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Publié par fxg

Lydie Condapanaïken a été chargée d’organiser le colloque « Langues, littératures et identités créoles » pour l’association Tous Créoles ! Il a lieu le 31 octobre à 19 heures au musée Dapper.

Lydie Kondapanaiken« On est dans la créolitude »

Comment avez-vous choisi ce thème des créoles dans les diversités géographiques mais aussi de genre ?

Pour moi, Réunionnaise, le créole ou les créoles, ça fait partie d’un tout. Il y a des parallèles entre la Réunion et l’île Maurice et l’océan Atlantique puisque, professeur en littérature comparée, j’ai travaillé aussi bien sur les auteurs antillais que de l’océan Indien. Pour moi, c’était naturel.

Marie-Christine Hazaël-Massieux et Khal Thorabully sont les auteurs qui vous accompagneront. Comment les avez-vous choisis ?

Marie-Christine Hazaël-Massieux est une grande dame de la linguistique et de la sociolinguistique et qui a l’avantage de travailler et d’avoir travaillé autant sur les créoles de la zone Atlantiqueque sur ceux de l’océan Indien. Elle va exposer son regard sur les langues, leur formation, leur genèse… Quant à Khal Thorabully, c’est un grand poète qui a eu l’aval, l’adoubement d’Aimé Césaire et qui, en plus, a un regard sur la créolité mauricienne à faire découvrir.

En les montrant ensemble, qu’avez-vous envie de nous dire par rapport aux créoles ?

Mon but n’est pas simplement de donner une seule piste mais de montrer qu’il y a différentes façons d’aborder les créoles du point de vue linguistique et sociétal. Mon envie n’est de structurer en sorte de thèse et d’antithèse, mais plutôt de montrer que c’est une palette qui doit permettre de se faire une idée beaucoup plus précise de ce qu’est la créolité aujourd’hui. De même qu’on a parlé de négritude, je crois que maintenant, on est dans la créolitude. Du point de vue intellectuel et sociétal, on a tout intérêt à voir le monde à travers non pas un seul axe, qui peut être racial, théorique ou césairien, mais plutôt comme un monde rhizome comme le défendait Edouard Glissant. C’est une vision archipélagique qui n’est pas cloisonnée, martinico-martiniquaise ou guadeloupéeo-guadeloupéenne, mais une vision mondiale. En tant que créoles, le monde nous appartient ! Il faut en avoir conscience puisque nous vivons une époque assez sombre. Une telle projection peut nous permettre d’avoir du souffle.

Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)

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