Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

Ruddy Alexis, acquitté du meurtre de Jacques Bino

Apres une dizaine de journées d’audience devant la cour d’assises de Paris, Ruddy Alexis, acquitté en 2012 par la cour d’assises de Basse-Terre, a été une nouvelle fois acquitté, hier peu après minuit (heure de Paris) du meurtre de Jacques Bino.

Philippe Courroye, l’avocat général, avait requis, hier matin, 15 à 18 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Ruddy Alexis. Avant de se lancer dans la démonstration de la culpabilité de l’accusé, le procureur rappelle les manœuvres dilatoires de la défense, le « procès colonial » dénoncé par Monseigneur Gaillot... C’est la réponse fulgurante de celui que la défense a essayé dix jours durant de mettre à mal. Il se lâche, le représentant du ministère public… Mais, ça y est, Courroye entre dans son sujet : « Un tir de la police ? Mais, il n’y avait pas de policier dans la cité Henri IV ce soir-là… Les brenneke étaient remisées… » Quant à la thèse de la milice patronale, il parle de « fiction incroyable ». Les propos de Ruddy Alexis pour se disculper ? « C’est un menteur. » Puis il assène : «  les cartouches retrouvées sur le boulevard Légitimus et dans la cité Henri IV ont été tirées avec la même arme ! » Il s’agenouille devant la cour et mime Alexis en train de tirer. « Au bout de son fusil, il y avait la vengeance qu'il voulait infliger aux forces de l'ordre », lance-t-il sûr de lui.

Me Ernest Daninthe, le premier, a ouvert le ban des plaidoiries en défense : « L’accusation repose sur le témoignage de malfrats aux casiers judiciaires bien singuliers… Des témoins anonymes à qui l’on fait dire ce que l’on veut, surtout s'ils sont des indics de la police ! Etes-vous absolument sûrs pour condamner Alexis ? » demande-t-il aux jurés. Me Sanjay Mirabeau enchaîne. Il dénonce un procès politique : « Bien sûr que c'est politique ! Aux obsèques de Bino, il y avait Ségolène Royal, José Bové et Olivier Besancenot ! » Il accuse l’Etat, les pressions de la police sur les témoins. Me Philippe Edmond-Mariette prend la relève : « Il fallait tout faire pour trouver un coupable… » Et puis il met en exergue toutes les approximations, tous les dysfonctionnements, selon lui, de l’enquête, comme d’avoir laissé se concerter les cinq camarades de soirée de Ruddy Alexis, laissés seuls et ensemble en garde à vue… C’est le tour de Me Daniel Démocrite : « Est-ce que la raison d’Etat domine ? » Et il assure que Ruddy Alexis a quitté la cité avant la mort de Jacques Bino. Quand il a fini, Ruddy Alexis s’approche de la barre et déclare : « Je suis innocent. » Les jurés ont mis cinq heures à délibérer, pour décider que Ruddy Alexis serait acquitté.

 

FXG, à Paris

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
<br /> Me Sanjay Mirabeau le seul avocat médiatique naturellement bronzé parmi les premiers de la jeune génération sait de quoi il parle. l'ayant découvert sur i-télé (où il s'excusait de n'avoir pas<br /> mis sa cravatte) en tant qu'un des avocats autorisés à s'exprimer au nom de Dieudonné (ce dernier n'ayant pu le faire) on peut se demander s'il ne fait pas partie en tant que "médiateur" des<br /> derniers cercles médiatico-politiques à la mode. Effectivement, les événements LKP/DOMOTA ont probablement été organisés et manipulés par d'autres (aussi) que ceux de la CGTG étendue pour<br /> l'occasion en LKP. Ce qui est remarquable aujourd'hui c'est qu'il se positionne dans ce qui reste de l'affaire Sarkozysme-LKP à droite en dénonçant des nom-symboles de gauche. Dans la génération<br /> d'avocats médiatiques précédant la sienne on a eu le beau-parleur Me Collard qui a fini par devenir représentant du rassemblement BBR. Le seul grand avocat médiatique non encore détrôné reste à<br /> ce jour Maître Vergès qui a démontré qu'il était capable de défendre avec pertinence tout et son contraire. On retient de Me Vergès son talent d'avocat, sa personnalité plus que le fait qu'il a<br /> été médiatiquement célèbre. Cela ne tient pas qu'à son talent mais aussi au devoir d'objectivité et d'indépendance de la Presse de l'époque. De nos jours la presse n'a plus le talent (ou la<br /> volonté) de faire croire qu'elle est indépendante des autres pouvoirs (d'influences économico-politique) qui lui permettent d'exister dans un rapport de soumission. Le Figaro, par exemple,<br /> voulant changer de tête de turque publie déjà que Taubira demande à partir et elle n'aura peut-être le cas échéant jamais le pouvoir de démentir médiatiquement. Autrefois on se levait tous pour<br /> Danette, cette fois les personnes jouant le rôle de jurés d'assises auraient dû se lever et demander que les expressions en Créole de l'accusé aient été traduites, elles pouvaient être<br /> importantes pour le jugement à rendre.<br />
Répondre