Carnaval tropical de Paris - 13e édition
36 groupes au carnaval tropical de Paris
La 13e édition du carnaval tropical de Paris a vu défiler samedi, entre la place de la Nation et la place Léon-Blum, 36 groupes carnavalesques. Les ensembles se sont succédé régulièrement et sans temps morts devant le jury installé devant la mairie du 11e arrondissement. Après leur arrivée pétaradante, les groupes, introduits par l’animateur Rony Théophile, avaient trois minutes pour présenter leur musique, leurs costumes et leur chorégraphie – l’ensemble devant honorer le thème de cette édition, le cinéma. Et pour marquer le coup, la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy était au premier rang de la tribune d’honneur. Son confrère guadeloupéen, Jean-Claude Barny n’a fait qu’un petit tour au début du défilé, tout comme Anne Hidalgo, la maire de Paris.
Le déboulé sauvage Choukaj (Ile de France) a ouvert la marche. Sous les drapeaux rouge, noir et de la Guadeloupe façon UPLG, les encenseurs s’égarent aux avant-gardes pour éloigner le mauvais sort.
Ils étaient suivis du groupe de Pointe-à-Pitre, Nasyon a neg mawon, qui a envoyé près de cent personnes à Paris. Leurs coiffes et costumes bleus représentent la mer, leurs lourdes chaines dorées renvoient à celles de l’esclavage. Derrière eux, les Foyalais de Vibrasyon a mas. Plumes blanches et masque jaune sur la tête, costume africain sur peau cuivrée, ils sont une cinquantaine. Mas mélé (Ile de France) a suivi la consigne avec des costumes rehaussés de pellicule de cinéma et leurs coiffures de caméras factices. Mi Yo (Ile de France) déboule en blanc et casque colonial. Puis ce sont les Gosériens de Restan la. Ils sont une quarantaine arborant des cabosses de cacao sur la tête. Alizés 78 et Cadencé yo (Ile de France) se sont groupés pour évoquer le peuplement de la Martinique. Hibiscus (Saint-Malo) vient présenter les contes des mille et une nuits. Les 70 Brésiliens du Bloco de Paris s’agitent sur des airs de samba. Tanbou mélé et Difé Kako (Ile de France et Strasbourg) rendent hommage aux films Aladin, Pirates des Caraïbes et Autant en emporte le vent. La chorégraphe Chantal Loïal, mégaphone au poing, vient pousser un cri devant les jurés pour la cause des intermittents du spectacle. Voici les Guyanais de Mayouri Tchô nèg, une quarantaine de carnavaliers coiffés de fruits et vêtus d’orange, vert et violet. Les Capverdiens de Nu bai, vêtus en Egyptiens, fêtent ce 5 juillet les 39 ans de l’indépendance de leur archipel. Suivent les Gwad’M All stars (Ile de France) vite éclipsés par Double-Face venu de la Guadeloupe. Costume sublime, bonne musique et bonne chorégraphie ! Chayé yo (Ile de France) offre une chorégraphie autour des combats de Rocky, puis ce sont les associations boliviennes de France qui présentent leurs costumes traditionnels. Retour des Guyanais avec le groupe Sinnamary (Ile de France), excellent ambianceur : les touloulous sont là et les danseuses ont des ceintures de bananes. Derrière, ce sont les Golden stars 114 de Trois-Rivières en Guadeloupe. Ils portent le costume qui leur a valu un prix au défilé de Basse-Terre cette année. Siguines (Ile de France), très flashy, présente les acteurs nominés au « festival de kann’ » et l’équipe de tournage (réalisateur, clapman, perchman, cameraman…). Bonne mise en scène. 9-7 degrés (Ile de France) fait un clin d’œil au film Moulin rouge avec ses danseuses en guêpières noir et rouge. Le Brésil revient avec le groupe Amazonia (Ile de France). Dans une ambiance de sambodrôme, Marilyn Monroe sort d’une limousine, escortée par les men in black. Les paparazzis arrivent et c’est le combat, la capoeira !
En vert fluo, portant bakouas et fruits sur la tête, arrivent les carnavaliers martiniquais du Gwoup 231 et leur danseur gymnaste. Puis, ce sont les Bourbonnaises de la Réunion. Le seul groupe qui représente chaque année la Réunion au carnaval de Paris. Les suivent les Vietnamiens. Un peu perdus, ces joueurs de dong venus des hauts-plateaux du Vietnam caressent à peine leurs percussions quand les autres les martèlent ! Les Martiniquais reviennent avec le groupe Ou za konet en rouge, jaune, vert, bleu. La grande tradition du déboulé martiniquais. Etnik 97 (Ile de France), Karaib de Gagny, Malaka sister’s de Vernon, Cap Caribean et Ti mas Paname, Tamarin band, BKB, Karib’K, Rouleau d’or et Karibean mas viennent boucler le défilé des habitués avant le passage des Bouillantais de Ti bwa et les Mouliens de Mas massif.
FXG, à Paris
Photos : Régis Durand de Girard
En images
9-7 degrés
Alizés 78 Cadencé yo
Alizés 78 Cadencé yoAmazoniaAmazoniaAmazonia, prix du meilleur groupe de batucada.Anne Hidalgo, Georges Garnier, régisseur du carnaval, et le producteur et animateur Claudy Siar.Associations boliviennes de FranceBKBBloco de ParisBloco de ParisLes Bourbonnaises de la RéunionCap caribean et Ti mas PanameChayé yo, prix du meilleur costume pour les groupes d'Ile de France et grand prix du carnaval tropical de Paris.Double face, prix du meilleur costume pour les groupes d'outre-mer.Etnik 97, prix du meilleur groupe à caisse de métropole.Etnik 97Golden stars 114Golden stars 114Gwad'M all starsGwoup 231Hibiscus d'or, prix du meilleur groupe invité.Karaib de GagnyKarib'KKaribean masKaribean masMalaka sister'sMas Moule massifMas Moule massifMas mélé, prix de la fédération du carnaval tropical de Paris.Mayouri Tchô nègMi yo
La mini reine Aminata et Euzhan PalcyNasyon a nèg mawonNu bai CaboverdeOu za konètLa reine mère XénaRestan la kilti é tradisyon GwadloupRoulo d'or AdomSiguines, prix de la meilleure chorégraphie.
Siguines et le steadycam de France ÔSinnamary, prix du meilleur char.Tamarin band
Tanbou mélé et Difé kakoTi bwa de BouillanteVietnamLes gendarmes mobiles ferment le défilé...... avant le ballet des voitures balai.