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Publié par fxg

Amours franco-brésiliens et droit des enfants

Les couples franco-brésiliens (ils sont nombreux en Guyane) sont confrontés au problème de la garde des enfants au moment du divorce…

Gerber-et-ses-enfants-veille-enlevement.jpg« J’ai gâché ma vie pendant trois ans et demi. » Depuis le 26 septembre 2006, les enfants d’Alain Gerber sont retenus illégalement au Brésil. « En plus de trois ans, je n'ai pu passer que six heures avec mes enfants, et je n'ai reçu aucune nouvelle de leur vie, de leur santé, de leur scolarité... Pas même une photo. » Alain Gerber, chef d’entreprise alsacien, a rencontré au Brésil celle qui allait devenir sa femme et la mère de leurs enfants. « Nous vivions en France depuis six ans et 3 enfants sont nés. Régulièrement nous allions auprès de la famille de ma femme au Brésil… » En 2006, Alain est reparti un peu plus tôt (« normalement je devais même rentrer avec les deux ainés qui avaient 4 et 2 ans1/2 ») car sa femme a prétexté une petite intervention chirurgicale pour refaire son nez. « J’ai fait confiance et elle n’est jamais revenue. Elle a demandé le divorce, la garde des enfants, tout un ensemble des choses qui n’avaient pas à être jugés au Brésil puisque la famille vivait en France… »

Alain a demandé et obtenu le divorce, en France, aux torts exclusifs de la mère et obtenu la garde des enfants, mais l’autorité parentale est restée partagée et la maman a conservé un droit de visite pour toutes les vacances. « Au Brésil, les juges ne m’ont donné aucun droit si ce n’est un droit de visite de trois heures par semaine, au Brésil ! » Pourtant, le secrétariat spécial aux droits de l’Homme de la présidence de la République du Brésil a reconnu qu’il s’agissait d’un enlèvement d’enfants mais se dégage de ses responsabilités en disant que ce sont des juges qui ont décidé.

« Orphelins de père vivant »

Gerber-et-2-enfants-2009.jpg« Avec une telle situation, les procédures vont durer toute l’enfance de mes enfants… C’est un crime de rendre des enfants orphelins de père alors que je suis vivant. » Un juge d’instruction de Colmar a déjà établi un mandat d’arrêt européen et mercredi 19 mai, le tribunal correctionnel de Colmar devait trancher cette affaire mais, pour cause de lenteurs d’acheminement des convocations judiciaires par voie diplomatique, le procès a été renvoyé. « Cette maman a commis une faute, pas contre moi, mais contre des citoyens français qui sont nos enfants. » Des juges fédéraux brésiliens ont reconnu que les enfants n’étaient pas Brésiliens mais Français. « La maman n’a pas fait que demander un divorce, elle a volé des vies d’enfants ! Je ne veux pas obtenir une punition, mais mon espoir est que grâce à une décision forte de la justice de France, il y ait un regard différent des autorités brésiliennes. Dès que les enfants seront revenus, je retire ma plainte. Je veux qu’ils aient une enfance sereine et en paix, en pouvant recevoir l’amour du papa et de la maman. »

FXG (Agence de presse GHM)


Une solution politique et diplomatique

Le 12 août 2009, l’ambassadeur brésilien a été convoqué au Quai d’Orsay et, en prévision du voyage du président Sarkozy à Brasilia, il y a eu un dossier Gerber déposé pour dire que la France n’accepterait pas cette façon de gérer ce conflit. Alain Gerber est entré en contact avec un Allemand, un Canadien, un autre Français et deux ou trois Américains qui, comme lui, ont perdu leurs enfants. Le seul enfant restitué par le Brésil l'a été après cinq années de séparation et dix-huit mois après le décès de sa mère. Entretemps, la garde de ce jeune garçon avait été attribuée au nouveau mari brésilien de cette mère ! Mais il aura fallu l’appui de Barack Obama et l’intervention d’Hilary Clinton !

En Angleterre, le site officiel du Premier Ministre supporte une pétition contre l'Etat brésilien (http://petitions.number10.gov.uk/HagueBrazil/). Tous ces faits concourent à faire dire par Alain Gerber que « le Brésil ne respecte ni la convention de La Haye, ni la déclaration universelle des droits de l'Homme, ni la convention des droits de l'Enfant, ni aucune des conventions d'entraide judiciaires franco-brésiliennes ».

 

 

 

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A
Alain, if you read this, or anyone else in France who is concerned over this outrage, are encouraged to contact me. I may be able to help Alain Gerber, and men like him, suffering at the hands of lawless Brazil.
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