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Publié par fxg

ITW François Baroin, ministre du budget et représentant du candidat Nicolas Sarokozy (photo : François Baroin sortant du conseil interministériel de l'Outre-mer, le 6 novembre 2009)

« Les problématiques de l’outre-mer sont un sujet nouveau pour François Hollande »

Baroin-Boughrab-taille.jpgComment expliquez-vous que le président de la République, si actif en direction des Antilles et des outre-mer, ait subi un tel revers dans les DOM ?

Je crois que nous devons nous mobiliser beaucoup plus, mieux expliquer ce que nous avons fait pour l’outre-mer dans un contexte de crise économique sans précédent et convaincre de notre détermination pour l’avenir. Nous devons rappeler, que malgré les effets de la crise sur nos moyens financiers, l’effort de solidarité a continué de progresser en faveur de l’outre-mer dans des domaines aussi essentiels que la santé, la sécurité, l’éducation, l’emploi ou le développement économique. Nicolas Sarkozy a porté une attention exceptionnelle à l’outre-mer, il  a montré qu’il faisait confiance à ces départements en leur donnant lorsqu’ils le souhaitaient davantage de responsabilité institutionnelle et en fondant leur développement économique sur leurs potentialités locales. Notre priorité pour les 5 ans qui viennent est d’amplifier l’action en faveur de l’emploi et du pouvoir d’achat, par exemple en renforçant, avec les partenaires locaux, les secteurs prioritaires sur lesquels un dispositif d’exonération totale de charges sera mis en place de même que pour les embauches de jeunes de moins de 25 ans. De même, un effort supplémentaire est nécessaire, ici comme en métropole, sur l’accès à la formation.

Après la Polynésie où vous vous êtes rendu avant le 1er tour, faut-il absolument un Chiraquien pour convaincre les abstentionnistes aux Antilles ?

Grâce à Jacques Chirac, j’ai eu l’honneur de servir l’outre-mer auquel m’unit un lien très fort.   Je suis toujours heureux de venir à sa rencontre, contexte électoral ou pas. Je suis très sensible à cette culture du vivre ensemble, au respect des valeurs traditionnelles, à l’attachement à la famille et à la solidarité qui s’exprime envers les plus fragiles. C’est un modèle dont la métropole, en certains endroits, devrait parfois s’inspirer. Je crois profondément aux atouts des DOM, à leur capacité de développement au service de l’emploi et de l’avenir des jeunes qui veulent travailler ici. C’est cet attachement et cette confiance dans les chances de  l’outre-mer qui me conduisent ici avant le deuxième tour pour mobiliser tous ceux et celles qui partagent cette conviction.  J’ai pu constater que depuis 2007, le candidat socialiste n’est intervenu sur aucun des  textes concernant l’outre-mer dont le Parlement a débattu, il n’a pas fait la moindre proposition à cette occasion. Pourtant, les enjeux étaient considérables : collectivité unique, départementalisation de Mayotte, avancées institutionnelles dans le Pacifique et tant d’autres avancées économiques et sociales. De toute évidence, les problématiques de l’outre-mer sont un sujet nouveau pour lui.

Le vote Le Pen a secoué aussi les Antilles. Cela peut-il s'expliquer par les considérations de François Hollande sur le droit de vote accordé aux étrangers ?

Accorder le droit de vote aux étrangers, c’est créer un motif de division et de tension entre les Français dont nous n’avons vraiment pas besoin dans les circonstances que traverse notre pays. J’ajoute que cela porte atteinte à la définition même de la citoyenneté : parmi les droits éminents des citoyens, il y a le droit de vote, c’est-à-dire le droit de décider de l’avenir commun, de la société que nous voulons et de ses règles. En Outre-mer, c’est une décision qui sera lourde de conséquences, je pense par exemple à Mayotte, à la Guyane ou même à Saint-Martin, parce la gestion des flux migratoires est une question très sensible dans l’ensemble des collectivités et départements d’outre-mer.

Vous êtes un gaulliste qu'on a qualifié de "bébé Chirac". Vous sentez-vous à l'aise avec la droitisation de cette campagne du second tour ?

Une campagne électorale, c’est un moment de vérité. Il n’y a pas d’un côté, des Français qui poseraient des bonnes questions et de l’autre côté, des Français qui n’auraient pas le droit d’être entendus. Il faut répondre aux inquiétudes qui s’expriment ; je veux rappeler, par exemple, que depuis dix ans, nous avons fait de la sécurité une priorité de notre action, avec des résultats sur la baisse de la délinquance, et un accroissement considérable des moyens engagés pour lutter contre l’immigration clandestine. C’est cette politique de fermeté qui sera poursuivie parce qu’il est légitime de donner une réponse concrète aux attentes de la population plutôt que de rester dans l’ambigüité. Le candidat socialiste tente d’esquiver ces questions, cela ne les fait pas disparaître pour autant.

Quel message vous a chargé de transmettre le candidat Sarkozy ?

Je viens d’abord  rappeler que pour les 5 ans qui viennent, notre candidat s’est donné deux priorités pour l’outre-mer : l’emploi et le pouvoir d’achat. Dans le prolongement du dispositif des zones franches d’activité, qui ont puissamment contribué à la création d’emplois nouveaux et que plus personne ne remet en cause, nous devons franchir une étape de plus pour améliorer la compétitivité des entreprises locales. Sur les secteurs prioritaires, comme par exemple le tourisme, l’agriculture, la recherche ou les énergies renouvelables, nous mettrons en place un abaissement de charges en contrepartie de créations d’emploi, en particulier en faveur des jeunes. Sur le pouvoir d’achat, nous poursuivrons la lutte contre les marges abusives que nous avons engagée et qui doit conduire à rapprocher les prix pratiqués en outre-mer de ceux de la métropole.

Notre équipe gouvernementale, autour du Président, a montré son engagement et son énergie au service de l’outre-mer. A l’heure des choix décisifs, nous devons tous être mobilisés.

Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)

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B
<br /> Angela Merkel, ma hûndin chérie !<br /> <br /> <br /> tu sais que tu en as de bonnes, toi.<br /> <br /> <br />  <br />
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K
<br /> Birahima2 tu es une vieille garce, ces hommes se battent pour le bonheur des dom<br />
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B
<br /> vas-y, branche lui le ventilateur :<br /> <br /> <br /> Non, Sarko et sa clique, c'est des passifs qui se la jouent fans de l'outre-mer.<br /> <br /> <br /> les actifs , c'est ceux qui sont allés dans les meetings du FN pour convaincre les militants de voter Front de Gauche au premier tour, et de voter Hollande au second tour.<br /> <br /> <br />  <br />
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T
<br /> Martin Hisch et son RSTA aurait dû être du voyage. Le courage de François Baroin est de supporter les longs voyages pour une période très courte.<br />
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