CRAN et racisme en France
Le CRAN veut des mesures concrètes contre les dérives racistes
Apres les réactions aux attaques racistes dont a fait l’objet Christiane Taubira, garde des Sceaux, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) qui a déposé une plainte, indique avoir demandé un rendez-vous au président de la République. Le Martiniquais Louis-Georges Tin, président du CRAN, entend lui dire en substance : « Contre le racisme, les paroles c'est bien, les actes c'est mieux. Car ce qu'on attend d'un homme politique, ce sont des décisions politiques. » Le CRAN souhaite donc lui soumettre cinq propositions. La première est la mise en place d’un ministère de la lutte contre le racisme, « comme il existe des ministères ou secrétariats d'Etat chargés du sexisme, du handicap, de la jeunesse, de la vieillesse, etc. » Une deuxième vise à mettre en place les actions de groupe en matière de discriminations, « ce qui permettrait aux personnes discriminées de porter plainte ensemble ». Le CRAN revient aussi sur la revendication d’instituer des attestations de contrôle pour limiter le délit de faciès. Le gouvernement semble pourtant y avoir renoncé. Il demande encore d’intégrer au bilan social des entreprises un bilan diversité, « comme il existe un bilan concernant l'égalité entre hommes et femmes ».
Enfin, il réclame un musée de l'esclavage et de la colonisation. « Il y en a 150 aux Etats-Unis, mais aucun dans notre pays qui compte pourtant 12 000 musées », affirme le CRAN qui oublie cependant l’existence de lieux tels que le Mémorial de l’esclavage et de la traite à Nantes, le musée d’Aquitaine à Bordeaux et encore les sites de la Route des abolitions dans l’Est de l’Hexagone.
FXG, à Paris