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Publié par fxg

Le CEGOM s’érige en nouveau lobby au service des outre-mer et de leurs originaires

Pastel-Auerbach.jpgIls avaient répondu présents pour organiser, travailler, apporter leur expertise aux états généraux de l’Outre-mer (EGOM) dans l’Hexagone, au moment de la crise antillaise de l’hiver 2009. « Ils », c’était 39 rapporteurs et 300 participants. Puis, il y a eu la restitution de ces états généraux d’où il ressortait 840 préconisations, et enfin les 137 mesures retenues par le gouvernement lors du fameux conseil interministériel de l’Outre-mer du 6 novembre 2009. Se sentant ignorés, sitôt tournée la page des EGOM, une bonne partie de ses acteurs se sont rassemblés au sein du Comité de suivi des états généraux de l’Outre-mer dans l’Hexagone, le CEGOM. 17 rapporteurs sur 39 et 58 % des 300 participants, représentant les 20 commissions. A leur tête, le sociologue Pierre Pastel et le militant associatif, David Auerbach Chifrin. Du 8 octobre au 3 novembre, ils ont adressé un questionnaire qualitatif à 211 acteurs des EGOM pour connaître leur sentiment. 55 % sont insatisfaits, 38 % mitigés et 7 % satisfaits. L’insatisfaction a été renforcée par « le manque chronique de consultation » et est marquée par trois revendications majeures : la prise en compte des problèmes de santé chez les originaires d’outre-mer en matière de VIH et d’addictions, la création d’un observatoire de la citoyenneté pour une représentation équitable dans les élections et enfin, la révision des prix du transport aérien (rien de très nouveau depuis 2007 !). Fort du résultat de cette enquête, le CEGOM a décidé d’interpeller le président de la République et les principaux candidats à l’élection présidentielle (à l’exception revendiquée de Marine Le Pen) sur leurs revendications. Le CEGOM ne joue donc pas de naïveté vis-à-vis de Nicolas Sakorzy et du gouvernement. « Nous ne sommes pas dupes », avance M. Auerbach Chifrin. Mais le CEGOM ne veut pas se limiter à signifier l’insatisfaction des originaires d’outre-mer, il entend reprendre le flambeau du lobbyisme de la cause ultramarine. D’ailleurs, Daniel Dalin, président du Collectifdom, est membre du bureau du CEGOM.

FXG (agence de presse GHM)

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A
<br /> Les Etats généraux de l'outre mer étaient une immense fumisterie. Qu'on les ignore aujourd'hui est tout a fait cohérent avec les autres tentatives d'écoutes par l'Etat de nos populations. Je<br /> parle ici d'une autre consultation des acteurs antillo-guyanais de la fin des années 80 (1987 ou 89 si je ne me trompe pas !), il en reste quoi : ayen ! La loum n'a servi à rien ; les fusions des<br /> collectivités d'outre mer en collectivité unique, pour peu que Hollande soit élu, vont vite partir aux calenques grecques, donc pour l'horizon 2015 on va encore rester au même stade. Ils sont<br /> sans doute dans leur rôle de se rappeler aux bons souvenirs des candidats à la présidentielle, mais je tiens à faire remarquer que côté Outre-mer, comme pour la Loum, beaucoup de gens du pays<br /> n'ont pas forcément compris l'intrusion des gens d'outre-mer de l'hexagone dans le combat qu'il menait en se privant de tout aux Antilles.  Donc aujourd'hui, ce soubresaut de lobbying ne va<br /> pas changer grand chose. D'autant que la méthode de consultation est plus que discutable : 200 questionnaires aux présidents d'associations, qui se connaissent tous, qui pensent tous pareils, car<br /> ils sont pris dans le contexte de leurs démarches associatives. Nous donnent - il me semble - un résultat plus que biaisé. Si consultation il y a, il faut qu'elle soit plus large. Les outils<br /> d'enquêtes en ligne ça existe : monkeysurvey ou encore limesurvey. Ca ne coûte pas cher et ces outils sont simples d'usage et plus faibles pour un échantillon correct.<br />
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