Conseil représentatif des associations ultramarines de l'Hexagone
Le Conseil représentatif des associations ultramarines à l’arrêt dans les starting-blocks
Le 29 janvier dernier, à l’occasion des vœux de la présidente de la Région Guadeloupe, Josette Borel-Lincertin, à la maison de l’Amérique latine à Paris, Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel ,avait annoncé la prochaine création d’un Conseil représentatif des associations ultramarines de l’Hexagone, une organisation montée sur le modèle du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), voire du Conseil représentatif des associations noires (CRAN). Une annonce empressée qui avait surpris jusqu’aux présidents d’associations intéressés. L’affaire s’est ensuite diluée dans le temps et personne n’a plus entendu parler de ce Conseil. Il a fallu attendre la fin du mois de juin pour qu’une réunion soit enfin organisée par le ministère des Outre-mer. En présence du sénateur de la Guyane, Georges Patient, et de son conseiller spécial chargé des relations avec le Parlement, Victorin Lurel recevait Daniel Dalin, président du Collectifdom, José Pentoscrope, président du CIFORDOM et l’ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, Patrick Karam. Ces derniers ont alors présenté au ministre un projet de statuts pour ce Conseil représentatif, proposant aux services du ministre d’y apporter d’éventuels amendements. Malgré un certain doute exprimé par le sénateur Patient quant aux objectifs poursuivis par ce Conseil, le ministre a proposé à ses interlocuteurs de se revoir fin juillet pour finaliser la rédaction des statuts. Le rendez-vous n’a pas eu lieu et aucune date n’a été pour l’heure avancée. Quel frein a donc activé le ministre, lui qui s’était montré si empressé en janvier dernier ? La présence de Patrick Karam dans ce dossier n’y est peut-être pas étrangère. Si ce dernier et le ministre ont toujours affiché des liens d’amitié, la position de Patrick Karam, fidèle de Nicolas Sarkozy et proche de Valérie Pécresse au conseil régional d’Ile de France, pourrait bien en être la cause. Cette dernière, secrétaire générale déléguée de l’UMP, après avoir fait nommer Patrick Karam conseiller politique dans l’organigramme du parti de Jean-François Copé, lui a proposé d’y prendre des responsabilités. Ce dernier aurait refusé l’offre, préférant justement se consacrer au conseil représentatif des associations ultramarines de l’Hexagone. Et c’est peut-être bien cela qui gêne son ami Victorin Lurel pour mettre le Conseil sur des rails.
FXG, à Paris