Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

Des témoins de la défense imprécis et des récits rocambolesques des accusés

La deuxième journee du procès d’Amadou Fall et Alassane Diop, accusés du meurtre de Claudy Elisor, a mis en valeur la faiblesse de l’accusation et la faiblesse de la défense…L’accusation d’abord : L’audition tout au long de la journée des témoins ayant assisté à ce réveillon 2010 a montré qu’il y avait de nombreuses incertitudes quant à l’identification certaine des agresseurs. « Je ne peux etre sur à 100 % », dit le jeune Marc Céleste. Son oncle, Patrick, citant Amadou Fall, le « grand » et principal suspect, montre dans le box Alassane Diop…

La mère de Claudy Elisor, appelée aussi à la barre, n’a rien vu en direct. Seule une femme a été formelle pour identifier Amadou Fall. La défense a mis aussitôt en avant « la fragilité du témoignage humain »… Les témoins défilent et la défense se fait un malin plaisir de leur faire dire qu’ils ne peuvent etre tout à fait sûrs…Et même Fanny Jean-Baptiste, la petite amie de Chris Terville, celui qui a appelé les secours, qui donne une description très précise et détaillée des événements de la soirée, est obligée de reconnaître qu’elle ne sait plus, « mise à part la grandeur »… Amadou Fall mesure 1,9 mètre, voire plus.

intervention-des-pompiers.jpgAlors que la cour interroge un témoin cousin de la victime, un sifflement, un couinement, puis des lamentations s’élèvent des bancs de la partie civile. Fabienne Elisor, la veuve, fait une crise de nerf. Le président Sottet suspend l’audience. On appelle les pompiers (photo). Mme Elisor ira déjà mieux à leur arrivée.

A la reprise de l’audience, le président donne la parole aux accuses. A leur tour de dire ce qu’ils ont fait dans la soirée du 31 decembre 2010.

Alassane Diop affirme qu’il est resté dehors avec ses copains, dont Amadou Fall, à boire des coups dans le quartier jusque vers 23 heures. « Je suis rentré chez moi, j’ai mangé, joué un peu à la play station et je me suis couché... » « Avez-vous téléphoné ? », demande le président. « Non. » « Ni recu d’appels ou de SMS ? » « J’ai reçu, je n’ai pas répondu… Je n’ai rien a voir avec ca. » « Un témoin vous a reconnu », hasarde le président. Aujourd’hui, ce témoin doit être entendu et Alassane Diop devra répondre aux questions de la cour. La défense a déjà perçu des contradictions…

Au tour d’Amadou Fall de raconter son réveillon. Il s’embarque alors dans un récit  abracadabrantesque qui ne s’arrête pas au lever du jour du 1er janvier, mais qui se poursuit sur une période suffisamment longue pour permettre à l’accusé de justifier certains de ses comportements étranges, comme la vente de son téléphone et l’achat d’une nouvelle puce, de nuits passées loin de chez lui, dès le lendemain, « pour changer d’air, mais pas se mettre au vert » ! Il evoque des rencontres avec des jeunes à qui il a dit « Y a embrouille au château d’Egypte, allez-y… », avec une femme rencontrée à 5 heures.. une suite d’événements taillés pour construire un scénario qui tienne, à ses yeux, la route. La cour reviendra aujourd’hui sur ce synopsis digne d’une épisode de la série policière Colombo.

FXG, à Paris

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article