Conseil d'administration de la FEDOM
La FEDOM prépare la conférence économique des outre-mer
Le conseil d’administration de la fédération des entreprises d’outre-mer (FEDOM) s’est tenu hier à Paris. Pour la première fois y participaient les nouveaux adhérents de la Polynésie et de la Nouvelle-Calédonie (le Medef NC et NC économie et le Medef Polynésie française). Mais c’était surtout le premier conseil post électoral. Avant les élections, la FEDOM avait fait 20 propositions et le président de la République leur a répondu en proposant la tenue d’une conférence économique de l’outre-mer, sans doute en octobre. Il s’agissait entre autre, hier, de préparer cette conférence. « Même si nous avons des désaccords, notamment sur la vie chère, explique Jean-Pierre Philibert, président de la FEDOM, cette conférence doit hiérarchiser, chiffrer et proposer un calendrier autour de nos vingt propositions revues et corrigées par le président de la République. » Outre la question, de longue haleine, de l’émergence des marchés régionaux (problèmes de normes), quatre grands thèmes devraient donc être examinés. D’abord, le financement et la compétitivité des entreprises (zones franches, défiscalisation, banque de financement des PME, extension du fonds d’investissement de proximité) : « Le périmètre devrait rester celui des zones franches mais la réflexion porterait sur la pertinence des outils. » Le deuxième thème découle du premier, c’est le chômage des jeunes. « Il faut orienter les emplois aidés vers le secteur productif et réfléchir sur l’après, indique le patron de la FEDOM. On nous reproche de raisonner en exonération de charges, oui, mais ça coûte moins cher que de payer le RSA. M. Philibert a évoqué la mission confiée à George Paul-Langevin sur la réussite éducative : « L’illettrisme avance outre-mer ; de plus en plus de jeunes ne parlent que le créole notamment à la Réunion. C’est connecté au problème du chômage. » Troisième thème, le tourisme. Le président de la République a accepté le principe d’un plan tourisme pluriannuel et l’idée d’un guichet unique pour simplifier la paperasserie administrative. « Il faut aussi changer de braquet, plaide la FEDOM, et développer l’attractivité, notamment l’accès à la mer, les zones portuaires pour la croisière… » Enfin, il s’agira de régler la question de la vie chère. « On a un souci de transparence même si on a un problème de cherté dans la production locale », avance M. Philibert qui rappelle aussi les questions de coût et d’aide au fret. « Nous ne sommes pas fermés à déterminer une liste de produits de première nécessité. Ce que nous n’aimons pas, c’est le blocage des prix, les décisions autoritaires. Le patronat est ouvert à condition qu’on sache qui fait quoi et qui paye quoi s’il y a blocage de prix. »
La FEDOM avait invité le cabinet de Victorin Lurel au déjeuner précédant le conseil d’administration et une délégation composée du président, de MM. Chaumette, Vion et de Prince sera reçue ce vendredi à l’Elysée par le conseiller outre-mer du président, Marc Vizy, et par Victorin Lurel la semaine prochaine.
FXG (agence de presse GHM)
Motion pour la Guyane
A l’unanimité de la quarantaine d’administrateurs présents, la FEDOM a adopté la motion présentée par Jean-Paul Lepelletier de la CCI de Guyane en soutien aux élus et socioprofessionnels guyanais pour la reprise des forages d’exploration pétrolière en Guyane.
PLFR
Le projet de loi de finances rectificatives qui est au programme du parlement début juillet doit aborder la question des niches fiscales. « Le président de la République, a rappelé M. Philibert, a dit qu’il maintiendrait la défiscalisation outre-mer à son niveau actuel et même la déconnecterait du plafond actuel. » Il attend donc du gouvernement qu’il mette en acte ses paroles.
Philibert candidat à sa succession
Jean-Pierre Philibert, élu depuis un an à la tête de la FEDOM remettra son mandat en jeu en octobre. Il est d’ores et déjà candidat à sa succession. « L’outre-mer me passionne, a-t-il dit et nous sommes au début d’une séquence gouvernementale de cinq ans. »
Recrutement
La FEDIOM dispose d’une déléguée générale en la personne d’Anne Iasnogorodski, ancienne responsable des affaires économiques au ministère de l’Outre-mer sous Marie-Luce Penchard. La FEDOM recrute aussi un secrétaire générale. Deux personnes tiendraient la corde mais on pressent une jeune guadeloupéeo-martiniquaise ayant exercé des responsabilités à l’intergroupe parlementaire de l’Outre-mer, Axelle Corosine. Sa challenger ne serait autre que sa parente, Andrée Simonnot-Corosine.