Banque publique d'investissement et financement des economies d'Outre-mer
Défiscalisation et BPI
On devrait être fixé sur la doctrine d’intervention de la Banque publique d’investissement (BPI) dans les Outre-mer, selon la rue Oudinot, avant fin septembre. La BPI pourrait y fonctionner en symbiose avec l’AFD et la CDC. Le gouvernement voudrait lui permettre de compenser le rôle des banques commerciales locales, « peu autonomes avec leurs directions nationales » dans le financement des économies ultramarines. Les contours de la BPI outre-mer dépendent aussi de ce qui sera décidé par Matignon a la fin juin autour de la défiscalisation. Il y aura certainement du crédit d’impôt pour les grandes entreprises (la délégation outre-mer de l’Assemblée a proposé un seuil de 10 millions de chiffre d’affaires et/ou 50 salariés) et pour les PME, de la défisc mieux encadrée. « La supprimer totalement est difficile, tout budgétiser l’est également… » concède-t-on au ministère. Son objectif est de maintenir le volume d’activité outre-mer (2 milliards dont 1 défiscalisé). Bercy plaide pour du crédit d’impôt partout… La BPI pourrait ainsi régler le probleme de l’accès au crédit bancaire des entreprises et permettre des opérations de préfinancement dans le cadre de la défiscalisation et du crédit d’impôt. Dès que Jean-Marc Ayrault aura rendu ses arbitrages, une proposition sur la place de la BPI devrait etre soumise aux parlementaires.
FXG, à Paris