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Publié par fxg

George Pau-Langevin annonce un budget Outre-mer en hausse de 7% sur trois ans

GPL.jpgManuel Valls avait choisi le bon moment pour rendre visite aux parlementaires ultramarins, mercredi soir. Il était venu dire son soutien à sa ministre après avoir tranché en sa faveur dans ses arbitrages budgétaires. Hier après-midi, George Pau-Langevin a réuni une nouvelle fois les députés et les sénateurs pour leur remettre des documents de travail en amont du débat budgétaire et expliquer sa méthode de concertation. Première annonce de la ministre : « J’ai confirmé d’une part que notre budget avait été préservé puisque nous aurons 7 % d’augmentation sur trois ans. » Ce sera + 0,3 % dès 2015, le reste en 2016 et 2017. « Le SMA devrait ainsi progresser », se réjouit la députée de Guadeloupe, Gabrielle Carabin. La plus grosse annonce, c’est, selon la députée réunionnaise Monique Orphé, le soutien aux entreprises avec le CICE qui va être valorisé à hauteur de 9 % avec une première année à 7,5 % : « C’est quand même 400 millions de plus qu’on injecte dans le tissu économique pour créer de l’emploi. » Car c’est bien les contreparties en termes d’emploi qui intéressent les élus. « D’accord que l’on fasse beaucoup pour les entreprises, indique le sénateur de la Guyane, Georges Patient, mais qu’on évalue la portée de ces mesures pour les entreprises en termes d’emploi puisque ça fait longtemps qu’on allège, que des mesures sociales et fiscales sont prises en leur faveur sans que nous n’ayons aucune évaluation. » « J’ai demandé, ajoute Mme Orphé, à ce que soit mis en place un observatoire des contreparties car il faut qu’on évalue l’impact de ces mesures sur la création d’emplois. » Une demande à laquelle la ministre a donné un avis favorable : « Un travail d’évaluation sera fait par les parlementaires sous la houlette de Chantal Berthelot et il fera l’objet d’une réunion de travail à la rentrée. » Parlementaires.jpgIl s’agit de s’assurer que l’accord signé en début d’année entre le patronat les syndicats et l’Etat se décline outre-mer et soit aussi mis en œuvre. « Cet accompagnement doit créer de l’emploi, de la croissance, insiste Chantal Berthelot. Nous devons faire respecter cette partie du contrat au monde de l’entreprise. Et ça doit répondre à un besoin clairement établi : combattre le chômage. L’essentiel est de pouvoir ramener le taux du chômage à un taux acceptable. Il faut trouver un équilibre entre la nécessité de réduire le déficit public et la protection des bas salaires, qu’ils ne soient pas ceux qui paient le plus ! »

Reste que les vœux des socioprofessionnelles pour avoir un CICE différencié selon les secteurs ne seront pas comblés. « L’affaire des taux différenciés selon les secteurs, explique George Pau-Langevin, n’a pas été retenu car il faut que le système retenu soit le plus simple possible. » Le débat budgétaire ne permettra pas de revenir dessus, puisque, précise Chantal Berthelot, « la partie dépense du CICE a déjà été votée par l’Assemblée nationale. » Mais, ajoute la ministre, le pacte de responsabilité ne supprime pas les mesures antérieures de la Lodeom : « Nous avons encore un peu de travail  avec les services et les parlementaires pour affiner, mais on peut dire, au total, que dans la période où nous sommes, l’Outre-mer s’en sort bien. » « Il n’y aura pas de difficultés à craindre du côté de Bercy », assure Mme Carabin. Ce sont donc des parlementaires satisfaits qui ont quitté Oudinot, hier, mais avec quelques nuances, comme celles apportées par le sénateur Patient : « Dans le pacte de responsabilité, il y a beaucoup pour les entreprises et rien ou bien moins pour les collectivités locales qui sont pourtant le buvard social ; je citerai pour exemple le cas de Cayenne qui va perdre en 2015 plus de 1,6 millions d’euros… Avec la baisse des dotations, on appauvrit des structures déjà pauvres… »

FXG, à Paris


Le budget triennal de l’Outre-mer

Le ministère annonce une hausse de +0,3 % dans le projet de loi de finances 2015 qui fixe la barre à 2 014 millions d’euros contre 2009 en 2014. En 2016, le montant est prévu à 2 062 millions d’euros, et en 2017, à 2 104 millions d’euros. Notons toutefois que le projet de loi rectificatif pour 2014 a corrigé la loi de finance initiale 2014 de 6 millions d’euros, en moins.

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T
<br /> "Qui trop embrase mal éteint" peut dire le pompier pyromane.<br />
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