des maires d’outre-mer du 92e congrès des maires qui se tenait à Paris, hier, sans prendre pour autant le ton combattif de la campagne électorale en Martinique s’inscrivait bien dans le sujet qui préoccupe les deux départements concernés par les consultations des 10 et 24 janvier prochains.
A côté de ça, Bertrand Delanoë, maire de Paris s’est contenté d’espérer que les évolutions statutaires en cours n’abaisseraient pas le pouvoir des collectivités, avant d’affirmer que la partie ultramarine de Paris appartenait à l’identité nationale. Il a précisé qu’il allait concrétiser des partenariats avec des collectivités en outre-mer : « Ca fait longtemps que je ne suis pas venu, ça me démange… Je trouve que c’est aussi mon devoir car Paris est bien la capitale de tous les Français. » la ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, est intervenue en clôture de la journée outre-mer. Elle est revenue sur certaines mesures décidées lors du premier conseil interministériel de l’outre-mer, dont l’attribution gratuite du foncier de l’Etat pour des projets d’équipements d’intérêts général ou de logements sociaux.
FXG agence de presse GHM
Tendance en Guyane
Un élu d’Apatou, soucieux de son anonymat, expliquait : « Sur le Maroni, les gens sont frileux sur le 74. Ils ont peur et ils n’ont pas compris la démarche. Jean-Pierre Théodore Roumillac, président de l’association des maires de Guyane était plus ferme dans c’est choix : « C’est non au 74 ! Les gens ne comprennent pas pourquoi on va changer de cadre alors qu’il n’y a aucun projet… » Du côté de l’Oyapock, le maire de Saint-Georges, Fabienne Mathurin restait plus énigmatique : « 73 ou 74 ? Mais avec quel leader ? » Elle a son avis mais se réserve encore pour l’exprimer publiquement.