Collecte des dechets diffus specifiques menagers
Un nouvel éco-organisme compétent outre-mer
EcoDDS lance un appel d’offres pour la collecte des déchets diffus spécifiques ménagers.
Les Outre-mer font partie des territoires couverts par un nouvel éco-organisme, EcoDDS, créé en avril dernier par le regroupement de 17 distributeurs et 31 industriels. Leurs cibles sont les produits chimiques répertoriés sous l’appellation « déchets diffus spécifiques ménagers » (DDS). Ce sont les peintures et additifs, vernis, lasures, les solvants, les décapants, la paraffine, les colles et mastics, les résines et les mousses. Ce sont encore les produits d’entretien automobile (filtres à huile, liquides lave glace, liquides de refroidissement, produits pour l’entretien de la carrosserie…) Mais encore tous les herbicides, engrais chimiques, insecticides, les produits de désinfection des piscines, les déboucheurs d’évier, l’ammoniaque, le grésil…
EcoDDS lance un appel d’offres le 17 juin sur tout le territoire français pour organiser des filières d’élimination. « Outre-mer inclus », précise Pierre Charlemagne, son directeur général. Le hasard fait que ce diplômé du MBA d’HEC et titulaire d’une maîtrise d’histoire de la Sorbonne, est né en Nouvelle-Calédonie en 1970 où il a vécu les 15 premières années de sa vie. Il estime que tout éco-organisme a sa place en outre-mer. « Meme si c’est compliqué, même si c’est loin, dit-il, il faut qu’on développe quelque chose sur place. Nous allons y aller et développer des partenariats. » Pour l’heure aucune infrastructure de collecte et de conditionnement n’existe dans nos territoires. EcoDDS voudrait organiser l’exportation de ces déchets en conteneurs vers la France pour y etre éliminés. « C’est plus simple avec les Antilles qu’avec la Réunion où nous devons transiter par l’international », poursuit-il… En juillet, les premiers attributaires seront connus. Dès janvier 2014, ils assureront la collecte et le traitement des DDS ménagers dans les déchetteries municipales pour le compte d’EcoDDS. « Jusqu'ici les entreprises ne payaient pas, c'était le citoyen qui payait dans les déchetteries via les taxes locales. Désormais, le traitement de ces déchets ne sera plus à la charge des collectivités », se félicite Pierre Charlemagne.
En 2014 : 17 000 à 20 000 tonnes devraient être collectés et traités. L’objectif à terme est fixé à 33 000 tonnes. Le gisement total de ces déchets est estimé entre 50 et 70 000 tonnes sur l’ensemble du territoire national.
FXG, à Paris