Benodet Martinique
Transat Bénodet-Martinique :
Eric Baray sur la ligne de départ
L’ambiance a été calme sur les pontons de Bénodet depuis dimanche 2 avril quand a ouvert le village de la course Bénodet-Martinique. Ce n’est que jeudi qu’on a vraiment senti monter l’ambiance et vu arriver les curieux (au grand soulagement de ceux qui avaient loué un stand au village de la course — de 2 000 à 6 000 € le stand !). Ce relatif calme a été mis à profit par les 17 skippers au départ pour faire quelques sorties et expérimenter leur gréement, leur bateau, leurs réglages… Jeudi après-midi, on pouvait voir sur le ponton des Figaro-Bénéteau, Eric Baray écouter attentivement les conseils et les retours d’expérience d’un confrère barreur expérimenté. Echange choisi : « A Marseille, avec 35 nœuds de vent au largue, j’étais sous grand voile et spi et j’ai laissé le solent », raconte le Martiniquais. « C’est de la balle ! », répond son vis-à-vis. Le soir, ont été les derniers moments de détente pour le team Van dan vwel 972. Dans la villa qu’ils ont louée à côté du golfe (où tout le monde a dû tâter du club !), il y a eu une petite soirée. 30 à 40 personnes, rhum, champagne, musique… Mais sage tout de même. Hier matin (vendredi), retour aux réalités terrestres et maritimes avec le briefing météo et l’avitaillement. En soirée, c’était la présentation des skippers. Ce samedi, dernière journée avant le départ pour l’équipe martiniquaise, le baptême de Van dan vwel sera fait pas Karine Roy-Camille, présidente du CMT. Mais il y a toujours un peu de boulot avant le départ pour les partenaires d’Eric. Autour de lui, il y a le Marseillais Marc Eming qui lui a loué son bateau et qui coache Eric, Frédo, le préparateur, Gérard Pruvaux dit Gégé, qui donne le koudmen à Frédo, Pascal l’attaché de presse (qui alterne son job avec celui de caméraman pour Maurice Cécé de KMT !) et M. Météo alias Luc Poupon. Et puis il y a ceux qui sont restés à la Martinique. « A mon avis, il y a toute l’île qui va l‘attendre ! » s’amuse Pascal Pierre-Louis, son communiquant. La météo est sympa pour les skippers puisque l’anticyclone des Açores est bien formé, ce qui laisse présager aux skippers une course avec beaucoup de portant !
FXG (agence de presse GHM)
La phrase
Jeanne Grégoire, seule femme de la course
« Mes collègues skippers se comportent avec moi bien mieux à terre qu’en mer. A terre, ils m’ouvrent les portes ; en mer, il n’y a plus de galanterie, il y a la course ! »
Le chiffre
100
Eric Baray a chargé 100 litres d’eau pour cette transat qui doit durer dans les trois semaines. Et la poche à rhum ? « On lui a supprimée ! Il n’aura pas de rhum à bord », assure l’un des préparateurs, Gérard Pruvaux. Il faut dire que jeudi soir, Eric a dégusté le « ti Breizh », un rhum au caramal beurre salé. « C’est géant même si ça détruit un petit peu ! »
L’image
La veille, on a donné un petit coup de scie à métaux sur le col des bouteilles champagne pour être sûr que ça pète bien lorsqu’il y aura rencontre en le flacon et l’étrave de Van dan vwel ! (photos : FXG)
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"Après le Finistère, ben… C’est les Antilles !"
Quelle ouverture représente cette nouvelle transat Bénodet Fort-de-France par rapport à ce que vous pratiquez habituellement ?
Si on veut vendre sa région, il faut mettre tous les moyens et communiquer à l’extérieur. Nous avons eu l’occasion, il y a six ans d’organiser la transat AG2R Concarneau-Saint-Barth et lorsque Penduick m’a parlé d’une possibilité d’accueillir cette manifestation, je me suis battu pour la Cornouaille et j’ai proposé deux villes, Douarnenez ou Bénodet. Ca nous permet de vendre notre image touristique à l’extérieur, de faire notre promotion et je pense que ça servira aussi pour la Martinique. Les Antilles sont des régions aimées des Bretons, sans doute les premières régions fréquentées par les Bretons.
Qu’attendez-vous comme retombées dans vos relations avec la Martinique ?
J’attends que les Antillais viennent nous voir et qu’on aille les voir ! Mais qu’il y ait aussi des échanges économiques et industriels. La Bretagne est une péninsule et après le Finistère, ben… C’est les Antilles ! Il y a l’océan qui nous sépare et qui nous relie.
La course est un vecteur économique ?
Oui, car nous développons des relations de coopération et d’échange entre nos entreprises du secteur de l’énergie renouvelable et celles de la Martinique, comme quoi une course transatlantique peut être un véritable vecteur économique au-delà même de l’événement.
Propos recueillis par FXG