Billets d'avion gratuits pour la Réunion et Mayotte
Corsair s’engage à donner 100 billets d’avion pour la Réunion et Mayotte
Après la convention signée entre la Case sociale antillaise, à Paris, et la compagnie Air Caraïbes, la compagnie Corsairfly a signé à son tour une convention similaire destinée à mettre à la disposition des originaires de la Réunion ou de Mayotte 100 billets d’avion gratuit. Le « contrat de mécénat » a été signé, hier matin à Paris par Sylvain Bosc, directeur général adjoint de Corsair, et Gaston Calife, président de la Case sociale antillaise, en présence de Claudy Siar, initiateur de ce projet dans le cadre de son programme solidarité. Corsair s’engage à faire don d’ici le 21 mars 2013, de cent billets gratuit (y compris les taxes que la compagnie prend à sa charge) soit 100 000 € dont environ 30 000 € de taxes. L’offre est réservée à des personnes natives de Mayotte ou de la Réunion, vivant dans l’Hexagone et justifiant d’une situation précaire. « On ne donne pas les billets d’avion comme ça, a prévenu le président Calife. Il y a une commission qui instruira chaque dossier. » La Case sociale est le seul interlocuteur de la compagnie et c’est elle qui détermine qui peut bénéficier de cette gratuité. Toutes précisions qu’a tenues à faire Gaston Calife qui observe que de nombreux fonctionnaires n’ont pas hésité à postuler dans le cadre de la convention signée le 16 février dernier avec Air Caraïbes à destination des Antilles. Ainsi, il a fait un premier bilan de ce précédent accord : « Sur 165 demandes à destination des Antilles et de la Guyane, 45 dossiers ont été déclarés recevables. » « Nous n’avons pas réfléchi longtemps pour accepter, a indiqué Sylvain Bosc, pour apporter notre concours… C’est un devoir sociétal. » Comme avec Air Caraïbes, la convention signée avec Corsair exclut les voyages en haute saison et pendant les vacances scolaires.
La Case sociale antillaise qui n’a d’antillais que le nom (« Elle agit, a précisé son président, comme un centre social français qui s’occupe de tous les originaires d’outre-mer même si les aides fournies par les collectivités locales des Antilles et de la Guyane sont dédiées aux originaires de ces départements. ») prend chaque année en charge 4 à 500 personnes originaires d’outre-mer sur quelque 3000 sollicitations. De son côté Corsair fait une bonne opération de communication et pourra déduire la valeur de ces dons de ses charges fiscales.
Désormais, la délégation interministérielle de Claudy Siar cherche à convaincre Air France de signer une convention similaire pour les originaires des territoires du Pacifique.
FXG (agence de presse GHM)