Assemblée nationale
L’Outre-mer dans les groupes politiques de l’Assemblée
« C’est un vrai service que le PS a rendu au Front de gauche », assure-t-on dans les sphères du nouveau pouvoir pour expliquer le ralliement des deux ultramarins nécessaires au Front de gauche pour atteindre la barre fatidique des 15 élus. Ce chiffre permet de disposer d’un groupe à l’Assemblée nationale. Approché par Matignon et le ministère de l’Outre-mer, Gabriel Serville, l’élu du Parti socialiste guyanais, voulait portant à la base siéger avec le groupe PS. Même chose pour le Martiniquais Bruno-Nestor Azérot (photo), élu du Rassemblement démocratique martiniquais. Ils en tireront sans doute des compensations qu’ils auront su négocier. Certains pourraient se sentir gênés de la situation vis-à-vis de leurs électeurs et de leurs soutiens comme Gabriel Serville en Guyane… Avec Huguette Bello (dissidente du Parti communiste réunionnais) et les deux indépendantistes martiniquais (Marie-Jeanne et Nilor), ils sont cinq ultramarins à s’être inscrits au groupe du Front de gauche. Au groupe PS, on s’est surpris de voir venir siéger le nouvel élu divers droite de Wallis-et-Futuna (élu en triangulaire face à deux socialistes). Au groupe centriste, l’Union des démocrates indépendants accueille les trois nouveaux députés polynésiens du Tahoeraa (le parti de Gaston Flosse fâché avec l’UMP), tout comme les deux nouveaux élus de la Nouvelle-Calédonie mais pas le Modem réunionnais Thierry Robert quivientde rejoindre le PRG et Annick Girardin, députée de Saint-Pierre et Miquelon. Quant au Guadeloupéen Ary Chalus, son cas reste en suspens tant « le député de Baie-Mahault » a contrarié les socialistes guadeloupéens… Il se préparait à procéder à ses formalités d’inscription au groupe PS, hier, selon son collaborateur Teddy Bernadotte. Reste que sur 27 députés d’outre-mer, désormais un seul d’entre eux siège au groupe UMP. C’est Daniel Gibbs de Saint-Martin et il n’a pas sa carte à l’UMP.
La composition des groupes politiques sera publiée au Journal officiel de ce 27 juin.
FXG (agence de presse GHM)
Jégo veut dépasser l’UMP en outre-mer
Yves Jégo, aujourd’hui proche de Jean-Louis Borloo, compte tirer profit de la bérézina de l’UMP en outre-mer. L’ancien secrétaire d’Etat à l’Outre-mer de Nicolas Sarkozy, évincé à la suite de la crise aux Antilles et remplacé par Marie-Luce Penchard, se rendra dans les Caraïbes cet automne. Il confit vouloir « faire du parti radical le premier parti de droite en outre-mer ».
David Martin