Bibliothèque Aimé-Césaire à Paris
Bertrand Delanoë inaugure la bibliothèque Aimé-Césaire à Paris
« Christophe Girard n’est pas là ? C’est un scandale ! » Bertrand Delanoë avait de l’humour à revendre pour moquer ainsi son adjoint à la Culture, hier matin, quand il est arrivée rue de Ridder, dans le 14e arrondissement de Paris. Il venait inaugurer la bibliothèque Aimé-Césaire. En fait, une renomination de celle qui était, depuis 1981, la bibliothèque Plaisance. Pour l’accueillir, le maire d’arrondissement, Pascal Cherki, son adjointe au patrimoine et conseillère du 14e, Danièle Pourtaud, le député martiniquais Alfred Almont, la comédienne et conseillère de Paris, Firmine Richard et encore Sourya Adèle, Marianne Mathéus, Maguy Nestoret, Jacques Ambrosio ou Jean-Claude Cadenet… « C’est l’occasion de rappeler le refus d’Aimé Césaire de recevoir Nicolas Sarkozy à cause de la loi de février 2005… », s’est encore amusé le maire de Paris, heureux de rappeler que, lui, avait été « reçu affectueusement » peu après son élection en 2001. « Car sur la colonisation, j’ai toujours été clair ! » Après une visite des lieux (650 m2, 21 300 livres, 2 300 BD, 8600 CD), Bertrand Delanoë a pris la parole : « Je voulais que Paris s’honore de la présence d’Aimé Césaire dans sa trame… » Il a rappelé que, désormais, Aimé Césaire avait deux adresse à Paris, avec cette bibliothèque et le collège inauguré la semaine dernière dans le 18e arrondissement. « C’est un message de respect, de gratitude et d’envie de poursuivre ce chemin de vie avec les Antillais de Paris. Je leur dédie ces baptêmes ; ils sont des Parisiens sans lesquels Paris n’aurait pas la même couleur, la même saveur, la même richesse… » Et puis (les élections municipales sont pourtant encore lointaines), il a ajouté, emphatique : « Qu’ils se sentent aimés à Paris, en témoigne l’hommage à Aimé Césaire. » A l’issue du discours, il a indiqué que s’il avait refusé de prendre la parole lors de l’inauguration du collège Aimé-Césaire, la semaine passée, c’est parce que « l’on prétendait (qu’il) parlerait après Aimé Césaire... Alors le legs, c’est de lui laisser le dernier mot ». C’est donc la comédienne Marianne Mathéus qui a clôt l’événement en proposant une lecture du Discours contre le colonialisme.
FXG (agence de presse GHM)Bertrand Delanoë, Marianne Mattéus et Pascal CherkiGeneviève Bertrand, présidente de la commission culture au conseil de Paris, et le délégué général à l'Outre-mer, Jean-Claude CadenetLa bibliothèque vue de la rue de RidderLa nouvelle signalétique rue Raymoind-Losserand