Apparu et la SA d'HLM de Guyane
ITW Benoît Apparu, secrétaire d’Etat au Logement
« 4000 locataires baignent dans leur jus »
Quelles sont vos priorités sur le dossier de la SA d’HLM de Guyane ?
Nous avons deux priorités principales. Numéro 1 : sauver les collectivités locales. Si il y a une liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce, les deux collectivités que sont les conseils régional et général ne tiendront pas la route parce qu’elles ne pourront pas rembourser les 200 millions d’appel en garantie qui seront les conséquences de cette liquidation judiciaire.
Quelle est la seconde ?
La seconde mais la principale ! Comment fait-on pour que les 4000 locataires qui sont aujourd’hui les locataires de la SA d’HLM aient enfin un habitat digne de ce nom, parce que malheureusement, on n’est pas loin du rapport de Serge Létchimy (le député maire de Fort-de-France a remis un rapport sur l’habitat insalubre et indigne dans les DOM, NDLR) avec la gestion qui est celle aujourd’hui de cette SA d’HLM.
Alors qu’allez-vous faire ? Une liquidation administrative ?
Nous avons étudié la liquidation administrative et nous nous prononcerons dans les trois semaines qui viennent. Puis il y a 2, 3 ou 4 solutions qui sont en train d’essayer d’être préconisées par les collectivités notamment ou par d’autres personnes. Moi, je suis là pour étudier toutes les propositions mais la priorité pour moi reste les collectivités locales et les locataires. Le reste, c’est un outil… Quel est le meilleur moyen pour aboutir à ces deux résultats là, on le décidera ensemble avec les collectivités locales que je consulterai bien évidemment avant de prendre une décision, mais quoi qu’il arrive, la décision devra être rapide. Ca fait trop longtemps qu’on attend, trop longtemps qu’il y a 4000 locataires qui baignent dans leur jus et qui n’ont pas un logement digne de ce nom, et ça, ce n’est pas acceptable. On a assez tergiversé, il faut aller vite maintenant.
Propos recueillis par FXG, agence de presse GHM