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Publié par fxg

Quel casting pour quel ministère de l’Outre-mer ?

François Hollande s’est inscrit en faux, lors de son meeting à Vincennes, dimanche, contre les rumeurs de partage anticipé des maroquins ministériels en cas de victoire. Pourtant, au PS, comme dans les autres camps, c’est un exercice qui se joue en coulisse et à mots couverts. Qui pourrait donc succéder à l’actuelle titulaire du ministère de l’Outre-mer ? Ledit ministère aura-t-il encore la même dénomination, le même périmètre ?

UMP

« C’est l’honneur de mon gouvernement que d’avoir permis, jusqu’à l’échelon ministériel avec Marie-Luce Penchard, la nomination de talents d’Outre-mer à tous les niveaux de l’appareil d’État », rappelait récemment Nicolas Sarokozy. Marie-Luce Penchard pourrait donc bien être encore ministre à condition qu’elle batte Victorin Lurel aux législatives en Guadeloupe. Le président-candidat pourrait toutefois lui préférer le Réunionnais Didier Robert, tombeur du communiste Paul Vergès à la Région. Mais le poste n’est pas forcément réservé à un ultramarin. Les secrétaires nationaux UMP à l’Outre-mer, anciens ou actuel, peuvent aussi avoir leur mot à dire, tels Michel Dieffenbacher, qui avait été de tous les déplacements de Nicolas Sarkozy dans les territoires en 2007, Dominique Perben, qui a représenté, tout récemment, son candidat dans le Pacifique, ou même Eric Raoult. Quant à Yves Jégo, borlooïste revenu en Sarkozye, il disait, il y a peu, que l’outre-mer lui manquait… Le ministère de l’Outre-mer à la mode Sarko, c’est un ministère délégué du ministère de l’Intérieur. Pas de raison que cela change.

PS

Certains voient le chef du pôle outre-mer de François Hollande, Victorin Lurel, en possible ministre, mais d’autres avancent le nom d’Axel Urgin (plus probable avec Martine Aubry à Matignon), voire celui de Christiane Taubira, représentante spéciale du candidat Hollande. Dans l’entourage de Lurel, on assure que la fonction de chef de pôle ne présage en rien de l’attribution d’un portefeuille ministériel. « Il y a, indique un proche, pas mal de parlementaires hexagonaux qui assistent aux débats concernant l’Outre-mer. » Il cite Daniel Goldberg, député de Seine-Saint-Denis, qui a beaucoup de Mahorais dans sa circonscription, la députée guadeloupéenne de Paris, George Pau-Langevin, ou Bernard Lesterlin. Ce dernier, ancien administrateur de Wallis et Futuna, a été le représentant de François Hollande à Wallis. De la même manière, l’ancien ministre Jean-Jack Queyranne a représenté récemment son candidat en Polynésie. Une chose est sûre, le ministère de l’Outre-mer, a indiqué Hollande, dépendra de Matignon.

Front de gauche

Jean-Luc Mélenchon, n’a pas de « volet spécifique » pour l’outre-mer dans son programme : « Il faut d’abord s’accorder sur une vision et une ambition », déclarait-il récemment. Mélenchon connaît un peu les Antilles et la Guyane, est venu faire campagne à la Réunion et a fréquenté la Nouvelle-Calédonie en 1988-1989. On ne sait pas quels sont ses projets pour le ministère de l’Outre-mer, mais son modèle de développement, c’est la planification écologique telle que l’avait proposée Paul Vergès avec le plan Gerri à la Réunion, un plan d’accession à l’autonomie énergétique en trente ans.

Modem

A côté de Géraldine Lehideux, le député du Tarn Philippe Folliot est désigné pour parler d’outre-mer. Auteur avec Xavier Louy, d’un ouvrage, France-sur-Mer : un empire oublié (editions du Rocher, 2009), il préconise la création d’un grand ministère de la mer et de l’Outre-mer. « Je considérerai cette idée, comme celle qui consisterait à créer un grand organisme aussi prestigieux que le CEA ou le CNES. » Le Collectif d’opinions républicaines (COLORE), soutien à la candidature de François Bayrou, a proposé son gouvernement idéal. On y trouve pêle-mêle les noms de Juppé, Pécresse, Hulot, Moscovici, Valls et, pour le ministère de l’Outre-mer, la présidente du conseil général de la Réunion, Nassimah Dindar.

Front national

Les spécialistes, potentiellement ministrables en cas de victoire, sont Jean-Michel Dubois, secrétaire national et conseiller politique à l’Outre-mer, et la Martiniquaise Huguette Fatna. Dans leurs programmes pour l’Outre-mer, ils ne dévoilent pas leurs intentions quant au statut du ministère, mais ils proposent une réorganisation des territoires en trois grandes régions françaises d’outre-mer : « Une région française d’Amérique comprenant les Antilles françaises, la Guyane, Saint-Pierre et Miquelon ; une région française de l’Océan Indien regroupant la Réunion, Mayotte, les îles éparses et les terres antarctiques et australes françaises ; une région française de l’Océan pacifique regroupant la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, la Polynésie françaises et l’îlot de Clipperton. »

FXG (agence de presse GHM)

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B
<br /> Définition exacte :<br /> <br /> <br /> Un ministère de l'outre-mer c'est une embrouille pour faire croire que la priorité, c'est de se libérer de la France et que les inégalités sociales sont secondaires.<br /> <br /> <br /> C'est pourquoi seul le front de gauche n'est pas à côté de la plaque.<br /> <br /> <br /> Le seul vote de gauche, c'est Mélenchon.<br /> <br /> <br />  <br />
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