Agence de promotion et diffusion des cultures d'Outre-mer et Cite de l'Outre-mer
Greg Germain veut que l'agence de promotion et de diffusion des cultures d'outre-mer qu’il préside ait un rôle de passeur afin de faire connaître les talents d’outre-mer.
« Un rôle de passeur »
Le ministre des Outre-mer a décidé de maintenir l'agence de promotion et de diffusion des cultures d'outre-mer que vous présidez. Quelles sont les premières actions que vous allez mener ?
Je viens d’engager un directeur d’origine réunionnaise, Daniel Carcel. Nous allons faire le tour de tous les départements et territoires d’outre-mer pour dire que nous ne sommes pas suffisamment présents. L’idée est d’avoir un rôle de passeur. Je n’ai pas encore d’actions en tête à proprement parlé. Il faut tout mettre sur la table. Pourquoi ne pas créer un portail internet pour que lorsqu’une pièce est jouée dans une collectivité, on puisse la voir dans une autre ?
De quel budget disposez-vous ?
J’ai 500 000 euros. A moi d’aller trouver le reste.
Victorin Lurel vous a-t-il fixé une feuille de route ?
En aucun cas ! Ni Victorin Lurel ni quelqu’un au ministère de la Culture ne peut me fixer une feuille de route. Ce serait un casus belli. L’Etat est bien sûr ma tutelle. J’ai un travail de fond à effectuer.
Vous êtes le premier originaire d’outre-mer à être choisi pour présider le Festival International du Film documentaire Océanien qui se déroule du 11 au 17 février à Tahiti. Que ressentez-vous ?
Wallès Kotra, son fondateur, est quelqu’un de particulier par son parcours. Il vient d’une petite tribu, à Tiga en Nouvelle-Calédonie, et il est directeur de la station locale d’Outre-mer 1ère. Il estime peut-être qu’aujourd’hui le FIFO est suffisamment assis et que le dixième anniversaire est le bon moment pour demander à un Caribéen, aussi visible que moi et qui a fait beaucoup pour la diversité, de le présider. Comme disait Jean-Marie Tjibaou il était peut-être temps d’ouvrir grand les portes.
Propos recueillis par David Martin (agence de presse GHM)
Le chantier de la cité des Outre-mer
La cité des Outre-mer est une des promesses de campagne du candidat François Hollande. Pour l’heure, rien n’est officiellement programmé ni dans un dossier, ni dans un calendrier, mais à l’Elysée, on n’y pense pas moins. Marc Vizy, le conseiller outre-mer du président de la République, n’est-il pas celui qui en avait soufflé l’idée à Lionel Jospin quand il conseillait le Premier ministre en 2001 ? Et c’est le même qui entretient cette idée au Château. La cité des Outre-mer pourrait prendre corps dans un lieu physique de la capitale avec une salle de spectacle, un espace d’exposition, une médiathèque et une librairie spécialisée. A cela, pour que la cité soit un véritable lieu de vie et d’échanges, s’ajouteraient un ou deux restaurants, un piano-bar, une boutique et quelques salles de réunion pour les associations ou les entreprises. D’un point de vue juridique, la structure devrait être un organisme dépendant de l’Etat, qu’elle soit associative ou autre. Mais une chose est sûre, l’Etat n’a pas l’intention de demander aux collectivités d’y apporter leurs moyens. Quant a son pilotage, il pourrait être conduit conjointement par le ministère des Outre-mer et la délégation interministérielle à l’égalité des chances des Français des Outre-mer.
FXG (agence de presse GHM)