9e prix Fetkann
Maryse Condé, Dominique Deblaine et Ibis rouge lauréats du Fetkann'Mercredi 21 novembre au matin, au café de Flore à Paris, s’est déroulée la remise des 9e prix Fetkann, mémoire des pays du Sud, mémoire de l’humanité. Autour de l’équipe de José Pentoscrope, président du CIFORDOM, organisateur de ce prix, peu d’auteurs étaient présents à l’exception de la lauréate du prix poésie qui revient à la Guadeloupéenne Dominique Deblaine (photo ci-dessus). Native de Basse-Terre (au 21 rue Léonard, près de la rivière aux herbes), la lauréate enseigne la littérature antillaise à l’université de Bordeaux. L’ouvrage récompensé, Paroles d’une île vagabonde(éditions Riveneuve, 2011) est un récit poétique.
Saluée par le prix Mémoire, Maryse Condé pour La vie sans fard (Jean-Claude Lattès, 2012), était représentée par sa fille, Sylvie Anne Condé (à droite sur la photo ci-contre). Chargé de présenter l’ouvrage primé, Stéphane Pocrain, porte-parole du prix Fetkann, a salué un livre « capable de réconcilier ceux qui aiment et ceux qui n’aiment pas Maryse Condé ». Soulignant son « sens du récit » et la « force tellurique de son écriture ». « L’auteur, a-t-il conclu, se raconte de manière audacieuse en retournant contre elle-même le scalpel de l’écriture. »
Le prix Recherche, remis par le directeur général de France Ô et du réseau Outre-mer 1ère, Claude Esclatine, est venu récompenser un ouvrage collectif publié par l’éditeur guyanais Ibis rouge (2012) : Guyane, histoire & mémoire. Une trentaine d’historiens (Egle Barone-Visigalli, Tristan Bellardie, Anne-Marie Bruleaux, Nathalie Cazelles, Fabrice Cassagrande, Frédéric Charlin, Lydie Ho Fong Choy-Choucoutou, Gérard Collomb, Pascale Cornuel, António de Almeida Mendes, Eugène Epailly, Eric Gassies, Elsa Geneste, Philippe Guyot, François Hubert, Dennis Lamaison, Yannick Le Roux, Catherine Losier, Jean Moomou, Caroline Oudin-Bastide, Marie Polderman, Jean-Yves Puyo, Marcilene Silva Da Costa, Margaret Tanger, Erika Thomas, Martijn van den Bel, Régis Verwimp) présentent dans cet ouvrage un éclairage nouveau et varié sur la Guyane au temps de l’esclavage et s’interrogent sur des problématiques telles la traite, le statut et la police des esclaves. Cet ouvrage a pour ambition d'offrir des clés pour aborder un période historique complexe et tente d’élargir des champs peu explorés de la recherche scientifique.
Le prix jeunesse, choisi par un jury d’adolescents (des collèges Blaise-Pascal de Massy et Gustave-Courbet de Romainville - dont le principal Olivier Catayé est en photo ci-contre), a été dévolu à l’ouvrage de Sarah Cohen Scalli, Max (Gallimard jeunesse, 2012). L’histoire terrible de l’Allemagne nazie vue à travers les yeux de Max, un enfant né dans un lebensborn, c’est-à-dire fruit d’un projet eugéniste destiné à créer une race parfaite selon l’idéologie hitlérienne…
Une mention spéciale dans la catégorie Recherche a été attribuée à l’ouvrage de Richard Dowden, Africa, Etats usés, miracles ordinaires(Névicata, Bruxelles 2012).
Pour la première fois, un trophée a été créé pour accompagner ces prix. Ils sont l’œuvre du sculpteur guadeloupéen, Jean-Claude Cabo dit K-Bo.
FXG (agence de presse GHM)
Photos : RDG