Art caribéen à Paris
Cinq artistes caribéens pénètrent le marché de l’art parisien
Maître Cornette de Saint-Cyr, un des plus fameux commissaires priseurs de la place parisienne a tenu le marteau, le 17 janvier dernier, à l’Institut supérieur d’enseignement artistique. En vente, 180 œuvres d’une vingtaine d’artistes antillais. « C’est par la porte basse que j’essaie de rentrer sur le marché national, indiquait l’organisatrice Patricia Condo de la société L'Art d'Etre Soi..e. Nous avons quelques bons artistes, le travail ne fait que commencer ! »
Ces toiles et sculptures de l’art caribéen contemporain devaient faire l’objet d’une vente plus vaste (313 œuvres) qui aurait dû avoir lieu en 2011 dans le cadre de l’année des Outre-mer, mais n’a pu se faire. La vente de la semaine dernière n’a pas été très concluante au niveau du chiffre, mais elle a permis à quelques artistes de se faire repérer. Cinq artistes ont été retenus par le commissaire priseur pour la suite du programme qu’il entend suivre avec son étude. Le Guadeloupéen Philippe Laurent a vendu une oeuvre monumentale. Une seconde vente, antérieure, avec le même acheteur, a ensuite été annulée car le client ne voulait pas acheter deux œuvres. Le sculpteur et peintre martiniquais Christophe Mert a vendu lui aussi une œuvre monumentale à un entrepreneur martiniquais. La Martiniquaise Kanel Brosi a venu une sculpture fresque et un tableau de Gildaas (Guadeloupe), proposé avec prix de réserve, quoique intéressant un acheteur, a été retiré de la vente car le commissaire-priseur a estimé que c’était « un travail parfait », qu’il a qualifié de « véritable œuvre ». Le dernier repéré est le Martiniquais Fred Eucharis
La prochaine vente devrait avoir lieu à la mairie du 4e arrondissement de Paris en mai prochain avant le salon international à Cuba 2014.
Le résultat de cette vente peut être considéré comme très modeste, mais sachant que 20 000 artistes sont sur le marché parisien de l’art, l’entrée de cinq de nos artistes sur ce marché très fermé est tout à fait remarquable.
FXG, à Paris