Bouvet Guyane 2012
ITW Michel Horeau, organisateur de la Bouvet-Guyane 2012
« Nous aurons très probablement huit à dix Guyanais en course »
Pour cette troisième édition, la course transatlantique à la rame en solitaire change de nom…
La première s’appelait Rames Guyane ; la deuxième, Bouvet Rames Guyane et la troisième s’appelle Bouvet Guyane parce que c’est vrai qu’on a besoin d’avoir un titre un peu court, un peu tonique et on met en valeur nos deux partenaires.
La prochaine édition n’est pas avant deux ans et demi, pourquoi ?
Il fallait qu’on trouve une fenêtre de tir qui évite les principaux événements nautiques et maritimes, la Jacques-Vabre, La Route du rhum, le Vendée Globe, etc… Il fallait aussi éviter les principaux événements non maritimes, comme le Dakar, et politiques puisque si on partait trop tard, on pouvait se retrouver englués dans les élections présidentielles de 2012. On aurait pu le faire en 2011 mais notre partenaire Bouvet et probablement la Guyane avaient besoin de respirer un petit peu, ce sera donc en janvier 2012. Ca devrait donner sur le plan d’eau une course un peu moins difficile que la seconde et un peu plus que la première.
Le lieu de départ va changer…
On se souvient bien malheureusement que 11 des 22 participants de la seconde édition ont été remorqués car il leur était impossible de doubler en force le cap des Almadies. Avec 11 concurrents hors course dès le second jour, fallait-il les sortir, les éliminer d’office ? Donc on partira de Dakar et on évitera la difficulté réelle qu’est l’embouchure du fleuve Sénégal. Malheureusement, on perd ce merveilleux pays de Saint-Louis que tous ont adoré. Il faut trouver un endroit sous le vent d’une côte où les bateaux peuvent attendre le top départ sans être entraînés soit par un vent fort, soit par un courant. Là, on sera sous la présidence de la République, sur la Corniche, très abritée des vents dominants et où peuvent se masser des dizaines de milliers de Sénégalais.
Où en sont les engagements de skippers ?
On a ouvert les inscriptions en novembre. Six ont signé, seize sont en cours… On pense qu’avant juin 2010, on aura entre 20 et 25 inscrits. On roule vers 30 inscrits et il se pourrait que l’on doive refuser du monde car on ne veut pas vraiment aller à plus de trente. La première victoire, c’est d’être sur la ligne de départ, après ça va tout seul ! Nous aurons très probablement huit à dix Guyanais en course, notamment l’épouse d’Henri-Georges Hidair, Pascal Vaudé qui revient, Jean-Pierre Lacroix qui hésite… Il y a une ferveur, un engouement ! De voir des Karl Barranco ou même des Pascal Vaudé qui se sont révélés et qui ont réussi, ça met du cœur au ventre à tous ceux qui se disent pourquoi pas moi !
L’expérience a montré que certains sur qui on n’aurait pas parié un kopek sont arrivés comme des seigneurs…
Et d’autres qu’on prenait pour de gros cadors se sont écroulés…
Propos recueillis par FXG, agence de presse GHM